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Bulletin de l' art pour tous — 1900

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No 169 (Janvier 1900)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16824#0001
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l'Art-pour - tous

FNCYCLOPÉdÎE j)F L'art/NEUSTRIEL ET DECORATIF

paratss ant leras les mois

FONDÉ PAR

EMILE REIBER
Librairies-Imprimeries réunies

M*-annuel: 24 Jh %|j||Ujln|!llli|IHH|l|||l|lllL, Arvctenae Maison Mor.l
Kl ^ t -Jur^,v ^),:( ^v,> _,,? 4,u^llfajU»..i.rjm (J\ PARIS

5, rue Saint-Benoît V^^^X-^ST®^

39e Année -x --Janvier 1900

Il,

BULLETIN DE JANVIER 1900

Échos

La nouvelle galerie de Médicis. — Le

Journal des Débats publie, sur la nouvelle galerie
Médicis et les prochains remaniements du Lou-
vre, un article très intéressant et très informé
que nous reproduisons in extenso :

« On sait que les tableaux où le maître flamand
a retracé la Vie de Marie de Médicis vont quitter
la galerie du Bord de l'eau pour prendre place
dans l'ancienne salle des États spécialement
remaniée en leur honneur par l'architecte du
Louvre. Le déménagement des Rubens est
mainlenant commencé; depuis quelques jours,
les dernières travées de la grande galerie sont
fermées au public ; il n'est peut-être pas inuliie
d'en informer ceux de nos lecteurs qui seraient
tenlés d'aller faire une visite aux peintres fla-
mands ou hollandais. Celte partie du musée
restera d'ailleurs close pendant de longues
semaines; car il ne s'agit pas uniquement de
déplacer la série de ces énormes toiles, ce qui
représente déjà un travail assez considérable :
tous les tableaux hollandais et flamands seront
aussi transporlés dans de nouveaux locaux; il
faudra nettoyer ensuite et remettre en état les
travées qu'ils occupent avant que les conserva-
teurs en reprennent possession, disposent sur
ces murs d'autres toiles et profitent de la cir-
constance pour procéder à des remaniemenls
depuis longtemps projetés.

« Tous ceux qui ont souci des intérêts du
Louvre ne cessent de réclamer le déplacement
du Ministère des Colonies, qui constitue pour
nos collections artistiques un danger permanent
d'incendie et de demander que les galeries du
musée où tant de chefs-d'œuvre se trouvent à
l'étroit soient prolongées jusqu'au pavillon de
Flore. Le déplacement du Ministère est tou-
jours, par malheur, à l'état de projet; mais la
Direction des beaux-arts a du moins obtenu que
tout le bâtiment de l'ancienne salle des Etals,
qui s'avance en saillie sur les jardins du Car-
rousel, serait désormais affecté à l'agrandisse-
ment des galeries de peinture. Ce local, très
spacieux, a été divisé en deux grandes salles
éclairées par le haut, deux vestibules et qua-
torze cabinets qui prennent jour par des fenê-
tres sur le quai et sur le jardin.

« La plus grande des deux salles, large de
15 mètres et longue de 32, occupe le milieu
du bâtiment. Elle sera exclusivement ornée des
Rubens de YHistoire de Marie de Médicis, qui
seront encastrés dans les boiseries des murs
et rendus ainsi à leur destination décorative. On
aurait voulu, autant que le permettait la forme

de la salle, reconstituer l'ensemble qu'ils for-
maient autrefois dans la galerie du Luxembourg.
Mais la place, paraît-il, a manqué. Trois des
tableaux qui composent la suite des Médicis,
la Naissance, l'Éducation et le Gouvernement
de la reine, resteront en dehors de la série ; on
sera obligé de les exposer dans la seconde
grande salle. Celle-ci, qui fait immédiatement
suite à la galerie du Bord de l'eau, sera affectée
aux grands tableaux flamands, plus spéciale-
ment aux maîtres de l'École d'Anvers,à Rubens,
à Van Dyck, à Jordaens, à Crayer.

« Dans les sept cabinets qui regardent la
Seine, on répartira, en les groupant, autant que
possible de façon méthodique, les maîtres hol-
landais ; deux de ces cabinets seront consacrés
à Rembrandt. Des sept autres, qui s'éclairent
sur le Carrousel, trois seront réservés aux
petits tableaux flamands ; quatre, aux tableaux
flamands et hollandais de la collection La Caze
qui se trouvera, par suite de ce remaniement,
scindée en deux parties. Disons, à ce propos,
que cette détermination n'est nullement contraire
à la volonté du donateur. M. La Caze n'avait
subordonné sa libéralité à aucune condition ; en
! léguant sa galerie au Louvre, il avait seulement
' exprimé « l'espoir » qu'elle ne serait point
dispersée et que son nom figurerait sur les murs
du musée. Ce n'est pas aller contre son vœu
que de réunir dans les locaux spéciaux, où sera
inscrit son nom, la riche collection de Hollan-
dais et de Flamands qu'il avait su former et qui,
rapprochée des autres œuvres des mêmes maî-
tres, prendra ainsi loute sa valeur et toute sa
signification. Cette mesure aura, de plus, l'avan-
tage de faire de la place dans la galerie La Caze
proprement dite ; elle permettra d'y desserrer
les toiles et de descendre à portée du visiteur
d'excellents tableaux juchés sous les corniches
et que, depuis cinquante ans, personne n'a
jamais vus.

