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Boinet, Amédée: Les principaux manuscrits a peintures de la Bibliothèque de la Chambre des Députés à Paris
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.42050#0037
LES PRINCIPAUX MANUSCRITS A PEINTURES
DE LA
BIBLIOTHÈQUE DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
A PARIS
INTRODUCTION
La bibliothèque de la Chambre des Députés, dont l’origine remonte à l’an IV (1796),
ne se compose pas uniquement, comme on peut s’y attendre, d’ouvrages relatifs aux
sciences législative et juridique. C’est une collection générale sans caractéristique
propre, où l’on rencontre des richesses bibliographiques de tout ordre : manuscrits,
incunables, éditions rares, livres à gravures, reliures, etc.
Les manuscrits, au nombre de 1567 ’, proviennent de deux sources principales. Les
uns ont été prélevés de l’an IV à l’an XI dans les « dépôts littéraires » de la rue Saint-
Marc, de la rue de Lille, de la rue Saint-Antoine et des Cordeliers par l’illustre Camus,
représentant du peuple, garde des archives de la République, chargé en 1796 d’orga-
niser la bibliothèque du « Corps législatif », c’est-à-dire des deux Conseils des
Anciens et des Cinq-Cents2. Les autres ont été acquis sous l’administration et sur
l’initiative de Pierre-Paul Druon, ancien bénédictin de la Congrégation de Saint-
Maur, moine à Saint-Germain-des-Prés, lorsqu’éclata la Révolution, et qui fut à la
tête de la bibliothèque de la Chambre des Députés de 1805 à 1833. On lui doit
notamment l’achat de la célèbre collection du Président de Cotte qui renferme prin-
cipalement les documents réunis au xvne siècle par Jean Le Nain, maître des Requêtes
au Parlement de Paris, mort en 1698.
Les acquisitions de Druon ont été effectuées sans but précis et sans méthode, avec
la seule idée de constituer un cabinet de curiosités très varié. Elles ont enrichi le dépôt
dont il avait la garde de livres manuscrits ou imprimés infiniment précieux.
1. Ils ont fait l’objet d’un catalogue détaillé dû à M. Ernest Coyecque et paru en 1907 dans la collection du
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Depuis ce travail, qui donne la des-
cription de 1546 volumes, 21 manuscrits ont été retrouvés sur les rayons. Voy. Georges Gravel, La Biblio-
thèque de la Chambre des Députés, dans Bulletin de l'Association des Bibliothécaires français, 1923, p. 62.
2. Des récépissés portant la signature de Camus et conservés à la Bibliothèque de l’Arsenal (ms. n° 6503,
t. XVII des Archives des « dépôts littéraires »), il résulte qu’il serait parvenu à la bibliothèque par cette voie
200 manuscrits environ, dont 130 seulement ont pu être reconnus; mais sur les 1546 manuscrits catalogués
par M. Coyecque, il en est plus de 300 qui proviennent certainement ou très probablement des « dépôts litté-
raires'». Il y a donc lieu de penser que pour 170 manuscrits environ, les récépissés manquent (voy. E. Coyecque,
introduction à son catalogue, p. 111).
DE LA
BIBLIOTHÈQUE DE LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS
A PARIS
INTRODUCTION
La bibliothèque de la Chambre des Députés, dont l’origine remonte à l’an IV (1796),
ne se compose pas uniquement, comme on peut s’y attendre, d’ouvrages relatifs aux
sciences législative et juridique. C’est une collection générale sans caractéristique
propre, où l’on rencontre des richesses bibliographiques de tout ordre : manuscrits,
incunables, éditions rares, livres à gravures, reliures, etc.
Les manuscrits, au nombre de 1567 ’, proviennent de deux sources principales. Les
uns ont été prélevés de l’an IV à l’an XI dans les « dépôts littéraires » de la rue Saint-
Marc, de la rue de Lille, de la rue Saint-Antoine et des Cordeliers par l’illustre Camus,
représentant du peuple, garde des archives de la République, chargé en 1796 d’orga-
niser la bibliothèque du « Corps législatif », c’est-à-dire des deux Conseils des
Anciens et des Cinq-Cents2. Les autres ont été acquis sous l’administration et sur
l’initiative de Pierre-Paul Druon, ancien bénédictin de la Congrégation de Saint-
Maur, moine à Saint-Germain-des-Prés, lorsqu’éclata la Révolution, et qui fut à la
tête de la bibliothèque de la Chambre des Députés de 1805 à 1833. On lui doit
notamment l’achat de la célèbre collection du Président de Cotte qui renferme prin-
cipalement les documents réunis au xvne siècle par Jean Le Nain, maître des Requêtes
au Parlement de Paris, mort en 1698.
Les acquisitions de Druon ont été effectuées sans but précis et sans méthode, avec
la seule idée de constituer un cabinet de curiosités très varié. Elles ont enrichi le dépôt
dont il avait la garde de livres manuscrits ou imprimés infiniment précieux.
1. Ils ont fait l’objet d’un catalogue détaillé dû à M. Ernest Coyecque et paru en 1907 dans la collection du
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Depuis ce travail, qui donne la des-
cription de 1546 volumes, 21 manuscrits ont été retrouvés sur les rayons. Voy. Georges Gravel, La Biblio-
thèque de la Chambre des Députés, dans Bulletin de l'Association des Bibliothécaires français, 1923, p. 62.
2. Des récépissés portant la signature de Camus et conservés à la Bibliothèque de l’Arsenal (ms. n° 6503,
t. XVII des Archives des « dépôts littéraires »), il résulte qu’il serait parvenu à la bibliothèque par cette voie
200 manuscrits environ, dont 130 seulement ont pu être reconnus; mais sur les 1546 manuscrits catalogués
par M. Coyecque, il en est plus de 300 qui proviennent certainement ou très probablement des « dépôts litté-
raires'». Il y a donc lieu de penser que pour 170 manuscrits environ, les récépissés manquent (voy. E. Coyecque,
introduction à son catalogue, p. 111).