DOI Heft:
No 194 (Février 1902)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16826#0005
- - - - ~ ~ ~ Jk . .
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par aïs s a rit tcrus les 111,61.?
L'ARTPOUR-TOUS
fonde par
^^^^^^^^ EMILE REIBER
Librairies-Imprimeries réunies
*sji)\ <J%~b* annuel : 24- fin ^iimii.'rii, Miiiniiiiiiimiiiii Arvcteime .Maison .Mor&l
^h^-M G\ PARIS ~ *^MH^S^S£^(
PV**^>»^__X/ 7,rue Saint-Benoît Xs^^S*^**)**)
41e Année X ^ Février 1902
BULLETIN DE FÉVRIER 1902
Échos
Le Palais des Beaux-Arts de la Ville de
Paris. — Tel sera le titre officiel du Petit Palais
des Champs-Elysées, cédé par l'Étal à la Ville
en compensation de la subvention de 20 millions
versée par celle-ci pour l'Exposition universelle
de 1900.
Les travaux de la Commission d'organisation
du Petit Palais, qui a pour président le préfet de
la Seine; pour vice-président, M. Quentin-Bau-
chart, et pour principaux membres MM. Carolus
Duran, Frémiet, Gérôme, Détaille, Bonnat, Mer-
cié, etc., sont commencés.
D'après les déclarations qui nous ont été
faites, l'organisation du Palais des Beaux-Arts
de la Ville de Paris parait devoir être faite sui-
vant le plan général suivant :
Le Petit Palais deviendra le musée du Luxem-
bourg de la Ville.
On prendrait au musée d'Auteuil, qui serait
réservé à l'architecture, les œuvres de sculpture
les plus remarquables. Ces œuvres seraient pla-
cées dans les deux galeries qui donnent sur le
hall. Aux encoignures des salles rectangulaires
qui forment comme un pavillon à chaque extré-
mité de la façade, d'autres statues. Au centre,
un groupe.
Ces deux pièces d'angle seraient élégamment
meublées de tapisseries, de canapés, de fau-
teuils, de plantes vertes... Outre ses réserves
d'Auteuil, la Ville possède un grand nombre
d'œuvres de sculpture, dont les plus estimées
prendraient place au Petit Palais.
Les œuvres de peinture seraient placées dans
les salles du haut.
Dans les autres salles du haut, le public trou-
verait tous les documents relatifs à la décoration
de l'Hôlel de Ville : dessins, esquisses, ma-
quettes de Puvis de Chavannes, de Français, de
Pelouze, d'Harpignies, de Bonnat, de Bes-
nard, etc., ainsi que les mêmes documents pour
la décoration des principaux édifices munici-
paux : Sorbonne, Tribunal de Commerce, mai-
ries, etc.
Ailleurs, des dessins, pastels, aquarelles, gra-
vures, médailles, etc.
Les toiles ne seraient placées qu'à hauteur de
cymaise.
Les collections historiques demeureraient aux
musées Carnavalet et Lauzun : l'art industriel
serait installé à Galliera et à Cernuschi; l'archi-
tecture, au dépôt d'Auteuil.
Les œuvres d'art qui ne seraient pas trans-
portées au Petit Palais orneraient les mairies
des vingt arrondissements de Paris.
Bien entendu, et comme nous l'indiquions à
propos de la sculpture, la Ville ne puisera pas
que dans son dépôt d'Auteuil, mais aussi dans
les salles de l'Hôtel de Ville ou des édifices
annexes.
Des expositions rétrospectives ou autres
pourraient être organisées soit par la Ville, soit
par des particuliers...
Telles sont les grandes lignes de l'organisalion
probable du Palais des Beaux-Arts de la Ville
de Paris.
Beaucoup d'autres questions seront examinées
par la Commission qui se réunira encore de nom-
breuses fois. Mais, pour aujourd'hui, il convenait
de ne s'en tenir qu'aux quasi-certitudes.
| -G—
L'Académie des Beaux-Arts a procédé à
! la désignation des jurés adjoints et supplémen-
[ taires qui, de concert avec les membres du
! bureau de chaque section, constitueront les jurys
i appelés à décerner, cette année, les prix de
| Rome.
