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Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures [Hrsg.]
Bulletin de la Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures — 13.1930

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De Marinis, Tammaro; Rossi, Filippo [Mitarb.]: Notice sur les miniatures "Virgilius" de la Bibliothèque Riccardi a Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.33710#0024
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18

ROT)CE SUR

intégrité et c'est le seul témoin qui reste de la splendeur de la décoration primitive.
Dans les autres salles les embellissements pins importants datent de l'époque des Ric-
cardi, surtout la grande Galerie dont la voûte est ornée de magnifiques fresques de
Luca Giordano.
C'est aussi du temps des Rlccardi que date la Bibliothèque, encore conservée dans le
palais ; elle est très riche en manuscrits et en livres précieux, et tire son nom de cette
famille. Commencée par Riccardo Romolo Riccardi, à la fin du xvF siècle, la Biblio-
thèque fut transportée par François dans le palais Médicis, et considérablement augmen-
tée par Gabriello. Lorsque la famille fut obligée de vendre le palais avec tout ce qu'il
contenait, la Bibliothèque fut achetée par une société de libraires : la Ville la racheta
ensuite telle quelle, et plus tard elle devint la propriété de l'État. Son contenu, riche
surtout en manuscrits appartenant à l'histoire et à la littérature italienne, particulière-
ment à la florentine, fut illustré par Lorenzo Mehus et Giovanni Lami. Or, parmi les
manuscrits les plus précieux, il en est un qui mérite d'être signalé non seulement à
cause de sa beauté, mais aussi pour le témoignage qu'il offre de la construction du palais
des Médicis : c'est un manuscrit qui contient les œuvres complètes de Virgile et que
nous allons examiner.
Le a Virgilius riccardiano p, écrit sur du très beau parchemin, légèrement jauni,
mesure 0,308 X 0,203 ; les feuillets qui sont au nombre de 254, ont des grandes marges
et contiennent constamment vingt-six lignes d'écriture, même aux feuillets où se trouve
une enluminure dans la marge inférieure : cela prouve à notre avis que le manuscrit
n'était pas destiné, dès son origine, à être illustré, et que l'idée de l'enluminer naquit
plus tard. Les feuillets ne sont pas numérotés (les chiffres que chaque page porte à
droite en bas sont récents), et les cahiers, de 8 ou 10 feuillets, ne sont pas tous contre-
signés. Les lettres A-T sont marquées à la fin des cahiers qui vont du feuillet 70 v°
jusqu'au feuillet 248 v°. L'écriture est celle qu'on appelle Aufna/uAAyue ; la première
lettre de chaque vers est majuscule.
Au recto du premier feuillet, en petites majuscules, à l'encre rouge, on lit : puBLii
viRGiLii MARONis BUCOLicoRUM uiBER ixciPiT FOELiciTER. Les remplissent les
premiers 17 feuillets : la première (fol. 1, pl. I) commence par une initiale en or posée
sur un rectangle d'entrelacs blancs sur fond d'azur, de rouge et de vert ; les initiales des
suivantes sont plus simples. Les Georyôynex commencent au f. 18 et se terminent au
verso du f. 60 ; elles sont précédées d'une préface et sont disposées de la même manière
que les
L /fneA/e débute au f. 61, et se termine, par le XIF livre, au verso du f. 254. Au-
dessous du mot /mA, se trouve la souscription du copiste : « xicoLAUs Riccius spixosus
vocATUS FELICITER scRiPsiT. La reliure, du xvif siècle, est en veau rouge avec deux fer-
moirs en cuivre : au dos, à l'encre noire, on a tracé les mots : Vergilius L. Il -YII, et
plus bas : 492 ; les tranches sont ciselées et dorées.
Le copiste de ce manuscrit est donc Nicolô d'Antoine de Ricci, surnommé a spinoso p.
 
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