« L'École flamande est si largement repré-
sentée au Louvre qu'elle ne tiendra pas tout
entière dans les annexes de la salle des États et
qu'il faudra lui consacrer encore la dernière
travée de la galerie du Bord de l'eau; on y grou-
pera les Téniers et quelques-uns des portraits
de Van Dyck qui se Irouveront ainsi à leur place
logique, près des aulres ouvrages des grands
maîtres d'Anvers.

« Dans la travée qui suit (la seconde en
remontant vers le vieux Louvre), l'un des murs
sera occupé par l'École allemande; l'autre mur,
par l'École anglaise.

« La troisième travée, qui est fort longue,
était, jusqu'à ce jour, celle des Médicis. Elle
sera divisée en -deux. La première partie sera
affectée aux maîtres espagnols; la seconde, à
l'École italienne, ainsi que la travée suivante,
plus petite, où l'on voit en ce moment les Pri-
mitifs français. Dans celte dernière travée, qui
marque le milieu de la grande galerie, entre les
deux groupes de colonnes, on réunira les
Raphaël, comme on a déjà groupé, plus loin,

les Véronèse et les Titien. Les ouvrages fran-
çais des xve et xvie siècles iront auprès des
Lesueur, dans les salles occupées aujourd'hui
par l'École allemande et par l'École anglaise.

« Les deux longues galeries Mollien et Daru
restent, comme par le passé, affectées aux
peintres français des xvne et xvme siècles ; mais,
pour mettre un peu d'air dans ces salles encom-
brées, quelques grandes toiles décoratives qui
y tiennent beaucoup de place, comme les
Batailles d'Alexandre, de Lebrun, vont être
installées dans le salon Denon où elles étaient
déjà, il y a quelques années. Les portraits d'ar-
tistes qu'on avait rassemblés dans ce salon el
qui s'étageaient jusqu'à des hauteurs vertigineu-
ses le long des tentures vertes seront reportés
au second étage, dans une salle spéciale.

« Tels sont à peu près les remaniements que
va entraîner la prochaine ouverture de la
galerie Rubens et de ses annexes. Nous ne les
indiquons d'ailleurs qu'avec quelque réserve ;
car le programme, arrêté dans ses grandes
lignes, pourra encore subir diverses modifica-
tions. Mais il nous a paru utile d'expliquer au
public pourquoi, d'ici trois mois, il aura souvent
le déplaisir de se heurter à des barrières et à
des portes fermées. Comme tout Paris, le
musée du Louvre se fait beau pour l'Exposi-
tion. — M. D. »

-0-

L'Exposition internationale d'art pu-
blic, organisée par la Ville de Paris, à l'occasion
du Congrès d'art public en 1900, est d'ores et
déjà assurée d'une très intéressante participation
belge. Une délégation du comité de préparation
du Congrès, composée de MM. Marius Vachon,
Ch. Normand et Lampué, s'était rendue, il y a
trois semaines, à Bruxelles, pour inviter la Bel-
gique, — on sait que c'est là qu'est née l'Œuvre
de l'art public, œuvre à laquelle M. Beernaërt,
l'éminent homme d'Etat, a donné son puissant
appui, — à prendre part au Congrès et à l'Expo-
sition. Hier, c'est une délégation belge qui est
venue à Paris. Elle était conduite par M. de Nys-
sens, président de la section belge de l'Exposi-
tion. Elle a été reçue à l'Hôtel de Ville par
MM. Lucipia, Labusquière, Lampué et Marius
Vachon, auxquels elle a annoncé que le gouver-
nement et les villes belges ont, avec le concours
de l'Œuvre de l'art public de Bruxelles, consti-
tué un comité national chargé de faire honneur à
l'invitation de la Ville de Paris. M. Lucipia a re-
mercié la délégation et lui a annoncé que la Ville
de Paris accordait à la Belgique le vaste empla-
cement qu'elle avait demandé pour son exposi-
tion.

-O-

L'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, clans sa première séance de janvier,
a procédé à l'installation de M. de Barthélémy
comme président pour 1900.

L'Académie a élu, ensuite, toute une série de

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS — N» 109.
 
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