DOI Heft:
No 51 (Mars 1890)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16828#0006
BULLETLN DE L'ART POUR TOUS
N° 51
l'artiste à l'instruire, à conduire peu à peu son j lorer dès intérieurs d'édifices avaient mieux
intelligence à la compréhension des choses les I compris ce sentiment répulsif clu public pour ce
plus compliquées en lui montrant d'abord celles qui est en dehors de ses habitudes, si peut-être
qui sont simples et qui ne heurtent pas ses habi- j ils avaient étudié avec plus de soin et de réflexion
des décorations très curieuses, très intéreï
santés; relever avec soin ces nombreux matl
riaux; choisir ceux qui étaient dignes d'éa
reproduits, les classer dans leur ordre chron"
ludes. Si les artistes qui ont eu P occasion de co- \ les-procédés employés par les anciens pour obtenir j logique, en faire enfin un ensemble absolumei
unique et qui fût, pour la peinture décoratif
du Moyen âge et de la Renaissance, le complu
ment indispensable du Dictionnaire d'Archite1
ture de Viollet-le-Duc. Tel est le but vers lequf
devaient tendre MM. Gélis-Didot et Laffîllée, e
hàtons-nous de le dire, ils ont réussi, au dcl
même, croyons-nous, de leurs espérances de I
première heure.
En effet, contrairement à ce qui arrive poi
_ 0x0x02: oxoxoxtLKo:
Fresque dans la cathédrale de CIcrmont.
(.\iv° siècle.)
pciwm.....» *m ' 1 miiww rn 1111—1........m........mm.....api
des harmonies de coloration, nous serions plus MM. Gélis-Didot el Laffilée semblent avoir obéi j 'Cfc0BIIS':^yi)':0CtOB]yS:MlH>:J)M:(D€G<îflI:
avances. » ' lorsqu'ils ont entrepris leur remarquable pu- m11,1m.............■IIBMWW » m*} ■
Voilà ce qu'écrivait Viollel-lc-Duc, il y a vingt blication : la Peinture décorative du XIe au F. — Tableau vdtif dans la cathédrale de Cieraiont.
ans, dans l'introduction de son ouvrage : les j XVIe siècle, dont nous avons sous les yeux la
Peintures murales de Notre-Dame (I). ("est à ; quatrième livraison.
l'influence de ces mômes préoccupations que Ils onl compris que le meilleur moyen de gui- ! nombre de publications d art, les quatre livia
sons actuellement parues ont élé toujours V
progressant au point de vue de l'intérêt des m-
lériaux publiés et de la fidélité de l'exécution.
Considération qui a bien aussi son mérite poj
l'histoire de notre art : quelques-uns des motj
reproduits ont d'autant plus de prix qu'ils o
disparu depuis l'impression de l'ouvrage, et qu'-''
n'en trouvera plus de trace que dans les relev"
si consciencieux des auteurs de la Peinture â
corative.
Ajoutons qu'un texte explicatif accompaii1
chacune des planches. Les artistes qui auronl
colorier des intérieurs d'édifices auront don'
avec cet ouvrage, le guide expérimenté que le]
souhaitait Viollet-le-Duc. Ils pourront « étudS
avec plus de soin et de réflexion les procéd
employés par leurs devanciers pour obtenir d'
harmonies de coloration »; ils n'auront pM
d'excuse si l'on retrouve dans leurs comp1
silions ces tons contrariant les formes el C
défauts d'harmonie choquants, que Viollet-I
Duc constatait avec amertume, il y a vingt ai'
(A suivre.)
Triptyque dans l'église de Chafnalières (Haute-Loire).
(xiv° siècle.) t
der les artistes était de leur fournir l'inspiration La tache était délicate et laborieuse. Il fallait
cl le modèle en relevant pour eux les spécimens, parcourir toute la France, rechercher dans nos
malheureusement trop rares, des décorations vieux édifices les Iraces de peintures murales
murales ducs aux maîtres qui nous ont devancés. ayant résisté au temps ou à l'incurie ignorante
du clergé et des fabriques; retrouver quelquefois
— bonheur inespéré et qui paie largement un
(I) Chapelles de Notre-Dame de Paris : Peintures mU- j artis,e de Reg demarches et de ses peines -
raies, par Viollet-le-Duc et Ouraaou. — 1 vol. de fi2 pl. 1 (;. - Chapiteau peint dans labbaye de Jumièges.
in-folio et texte. — Prix................. 220 fr. I sous le badigeon dont elles avaient élé couvertes, (\m° siècle.)