En voici la liste :
Peinture. — Jurés adjoints : MM. LhermilLe,
Flameng, Schommer, Ehrmann, Wencker, Tou-
douze, Carolus Duran.
Jurés supplémentaires : MM. Maignan, Baschet,
Dawant, Blanc.
Sculpture. — Jurés adjoints : MM. Peynot,
Cordonnier, Sanson, Verlet.
Jurés supplémentaires : MM. Gasq, Henri
Lefebvre.
Architecture. — Jurés adjoints : MM. Thomas,
Mayeux, Lambert, d'Espouy.
Jurés supplémentaires : MM. Benard et Bœs-
wilwald.
Gravure en taille-douce. — Jurés adjoints :
MM. Dubouchet et Sulpis.
Juré supplémentaire : M. Levasseur.
Gravure en médailles. — Jurés adjoints : MM.
; Bottée et Dupré.
Juré supplémentaire : M. Patey.
Composition musicale. — Jurés adjoints : MM.
Widor, Marty, Gabriel Fauré.
Jurés supplémentaires : MM. Gastinel et
Pierné.
Il convient de noter que le choix entre les
jurés adjoints et lesjurés supplémentaires a été
dicté par le tirage au sort.
-O-
La Minerve de Poitiers. — On vient de
faire, à Poitiers, une découverte archéologique
d'un réel intérêt.
En creusant la terre pour planter d'arbres la
cour d'une nouvelle école primaire, établie rue
du Moulin-à-Vent, dans les anciennes dépen-
dances de l'hôtel de Lusignan, des ouvriers ont
mis au jour une fort belle statue de marbre
blanc, à peu près de grandeur naturelle et parais-
sant représenter Minerve. La tête manquait ;
par bonheur, on l'a retrouvée un peu plus loin,
et le tout a été transporté dans le grand vesti-
bule de l'Hôtel de Ville. Le type est grêle et un
peu archaïque ; mais l'exécution est remar-
quable, l'arrangement élégant, et les draperies,
notamment, sont disposées avec beaucoup d'art.
Rien n'est plus délicat que les plis de la tunique
tombant de la ceinture et l'ornementation du
collier qui porte, en son milieu, une tête de Gor-
gone entourée de serpents. Haute de lm,52, la
statue serait admirablement conservée si elle
n'était malheureusement privée de son bras
droit.
La Faculté des Lettres de Poitiers a fait
prendre des photographies de cette statue ; des
exemplaires, mis sous les yeux des membres de
rAcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres, ont
été très admirés ; il n'est pas douteux que celte
trouvaille ne soit un événement considérable
dans le monde de l'archéologie.
-O-
Le bureau des marchandes lingères. —
Dans notre bulletin de novembre dernier,
nous annoncions la prochaine démolition de
cet immeuble. Nous rappelions que la façade
de ce pavillon, charmant vestige du dix-hui-
tième siècle, situé rue Courtalon, derrière
les Halles, avait été sauvée par M. Lucien
Lambeau, secrétaire de la commission du Vieux
Paris. Elle sera réédifiée à peu de dislance de
son emplacement actuel et formera l'entrée du
square des Innocents.
-<D-
Mission en Macédoine. — Dans une
récente séance de VAcadémie des Inscriptions et
Belles-Lettres, M. Schlumberger a communiqué
à ses collègues une série de belles aquarelles,
œuvre d'un architecte de grand talent, M.
Cliesnay, et donnant le résultat graphique d'une
mission dont avaient été chargés, l'été dernier,
en Macédoine, MM. Perdrizet et Chesnay. Il
s'agissait d'étudier les monuments civils et reli-
gieux d'origine byzantine des villes de Serrés et
de Melnick, l'ancienne Melenikion des chroni-
queurs grecs du moyen âge, au nord-est de
Salonique dans la vallée de laStrouma, ou Kara-
Sou (l'ancien fleuve Strymon).
