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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
Terloo et que le catalogue du musée (2) classe et
décrit de la manière suivante :
« Paire de pistolets turcs, à la miquelet.
« Canon taillé à huit pans au tonnerre. Monture
entièrement incrustée de plaques de cuivre reper-
cées, dessinant des entrelacs et gravées de rin-
ceaux. Pommeau ovoïde ».
Voici (fig. 2) un de ces pistolets (3) qui, par
tous leurs détails, à quelques petites différences
près, tenant notamment au décor, sont semblables
aux deux pistolets à la miquelet exposés sous le
numéro 117 de la série IX.
A défaut de plus amples descriptions, le simple
examen des figures reproduites ici permet de
conclure que les deux paires de pistolets (série IX,
n° 117 et série XXI, n° 181), si elles ne sont
pas sorties du même atelier, procèdent tout au
moins du même centre de fabrication.
Et, avant plus amples explications, disons tout
de suite que ces deux paires de pistolets sont espa-
gnoles et constituent des exemplaires intéressants
des pistolets catalans de Ripoll.
Ripoll, localité de la province de Gérone, en
Catalogne, fait partie du district de Ribas ou
Rivas et est située dans une vallée des Pyrénées,
au confluent du Fraser et du Ter.
Cette localité fut célèbre jadis, et notamment
aux xvne et xvme siècles, par sa fabrication
d'armes à feu et d’armes blanches, telles que
lances, piques, hallebardes, pertuisanes, etc.
Jusqu’à la fin du xvme siècle, les fabriques de
Ripoll livrèrent beaucoup de leurs produits, et
notamment des canons d’armes à feu, à la
T urquie.
Ceux-ci étaient alors munis de montures orien-
de filets de fer, formant un réseau complet. Pommeau
rond. Le dos de la batterie est orné d’un oiseau gravé, au-
dessous duquel se trouve la date 1696. Sur un des corps
de platine, on lit : Anguer (1797) ».
« Ces pistolets pourraient être de fabrication portugaise
ou espagnole ».
(2) Cf. Catalogue de 1902, p. 547, série XXI (Armes
orientales), n° 181.
Cf. Catalogue de 1897, p. 322, série XVII (Armes orien-
tales), n° 187 :
« Paire de pistolets turcs. Platines à la miquelet. Canons
taillés à pans qui semblent provenir d’armes à rouet.
Monture incrustée de rubans de cuivre traçant des entre-
lacs. Pommeau rond (5o, série L) ».
Cf. Catalogue de i885, p. 461, série L (Armes orien-
tales^, n° 5o :
« Paire de pistolets turcs à la miquelet. Canon taillé à
pans au tonnerre. Monture entièrement incrustée de ban-
delettes de cuivre gravé, dessinant des rinceaux et des
entrelacs. Pommeau rond (1796). — Don de M. le baron !
PoPELAIRE DE TeRLOO ».
(3) Ces pistolets portent actuellement le n° 124, série IX.
taies par les arquebusiers turcs et c’est ce qui
explique que l’on rencontre de ces canons de
FIG. 2. •— PISTOLET CATALAN, DE RIPOLL.
Bruxelles. Musée de la Porte de Hal (série IX, n° 124).
Ripoll dans des armes à feu originaires de la
Turquie.
C’est ainsi que les collections de l’Armeria Real
de Madrid (4) renferment deux fusils turcs, donnés
(4) Cf. de Valencia de don Juan. Catâlogo histôrico-
descriptivo de la Real Anneria de Madrid, p. 33i (K. 187.
K. 188): Madrid, Hauser y Menet, 1S9S.
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
Terloo et que le catalogue du musée (2) classe et
décrit de la manière suivante :
« Paire de pistolets turcs, à la miquelet.
« Canon taillé à huit pans au tonnerre. Monture
entièrement incrustée de plaques de cuivre reper-
cées, dessinant des entrelacs et gravées de rin-
ceaux. Pommeau ovoïde ».
Voici (fig. 2) un de ces pistolets (3) qui, par
tous leurs détails, à quelques petites différences
près, tenant notamment au décor, sont semblables
aux deux pistolets à la miquelet exposés sous le
numéro 117 de la série IX.
A défaut de plus amples descriptions, le simple
examen des figures reproduites ici permet de
conclure que les deux paires de pistolets (série IX,
n° 117 et série XXI, n° 181), si elles ne sont
pas sorties du même atelier, procèdent tout au
moins du même centre de fabrication.
Et, avant plus amples explications, disons tout
de suite que ces deux paires de pistolets sont espa-
gnoles et constituent des exemplaires intéressants
des pistolets catalans de Ripoll.
Ripoll, localité de la province de Gérone, en
Catalogne, fait partie du district de Ribas ou
Rivas et est située dans une vallée des Pyrénées,
au confluent du Fraser et du Ter.
Cette localité fut célèbre jadis, et notamment
aux xvne et xvme siècles, par sa fabrication
d'armes à feu et d’armes blanches, telles que
lances, piques, hallebardes, pertuisanes, etc.
Jusqu’à la fin du xvme siècle, les fabriques de
Ripoll livrèrent beaucoup de leurs produits, et
notamment des canons d’armes à feu, à la
T urquie.
Ceux-ci étaient alors munis de montures orien-
de filets de fer, formant un réseau complet. Pommeau
rond. Le dos de la batterie est orné d’un oiseau gravé, au-
dessous duquel se trouve la date 1696. Sur un des corps
de platine, on lit : Anguer (1797) ».
« Ces pistolets pourraient être de fabrication portugaise
ou espagnole ».
(2) Cf. Catalogue de 1902, p. 547, série XXI (Armes
orientales), n° 181.
Cf. Catalogue de 1897, p. 322, série XVII (Armes orien-
tales), n° 187 :
« Paire de pistolets turcs. Platines à la miquelet. Canons
taillés à pans qui semblent provenir d’armes à rouet.
Monture incrustée de rubans de cuivre traçant des entre-
lacs. Pommeau rond (5o, série L) ».
Cf. Catalogue de i885, p. 461, série L (Armes orien-
tales^, n° 5o :
« Paire de pistolets turcs à la miquelet. Canon taillé à
pans au tonnerre. Monture entièrement incrustée de ban-
delettes de cuivre gravé, dessinant des rinceaux et des
entrelacs. Pommeau rond (1796). — Don de M. le baron !
PoPELAIRE DE TeRLOO ».
(3) Ces pistolets portent actuellement le n° 124, série IX.
taies par les arquebusiers turcs et c’est ce qui
explique que l’on rencontre de ces canons de
FIG. 2. •— PISTOLET CATALAN, DE RIPOLL.
Bruxelles. Musée de la Porte de Hal (série IX, n° 124).
Ripoll dans des armes à feu originaires de la
Turquie.
C’est ainsi que les collections de l’Armeria Real
de Madrid (4) renferment deux fusils turcs, donnés
(4) Cf. de Valencia de don Juan. Catâlogo histôrico-
descriptivo de la Real Anneria de Madrid, p. 33i (K. 187.
K. 188): Madrid, Hauser y Menet, 1S9S.