N° 51
l'artiste à l'instruire, à conduire peu à peu son j lorer dès intérieurs d'édifices avaient mieux
intelligence à la compréhension des choses les I compris ce sentiment répulsif clu public pour ce
plus compliquées en lui montrant d'abord celles qui est en dehors de ses habitudes, si peut-être
qui sont simples et qui ne heurtent pas ses habi- j ils avaient étudié avec plus de soin et de réflexion
des décorations très curieuses, très intéreï
santés; relever avec soin ces nombreux matl
riaux; choisir ceux qui étaient dignes d'éa
reproduits, les classer dans leur ordre chron"
ludes. Si les artistes qui ont eu P occasion de co- \ les-procédés employés par les anciens pour obtenir j logique, en faire enfin un ensemble absolumei
unique et qui fût, pour la peinture décoratif
du Moyen âge et de la Renaissance, le complu
ment indispensable du Dictionnaire d'Archite1
ture de Viollet-le-Duc. Tel est le but vers lequf
devaient tendre MM. Gélis-Didot et Laffîllée, e
hàtons-nous de le dire, ils ont réussi, au dcl
même, croyons-nous, de leurs espérances de I
première heure.
En effet, contrairement à ce qui arrive poi
_ 0x0x02: oxoxoxtLKo:
Fresque dans la cathédrale de CIcrmont.
(.\iv° siècle.)
pciwm.....» *m ' 1 miiww rn 1111—1........m........mm.....api
des harmonies de coloration, nous serions plus MM. Gélis-Didot el Laffilée semblent avoir obéi j 'Cfc0BIIS':^yi)':0CtOB]yS:MlH>:J)M:(D€G<îflI:
avances. » ' lorsqu'ils ont entrepris leur remarquable pu- m11,1m.............■IIBMWW » m*} ■
Voilà ce qu'écrivait Viollel-lc-Duc, il y a vingt blication : la Peinture décorative du XIe au F. — Tableau vdtif dans la cathédrale de Cieraiont.
ans, dans l'introduction de son ouvrage : les j XVIe siècle, dont nous avons sous les yeux la
Peintures murales de Notre-Dame (I). ("est à ; quatrième livraison.
l'influence de ces mômes préoccupations que Ils onl compris que le meilleur moyen de gui- ! nombre de publications d art, les quatre livia
sons actuellement parues ont élé toujours V
progressant au point de vue de l'intérêt des m-
lériaux publiés et de la fidélité de l'exécution.
Considération qui a bien aussi son mérite poj
l'histoire de notre art : quelques-uns des motj
reproduits ont d'autant plus de prix qu'ils o
disparu depuis l'impression de l'ouvrage, et qu'-''
n'en trouvera plus de trace que dans les relev"
si consciencieux des auteurs de la Peinture â
corative.
Ajoutons qu'un texte explicatif accompaii1
chacune des planches. Les artistes qui auronl
colorier des intérieurs d'édifices auront don'
avec cet ouvrage, le guide expérimenté que le]
souhaitait Viollet-le-Duc. Ils pourront « étudS
avec plus de soin et de réflexion les procéd
employés par leurs devanciers pour obtenir d'
harmonies de coloration »; ils n'auront pM
d'excuse si l'on retrouve dans leurs comp1
silions ces tons contrariant les formes el C
défauts d'harmonie choquants, que Viollet-I
Duc constatait avec amertume, il y a vingt ai'
(A suivre.)
Triptyque dans l'église de Chafnalières (Haute-Loire).
(xiv° siècle.) t
der les artistes était de leur fournir l'inspiration La tache était délicate et laborieuse. Il fallait
cl le modèle en relevant pour eux les spécimens, parcourir toute la France, rechercher dans nos
malheureusement trop rares, des décorations vieux édifices les Iraces de peintures murales
murales ducs aux maîtres qui nous ont devancés. ayant résisté au temps ou à l'incurie ignorante
du clergé et des fabriques; retrouver quelquefois
— bonheur inespéré et qui paie largement un
(I) Chapelles de Notre-Dame de Paris : Peintures mU- j artis,e de Reg demarches et de ses peines -
raies, par Viollet-le-Duc et Ouraaou. — 1 vol. de fi2 pl. 1 (;. - Chapiteau peint dans labbaye de Jumièges.
in-folio et texte. — Prix................. 220 fr. I sous le badigeon dont elles avaient élé couvertes, (\m° siècle.)