BULLETIN l)L L'ART POUR TOUS - N° 194
FNCYCZOP£I)}£n£L'ART/MBl/STRIELET'DECORATIF ^^4^Mf%^ JL
par aïs s a rit tcrus les 111,61.?
L'ARTPOUR-TOUS
fonde par
^^^^^^^^ EMILE REIBER
Librairies-Imprimeries réunies
*sji)\ <J%~b* annuel : 24- fin ^iimii.'rii, Miiiniiiiiiimiiiii Arvcteime .Maison .Mor&l
^h^-M G\ PARIS ~ *^MH^S^S£^(
PV**^>»^__X/ 7,rue Saint-Benoît Xs^^S*^**)**)
41e Année X ^ Février 1902
BULLETIN DE FÉVRIER 1902
Échos
Le Palais des Beaux-Arts de la Ville de
Paris. — Tel sera le titre officiel du Petit Palais
des Champs-Elysées, cédé par l'Étal à la Ville
en compensation de la subvention de 20 millions
versée par celle-ci pour l'Exposition universelle
de 1900.
Les travaux de la Commission d'organisation
du Petit Palais, qui a pour président le préfet de
la Seine; pour vice-président, M. Quentin-Bau-
chart, et pour principaux membres MM. Carolus
Duran, Frémiet, Gérôme, Détaille, Bonnat, Mer-
cié, etc., sont commencés.
D'après les déclarations qui nous ont été
faites, l'organisation du Palais des Beaux-Arts
de la Ville de Paris parait devoir être faite sui-
vant le plan général suivant :
Le Petit Palais deviendra le musée du Luxem-
bourg de la Ville.
On prendrait au musée d'Auteuil, qui serait
réservé à l'architecture, les œuvres de sculpture
les plus remarquables. Ces œuvres seraient pla-
cées dans les deux galeries qui donnent sur le
hall. Aux encoignures des salles rectangulaires
qui forment comme un pavillon à chaque extré-
mité de la façade, d'autres statues. Au centre,
un groupe.
Ces deux pièces d'angle seraient élégamment
meublées de tapisseries, de canapés, de fau-
teuils, de plantes vertes... Outre ses réserves
d'Auteuil, la Ville possède un grand nombre
d'œuvres de sculpture, dont les plus estimées
prendraient place au Petit Palais.
Les œuvres de peinture seraient placées dans
les salles du haut.
Dans les autres salles du haut, le public trou-
verait tous les documents relatifs à la décoration
de l'Hôlel de Ville : dessins, esquisses, ma-
quettes de Puvis de Chavannes, de Français, de
Pelouze, d'Harpignies, de Bonnat, de Bes-
nard, etc., ainsi que les mêmes documents pour
la décoration des principaux édifices munici-
paux : Sorbonne, Tribunal de Commerce, mai-
ries, etc.
Ailleurs, des dessins, pastels, aquarelles, gra-
vures, médailles, etc.
Les toiles ne seraient placées qu'à hauteur de
cymaise.
Les collections historiques demeureraient aux
musées Carnavalet et Lauzun : l'art industriel
serait installé à Galliera et à Cernuschi; l'archi-
tecture, au dépôt d'Auteuil.
Les œuvres d'art qui ne seraient pas trans-
portées au Petit Palais orneraient les mairies
des vingt arrondissements de Paris.
Bien entendu, et comme nous l'indiquions à
propos de la sculpture, la Ville ne puisera pas
que dans son dépôt d'Auteuil, mais aussi dans
les salles de l'Hôtel de Ville ou des édifices
annexes.
Des expositions rétrospectives ou autres
pourraient être organisées soit par la Ville, soit
par des particuliers...
Telles sont les grandes lignes de l'organisalion
probable du Palais des Beaux-Arts de la Ville
de Paris.
Beaucoup d'autres questions seront examinées
par la Commission qui se réunira encore de nom-
breuses fois. Mais, pour aujourd'hui, il convenait
de ne s'en tenir qu'aux quasi-certitudes.
| -G—
L'Académie des Beaux-Arts a procédé à
! la désignation des jurés adjoints et supplémen-
[ taires qui, de concert avec les membres du
! bureau de chaque section, constitueront les jurys
i appelés à décerner, cette année, les prix de
| Rome.
