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La chronique des arts et de la curiosité — 1873

DOI issue:
Nr. 38 (20 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26616#0354
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BUREAUX, 5, RUE LAFFITTE.

20 décembre.

i873. — N

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN.

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pour li recevoir à Paris et en province, de jo n-
f/re'15 francs au niontant de l’abonnement

l’art au théâtre

Le drame que M.Gondinet a intitulé Libres!
a ôté pour le théâtre de la Porte-Saint-Martin
l’occasion do déployer une magnifique mise
en scène.

Nous n’affirmerions pas que les costumes,
qui sont aussi riches que pittoresques, sont
exactement deux que pouvaient porter les
Souliotes que l’auteur amis en scène ; mais
quant à certains décors, nous pouvons affirmer
que le peintre a pris de grandes licences avec
la réalité géographique.

Ainsi l’on a transporté ce qui reste de la
vieille Athènes de l’Attique en Albanie, au
village de Souli, ce qui nous semble dépasser
queiquepeti la limite des choses permises. Néan-
moins, M.Robecchi, qui a brossé ce décor, a su en
faire un excellent tableau. Au delà de quelques
fûts de colonnes debout ou renversés aux

premiers plans, il nous montre dans un pay
sage sans verdure le temple de Thésée en se-
cond plan, puis dans le lointain le Parthônon
éventré dominant l’Acropole noyée dans la
vapeur, t e soleil couchant illumine ces ruines
et colore une tilc do nuages légers qui s’al-
longent au-dessus des combles du temple d’A-
thènes. Malheureusement ces nuages trop ac-
cusés ne sont pas à leur plan et détruisent
l'harmonie de ce décor remarquable

Les deux derniers tableaux dus à M.Chéret,
peints dans la même tonalité rousse, sont éga-
lement remarquables. Le premier représente
un site rocheux cachant dos praticables. D’ha-
bitude ces rochers, qui dissimulent des plans
inclinés et des gradins, s’enlèvent durement
les uns sur les autres ; leurs contours se dé-
coupent nettement et l’on sent qu’ils sont
sans épaisseur. M. Chéret a eu soin de mode-
ler en perspective les contours de ceux entre
lesquels se meuvent les personnages de, l’ac-
tion, de telle sorte qu’ils paraissent réelle-
ment solides.

A un certain moment ils s’abaissent, tandis,
que par un mouvement contraire la toile du
fond se relève, et laissent apercevoir la
plaine tourmentée et nue do Souli couverte
des morts et des blessés d’une bataille qu’é-
claire un chaud soleil couchant, alors qu’ac-
teurs et figurants sont groupés aux premiers
plans. L’eft’et un peu panoramique est grandiose.

11 n’est jias besoin de contrastes pour faire
apprécier tout le soin que la direction du
Gymnase apporte dans la mise en scène. Ce-
pendant on en sent davantage le mérite lors-
 
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