Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures [Hrsg.]: Bulletin de la Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures (13.1930)

LES aimiATURES DU « VIRGILIUS ))

19

très probablement à cause des armoiries de la famille, dont plusieurs membres occu-
pèrent à Florence des charges publiques pendant les xiv" et xv^ siècles : armoiries qui
portent en effet sept porcs-épics surmontés d'étoiles en champ d'azur. Nous connaissons
dix autres manuscrits copiés par lui : de PoMPOxio MELA (Firenze, Lau-
renziana plut. 30, 20 : BANDixi, II 78; D'AxcoNA, Az JLz'/zz'a^zzz^ /zoz'ezz^zzza, 291), pour
Pierre des Médicis ; LucRETius, De De/xz/zz zzaAzz^a (Firenze, Laurenziana plut. 35, 26 ;
Bxxmxi, II 208; D'AxcoxA 307) ; UaDzv'zz.s' DDcczzx (Laurenziana, plut. 39, 37 : BxNDiNi,
II 316 ; D'AxcoxA, II 330) ; Czzz^zbzx Dzz/'zzx (Laurenziana plut. 64, 32 : BANDmi, II 723 ;
D'AxcoxA, II 416) pour Laurent et Jean-Pierre François des Médicis; Uzcez^o, De D/yzczz'.?
(Laurenziana plut. 76, 15: BANDixi, 111 94 ; D'AxcoxA, II 455) ; IIiERONYMUs, D/)A^o^ae
(Laurenziana Ashb. 996 : D AxcoxA, 509) ; CiGKRO, DpzD. ar/ Da77zz7zaz'e.y(Bibl. Vaticana
Urb. lat. 313 : D'AxCONA, 673 ; SlORNAlOLO, 274) ; PAULUS FLORENTINES, De OZN^ZZZZe Dz^r/.
Nezmo/^zz/zz (Laurenziana, 23, 21 : BxNDiNi, I 732 ; D'AxcoxA, Il n. 847) dédié à Pierre
Corne des Médicis ; PuNius, DzDozx'a A^a^zzzvz/A (Wien, Bibl. nationale, cod. lat. 2 :
n'AxcoxA, II n. 1386; ExDLicnER, I 135, 136) et un SxLLUSTE qui existait déjà dans la
Bibliothèque du duc de la Vallière (DE BuRE, III, 138 n. 4885).
Nicolô Riccio ou de' Ricci, né en 1433, était l'un des plus féconds et des plus esti-
més entre les calligraphes florentins du xv^ siècle : sept au moins de ses manuscrits
portent la jolie décoration « a biancbi girari )), caractéristique d'un groupe nombreux
de manuscrits florentins de cette époque, qu'on peut supposer être souvent de la main
des mêmes copistes et qu'on retrouve aussi dans quelques initiales de notre Virgile.
Comme nous l'avons vu et comme cela paraît vraisemblable, son activité de calligraphe
était consacrée aux Médicis : deux de ces manuscrits ont été faits pour Piero di
Cosimo ; un appartenait à Laurent et Jean, Ris de Pierre François, petit-Rls de Cosimo
il Vecchio ; mais il en est d'autres qui portent dans leurs ornementations les armoiries
ou les emblèmes des Médicis, ce qui établit leur origine. Entre tous, un seul est daté
de 1458, le Laurenziano des Dpz/z^eN <7e xaz/i^ Jézwzze : il nous donne ainsi un /e/'zzzzzzizs
qzzezn pour l'activité du copiste, qui trouve d'ailleurs sa confirmation dans les
susdits rapports avec les Médicis et avec les Ducs d'Urbino, pour lesquels il copia les
UpzVo/ae ac/ DaznzYzaz^e^ de la Vaticane.
Nous n'avons pas pu malheureusement établir de quelle manière ce manuscrit de
Virgile parvint entre les mains de la famille Riccardi : les archives de cette maison
furent dispersées au commencement de 1800 ; une partie seulement échoua aux Archives
d'Etat de Florence ; une autre partie fut achetée plus tard par le marquis Matteo Cam-
pori, qui la légua à la ville de Modène. Le plus ancien des index restés à Florence qui.
parle de ce manuscrit, bien que d'une façon assez sommaire, est celui de 1706 ; le
manuscrit Rgure ensuite dans le catalogue de Lami ' et dans rDzeezzVa/'zo e x/zzzza
<DUa LzTDezxa Dz'cca/^z (Firenze 1810), inventaire dressé quand les biens rie la famille

i. Giov. LAMi, CaZaioyns coc?icH/n /nanascrip/orum yui in, BibZ. Riccardiana ai/seruanZu/-, Liburni, i?56.