En voici la liste :
Peinture. — Jurés adjoints : MM. LhermilLe,
Flameng, Schommer, Ehrmann, Wencker, Tou-
douze, Carolus Duran.
Jurés supplémentaires : MM. Maignan, Baschet,
Dawant, Blanc.
Sculpture. — Jurés adjoints : MM. Peynot,
Cordonnier, Sanson, Verlet.
Jurés supplémentaires : MM. Gasq, Henri
Lefebvre.
Architecture. — Jurés adjoints : MM. Thomas,
Mayeux, Lambert, d'Espouy.
Jurés supplémentaires : MM. Benard et Bœs-
wilwald.
Gravure en taille-douce. — Jurés adjoints :
MM. Dubouchet et Sulpis.
Juré supplémentaire : M. Levasseur.
Gravure en médailles. — Jurés adjoints : MM.
; Bottée et Dupré.
Juré supplémentaire : M. Patey.
Composition musicale. — Jurés adjoints : MM.
Widor, Marty, Gabriel Fauré.
Jurés supplémentaires : MM. Gastinel et
Pierné.
Il convient de noter que le choix entre les
jurés adjoints et lesjurés supplémentaires a été
dicté par le tirage au sort.
-O-
La Minerve de Poitiers. — On vient de
faire, à Poitiers, une découverte archéologique
d'un réel intérêt.
En creusant la terre pour planter d'arbres la
cour d'une nouvelle école primaire, établie rue
du Moulin-à-Vent, dans les anciennes dépen-
dances de l'hôtel de Lusignan, des ouvriers ont
mis au jour une fort belle statue de marbre
blanc, à peu près de grandeur naturelle et parais-
sant représenter Minerve. La tête manquait ;
par bonheur, on l'a retrouvée un peu plus loin,
et le tout a été transporté dans le grand vesti-
bule de l'Hôtel de Ville. Le type est grêle et un
peu archaïque ; mais l'exécution est remar-
quable, l'arrangement élégant, et les draperies,
notamment, sont disposées avec beaucoup d'art.
Rien n'est plus délicat que les plis de la tunique
tombant de la ceinture et l'ornementation du
collier qui porte, en son milieu, une tête de Gor-
gone entourée de serpents. Haute de lm,52, la
statue serait admirablement conservée si elle
n'était malheureusement privée de son bras
droit.
La Faculté des Lettres de Poitiers a fait
prendre des photographies de cette statue ; des
exemplaires, mis sous les yeux des membres de
rAcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres, ont
été très admirés ; il n'est pas douteux que celte
trouvaille ne soit un événement considérable
dans le monde de l'archéologie.
-O-
Le bureau des marchandes lingères. —
Dans notre bulletin de novembre dernier,
nous annoncions la prochaine démolition de
cet immeuble. Nous rappelions que la façade
de ce pavillon, charmant vestige du dix-hui-
tième siècle, situé rue Courtalon, derrière
les Halles, avait été sauvée par M. Lucien
Lambeau, secrétaire de la commission du Vieux
Paris. Elle sera réédifiée à peu de dislance de
son emplacement actuel et formera l'entrée du
square des Innocents.
-<D-
Mission en Macédoine. — Dans une
récente séance de VAcadémie des Inscriptions et
Belles-Lettres, M. Schlumberger a communiqué
à ses collègues une série de belles aquarelles,
œuvre d'un architecte de grand talent, M.
Cliesnay, et donnant le résultat graphique d'une
mission dont avaient été chargés, l'été dernier,
en Macédoine, MM. Perdrizet et Chesnay. Il
s'agissait d'étudier les monuments civils et reli-
gieux d'origine byzantine des villes de Serrés et
de Melnick, l'ancienne Melenikion des chroni-
queurs grecs du moyen âge, au nord-est de
Salonique dans la vallée de laStrouma, ou Kara-
Sou (l'ancien fleuve Strymon).
BULLETIN l)L L'ART POUR TOUS - N° 194