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La chronique des arts et de la curiosité — 1873

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Nr. 11 (15 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26616#0109
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LA CHRONIQUE DES ARTS

Journal des Débats, 12 mars. — Variétés.
Sur le livre de 11. Boulé : Fouilles et Décou-
vertes résumées et discutées en vue de l’his-
toire de l’art, par M. Charles Clément.

Revue d’Alsace (publiée à Colmar), 1873,
1re livraison. — D. Fischer : Notice sur le
château de Ilunebourg. — J. Dietrich : Dé-
pouille du couvent d’Issenheim. Son trésor en
1628 et en 1791. Objets conservés au musée de
Colmar. — J. Chauffeur : les Artistes de l’Al-
sace au moyen âge, par M. Gérard. — Biblio-
graphie, etc.

Le Tour du Monde, nouveau journal des
voyages, (Hachette et Ce). — Sommaire de la
638e livraison (8 mars). — Texte : Voyage à
la Nouvelle-Grenade, par M. le docteur Saffray,
1869. Sept dessins de A. de Neuville, Émile
Baillard et E. Thérond.

LIVRES.

Indicateur de l’Archéologue et du Collec-
tionneur. Bulletin mensuel illustré. Gabriel de
Mortillet, directeur. Bureau à Saint-Germain-en-
Laye.

M. G. de Mortillet, attaché à la conservation du
musée d’antiquités nationales de Saint-Germain, a en-
trepris de publier un bulletin mensuel des faits qui
intéressent l’archéologue et le collectionneur.

Le premier numéro, celui de septembre, présen-
tait un certain désordre dans le classement des ma-
tières. Le second est mieux ordonné et sc divise
ainsi:— 1. Publications. Indication des livres, bro-
chures, feuilles volantes, périodiques, articles de
recueils et de journaux, cartes, gravures, lithogra-
phies et photographies. — II. Musées et collections.
— III. Congrès et sociétés. — IV. Faits divers. —
V. Ventes et avis.

Des gravures représentant les objets principaux
dont il est parlé sont intercalées dans toutes les par-
ties du texte.

Le plan est excellent, l’idée est meilleure encore,
et nous souhaitons que ce recueil éminemment utile
puisse vivre, malgré le siège un peu excentrique de
la publication et' la spécialité bien connue de son
auteur. M. G. de Mortillet s’est couliné en effet dans
l’étude de ce qu’on appelle l’archéologie préhistorique,
et il est à craindre qucA’Indicateur ne devienne une
sorte de moniteur de tout ce qui se rapporte aux
«époques néolithique, mésolithique et paléolithique. »
Cela occupe une trop grande place dans les deux
livraisons publiées.

En parcourant le chapitre relatif aux musées et
collections, nous avons le regret de constater que 17n-
dicateur n’est guère mieux renseigné que la plupart
des journaux qui depuis quelque temps propagent à
l’envi tant de fausses nouvelles, et qu’il y aurait place
pour un nouveau recueil que l’on pourrait intituler
« le reclilicateur. »

Aussi sommes-nous étonné que M. G. de Mortillet,

qui appartient à l’administration des musées natio-
naux, ne soit pas mieux renseigné sur ce qui regarde
le Louvre.

Ainsi, lorsqu’il annouce que, par suite de la sup-
pression du musée des souverains «' les vases reli-
gieux ont été rendus à l’abbaye de Saint-Denis », il
commet une erreur dont une visite dans la galerie
d’Apollon eût pu le convaincre.

11 en commet une seconde lorsqu’il annonce que le
musée du moyen âge et de la Renaissance va être
installé dans les vitrines du Musée des souverains,
devenues libres, par M. H. Barbet de Jouy, « qui pré-
side à toutes ces installations ». Or c’est un musée
oriental que l’on y installe, ainsi que la Chronique des
Arts l’a annoncé dans un de ses derniers numéros.

M. G. de Mortillet a également eu le tort de repro-
duire quelques-unes de ces nouvelles abracadabrantes
qui tombent de temps en temps dans certains jour-
naux auxquels elles ont été fournies par des reporters
aux abois. Il annonce, par exemple, le don fait au musée
du Louvre par M. le baron Cloquet d’un plat de Ber-
nard Palissy, qui d’abord n’est point du potier sain-
tongeois. Le don est réel, mais il remonte à plus de
cinq années, le plat en question figurant, depuis ce
temps au moins, accompagné de l’inscription dédi-
catoire, au centre de la salle où sont exposées les
faïences françaises.

Puisque nous en sommes aux nouvelles qui peu-
vent se classer sous la rubrique du vieux neuf, con-
statons que deux pilastres de Jean Goujon donnés par
M. de Caraman, dont on annonce l’entrée récente
dans les salles (le la sculpture française du xvi* siè-
cle, y sont exposés depuis trois ou quatre ans.

Pour le musée céramique de Sèvres, l'Indicateur
n’est pas mieux informé. 11 est possible que les con-
seils de guerre qui siégeaient dans les salles du nou-
veau bâtiment destiné i ce musée aient cessé de les
occuper ; mais il n’est point encore question d’instal-
ler à leur place les collections céramiques, qui reste-
ront encore longtemps à l’étroit dans les anciens bâti-
ments de la Manufacture, faute d’un budget suffisant
pour le transport du personnel et du matériel d’un
local dans l’autre, que l’administration militaire n’a
pas encore quitté.

L’Indicateur, abandonnant la simple annonce des
faits plus ou moins authentiques et plus ou moins
récents qui semblent être de son domaine exclusif,
s’est hasardé à faire une esquisse de l’« Histoire de
l’émail », et nous sommes forcé d’y signaler quelques
graves erreurs.

Faute d’avoir distingué entre l'émail sur argile, qui
est celui des céramistes, et l’émail sur métal, qui est
celui des émailleurs, l’auteur de cette esquisse a im-
primé ceci : « Au moyen âge Faenza, Castel-Durante,
en Italie, étaient renommés par leurs émaux. En
France l’école de Limoges produisit des chefs-d’œuvre
dont les Apôtres de Limosin, conservés à Chartres,
sont les plus curieux spécimens.

« Au xvi' siècle, Bernard de Palissy éleva l’art de
l’émaillerie à un degré de perfection que l’on n’a pu
atteindre encore.

u On distingue trois sortes d’émaux :

■< 1° Les émaux incrustés; 2° les émaux trans-
 
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