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Musées Royaux du Cinquantenaire [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

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No 3 (Mars 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0030
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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

mais également par une seconde vis, libre, qui
traverse également la poignée de part en part, et
dont la tète est en partie cachée par l’extré-
mité postérieure de la sous-garde lorsque
cette partie est fixée par son clou à la
poignée.

Il serait superflu de faire remarquer com-
bien ce mode d’attache de la sous-garde
était défectueux, le clou, au bout d’un cer-
tain temps, et par suite de l’usage, ayant
une tendance à se détacher du bois.

Quant à la monture de ces pistolets
catalans, elle est particulièrement caracté-
ristique : la poignée est courte, terminée par un
pommeau rond ou ovoïde et le bois a une ten-
dance à suivre assez bien le profil de la platine.

la Catalogne. Les montures sont entièrement
recouvertes de plaques et de filets de fer (série IX,

FIG. 6. - PISTOLET CATALAN, DE RIPOLL.

Turin, Armeria

n° 117) ou de laiton (série XXI, n° 181) incrustés,
repercés et gravés, formant un réseau complet de
décor, où courent des arabesques, des rinceaux,
entremêlés de rosaces, de dauphins et d’oiseaux
divers rappelant parfois les paradisiers.

Nous tenons à signaler ici, et ce renseigne-
ment a son importance, que l’Armeria de Turin
renferme dans ses collections un pistolet à silex
(voir fig. 6) que le catalogue (6) renseigne comme
« terzetta (7) espagnole, à silex, du commence-
ment du XVIIIe siècle ».

Nous regrettons de ne pouvoir donner ici une
meilleure reproduction de cette pièce, ayant dù
emprunter notre cliché à l’Album (8) du Musée de
Turin. Telle que, cependant, cette représentation
permet de se rendre compte que le pistolet en
question est identique, à la vis du chien près (9),
aux pistolets composant notre paire série IX,
n° 117.

Ce pistolet de Turin, comme les nôtres, est
muni d’un canon taillé à pans sur sa première
moitié, entièrement ciselé d’arabesques et d’un
calibre de o m. oi5. Le pistolet de Turin porte
une platine à la catalane et est entièrement recou-
vert de plaques de fer repercées et de filets for-
mant rinceaux.

La partie supérieure du chien porte l’inscription
« Ripoll ». Cette signature est précieuse comme
document.

Le Musée de l’Armée, à Paris, renferme des
pistolets semblables, mais sans poinçon, et nous

(6) Angelo Angelucci, Catalogo délia Armeria Reale,
p. 467, n° 71 ; Torino, 1890.

(7) «Terzetta», suivant le catalogue du Major Angelucci
(p. 462), est une espèce de pistolet muni d’un canon d’une
longueur égale au tiers environ de celui d’un petit mousquet.

(8) Cf. Luigi Avogardo di Ouaregna, Armeria Antica e
Moderna di S. M. IL Re d'italia in Torino, tome III,
planche 182 (N° 71).

(9) Au lieu d’ètre en forme d’anneau comme dans les pla-
tines à la miquelet catalanes, la tète de la vis des mâchoires
du chien est fendue.

FIG. 7. — PISTOLET CATALAN, DE RIPOLL.

Bruxelles, Musée de la Porte de Hal (série IX, n° 125).

Mais ce qui, à première vue, permettrait de
reconnaître les pistolets catalans de Ripoll, c’est
le décor caractéristique de ces armes, exécuté
suivant un principe d’art industriel particulier à
 
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