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Bulletin de l' art pour tous — 1890

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No 57 (Septembre 1890)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16828#0018
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BULLETIN D E L'ART POU R TOUS

N° 57

où les articles si multiples sont trop souvent j
confiés à des écrivains de toute provenance,
le défaut accoutumé est le manque d'unité; le

Fig. 58. — Parepain logo dans la gaine du couteau à trancher.
(xvi° siècle).

Dictionnaire étant au contraire l'œuvre exclu-
sive et personnelle de M. Havard, forme une
œuvre bien proportionnée et d'une entière cohé-
sion. (

Mais quelle somme énorme de travail, de re-
cherche, de patiente méthode représente une
œuvre de cette importance et de cette nature!
M. Havard nous dit qu'il ne lui a pas fallu moins
de dix années pour la mener à son entier achè-
vement. On le croira sans peine quand on pense
que les quatre tomes ensemble renferment plus

Aujourd'hui que son Dictionnaire est terminé
et que le grand succès de l'ouvrage est cons-
taté, le public d'élite auquel il s'adresse ne
manquera pas de ratifier le jugement de l'Aca-
démie, et le Dictionnaire de l'Ameublement aura
désormais sa place marquée dans la biblio-
thèque de tous les hommes de goût et de tous
les artistes.

Ce qui distingue, en effet, cette publication

Exposition de « la Plante »

1892

Le Conseild'administration de l'Union Centrale
des Arts décoratifs s'occupe, dès maintenant,

j d'organiser pour l'année 1892, sous ce simple

: titre : « la Plante », une Exposition aussi origi-
nale qu'intéressante.

On sait déjà que celle grande association avait
fait en 1880 l'Exposition du métal; en 1882, celle

' du bois (mobilier), des tissus et du papier; en
1884, enfin, celle de la pierre, du bois (construc-
tion), de la terre et du verre. Il lui restait, pour

i accomplir le programme qu'elle avait adopté au
début, à préparer les Expositions des peaux et
de la plante. La plante seule figurera à la solen-
nité projetée; mais on comprend bien que si,
comme le veulent les organisateurs, la plante y
est représentée dans toutes ses applications à la

i décora lion, ce sera en quelque sorte une Expo-
sition universelle de l'art qui s'ouvrira en 1892 à

j Paris.

D'abord, clans une première section figurera
la plan le vivante. Non seulement les horticul-
j teurs de tous les pays seront appelés à exposer
j leurs fleurs de serres les plus nouvelles, leurs
orchidées les plus élranges, mais encore on
verra les herbes des champs et des montagnes,
les fleurs les plus humbles et les plus simples,
j Celle section constituera un véritable musée de
modèles « vivants ». La deuxième section com-
! prendra les industries d'art; elle aura comme
i sous-litre : « Application de la plante à la déco-
( ration ou à la forme des produits manufacturés.»

La troisième section constituera l'Exposition ar-
; tistique : « Peinture décorative, dessins, sculp-
j lure, modèles où la plante entre comme modèle
j décoratif. »

Il y aura en outre une section de l'enseigne-
i ment où seront représentées les écoles de des-
sin. Des concours, des conférences et des leçons
seront organisés concurremment avec l'Exposi-
I lion, afin de donner à celle-ci un caractère d'uti-
'. lilè pratique.

Enfin, il y aura une cinquième partie : celle de
| l'Exposition rétrospective. Elle renfermera les
j collections, objets anciens ou modernes, de tous
j styles, classés suivant un ordre méthodique,
; tendant à démontrer le rôle de la plante dans
l'art décoratif. On y trouvera dans une môme
1 salle, rangés par ordre chronologique, tous les
objets, métal, tissus, papier, peaux, bois, pierre,
terre ou verre provenant d'un pays tel que la
j Perse, par exemple, ou la Chine, ou le Japon,
et montrant comment les artistes de ces pays
j ont compris la flore autochtone.

L'Union des Arts décoratifs se propose de
; joindre encore à son Exposition de la plante,
une sixième section, qui serait consacrée à l'art
des jardins.

Une question est réservée, jusqu'à présent.

j C'est celle <lu lieu où l'Exposition sera installée.
M. Lucien Falize, qui est l'un des promoteurs de
cette solennité, propose qu'elle soit faite au
Palais de l'Industrie.

« II serait préférable, dit-il dans son rapport,

I de ne pas quitter le Palais où nous vivons et
dans lequel ont eu lieu, depuis 1805, les huit

j Expositions de l'Union Centrale.

» C'est nous qui les avons commencées; nous

! avons pris en face clu pays ce rôle d'instructeurs,

j et les premiers parmi nos artistes et nos chefs
de l'industrie proclament qu'ils doivent à l'Union
Centrale, à ses Expositions, à sa méthode, la
plus grosse part de leurs progrès.

» De même avons-nous fait pour les écoles.

( C'est de l'Union Centrale qu'est parti le mou-

! vement qui a modifié l'enseignement du dessin.

( L'Etat s'est fait, depuis, le propagateur de notre

j programme.

» Or, toutes ces Expositions, ces démons-
trations, ces luttes et ces victoires ont eu lieu
ici, dans le Palais des Champs-Elysées. C'est
notre terrain; d'autres y sont venus ensuite,
mais nous y sommes entrés les premiers, et nul

i ne s'y trompe. »

Fig. GGi2. — Le raccommodeur de soufflets, d'après
^ | François lîoucher.

sans précédente, c'est que les érudits, les ar-
tistes, tous nos maîtres et habiles ouvriers ès
industries d'art, peuvent la consulter en toute
confiance, certains qu'ils sont d'y rencontrer des
renseignements à la fois précieux et ignorés,
puisés aux sources les moins connues, en même

Fig. 135. - Pelote de toilette, montée sur coffret d'argent. ) temPS C1UC IeS SCI1S dU m°ndê SOtlt asSurôs de

(mu- siècle). trouver dans ces quatre superbes volumes l'his-
toire toujours ingénieuse et agréablement ra-
de 3,000 pages à deux colonnes, près de 4,000 contée de tous les meubles, des œuvres d'art et
gravures dans le texte et environ 300 grandes des bibelots qui tiennent dans notre vie courante
planches tirées hors texte, dont 70 en chromo- j une place de plus en plus large,
typographie. Dernier détail qui a bien son importance.

Les récompenses officielles ont ajouté au Montés dans une reliure souple en cuir japonais,

Dictionnaire de l'Ameublement la plus haute frappés de fers spéciaux, les 4 volumes, non ro-

consécration que l'auteur et les éditeurs pussent gnés, s'ouvrent aisément à plat, sans se briser,

souhaiter. Des souscriptions importantes du Mi- comme il convient à un livre de travail appelé à

nistère de l'Instruclion publique, de la Direction j être incessamment relu et consulté,
des Beaux-Arts, de la Ville de Paris, du Minis-

flpSSfïS'&i Ûi i- i i-1'i- il-1- *.»• >

- v4ffé-U ,.
——:Mihiitoiii-,(M'iiiiihi;,^

Fig. 447. — Berceau en cuivre repoussé
{xviio siècle).

tère du Commerce et de l'Industrie sont ve-
nues à l'ouvrage dès l'apparition du premier
volume, et l'Académie des Peaux-Arts lui décer-
nait, l'an dernier, le prix Bordin dans son inté-
gralité.

En accordant cette haute récompense à celle
magnifique publication encore inachevée, l'Aca-
démie des Beaux-Arts indiquait assez quel cas
il faut faire du beau travail de M. Henry Havard.

Fig. 68ÏK — Lampe d'autel transformée en suspension.
 
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