LA CHHÜMUUE DES ARTS
2 a 6
La Galerie royale de Dresde vient de
faire, à l’Exposition internationale de Munich,
l’acquisition d’un certain nombre de tableaux
de peintres contemporains, dont quelques-uns
ont figuré à l’Exposition universelle de Paris,
l’année dernière.
Ce sont, entre autres : Une famille dans un
parc, une des meilleures toiles de M. F.-A.
Kaulbach ; la Paysanne, de M. W. Leâbl ; Vue
au soleil couchant d'une ancienne ville fortifiée,
par M. Th. Hagen ; le Jour des Contributions,
par M. Denischen.
La commission qui était .chargée de ces ac-
quisitions a fait aussi pour la galerie royale de
Dresde, chez différents marchands de tableaux
ou dans les ateliers, des achats importants, no-
tamment des tableaux militaires de M. Josef
Brandi : Cotonne ae soldats traversant une rivière,
que l’on a vu à l’Exposition du Champ-d e-Mars ;
deM. Weiser, Episode de la guerre de Trente ans.
La galerie de Dresde avait acquis égale-
ment, il n’y a pas bien longtemps, deux remar-
quables toiles de Gustave-Adolphe Kuntz, mort
récemment à Rome.
L’Exposition internationale de Sydney a été
inaugurée solennellement le 17 septembre par
lord Loltus, gouverneur de la Nouvelle-Galles
du Sud.
La cérémonie a commencé par une proces-
sion des corps constitués à travers les rues de
Sydney.
On remarquait les gouverneurs de Vrctoria,
de l’Australie du Sud, de la Tasmanie, les mi-
nistres coloniaux et toutes les autorités civiles
et militaires.
A midi, lord Loftus a ôté le voile qui cachait
la statue de la reine, en face du Palais de l’Ex-
position, puis il s’est placé sous le dais, ayant
à ses côtés les commissaires étrangers et les
membres du Parlement colonial. Après l’exé-
cution d’une cantate composée pour la circon-
stance, il a déclaré l’Exposition ouverte. La
visite des différentes sections a commencé aus-
sitôt, Le nombre des exposants anglais s’élève
cà 800; celui des Allemands, à 695 ; celui des
Autrichiens, à i70. On compte 518 exposants
français, 286 belges, 150 américains.
NOUVELLES
L’académie des beaux-arts tiendra sa
séance publique annuelle, dans la grande salle
de l’Institut, le 18 octobre prochain.
Dans cette séance, que présidera M. Hébert,
on entendra l’éloge de M. Duc, architecte, fait
par M. Henri Delaborde; et on exécutera Mé-
dée, la cantate de MM. Grimault, pour la musi-
que, et Hue, pour les paroles, couronnée cette
année pdr l’Académie.
L’atelier de mosaïque de la manufacture
de Sèvres vient d'être transporté au Panthéon,
où il s’occupera, sous la direction de M. Bog-
gesi, de la mise en place des bordures, dont le
dessin est dû à M. Galand, et de la décoration
de l’abside.
Le sujet, qui sera reproduit en mosaïque,
est l’œuvre de M. Hébert, et représente le
Christ assis, à qui des anges présentent Jeanne
d’Are et sainte Geneviève.
**¥ M. Edmond Turquet vient de donner l’or-
dre de pousser avec la plus grande activité les
travaux qu’on est en train d’exécuter, au mu-
sée du Louvre, dans la galerie de l’école ita-
lienne.
En attendant l’achèvement des travaux, l’ad-
ministration a placé sur des chevalets les prin-
cipaux tableaux, déplacés par les travaux, soit
dans la galerie Lacaze, soit dans la salle des
fresques de Luini. Le Concertât Giorgione elle
Mariage mystique du Corrège peuvent être en
ce moment étudiés en pleine lumière.
Il y a quelques jours, au musée du
Luxembourg, on avait soustrait une fort belle
miniature de Troisveaux, qui n’était autre
que le portrait de la femme de l’artiste. Le
voleur vient d’être découvert et arrêté. On a
heureusement retrouvé en sa possession la
miniature intacte.
L’inauguration du monument du général
La Moricière, dans la cathédrale de Nantes,,
aura beu le 29 octobre.
Mgr Richard, archevêque de Larisse, l’arche-
vêque de Tours, l’évêque de Laval assisteront
à cette cérémonie. L’évêque d’Angers pronon-
cera un discours, et M. Raragnon, sénateur,
fera une conférence sur le général La Mori-
cière.
Les deux principales figures qui ornent le
tombeau sont les statues de la « Charité » et
le « Courage militaire », qui ont été exposées
au Salon de 1877 et à l’Exposition de 1878.
Un habitant des environs de Saint-
Mesmin a découvert dernièrement, dit le Lioé-
r>d vendéen, un bague d’or du cinquième siè-
cle, dont le chaton est formé par un sou d’or
de Piacidie, princesse célèbre, sœur de l’em-
pereur Ilonorius. Getie pièce a été soudée à
l’anneau aplati en dessus, pour présenter une
surface plus adhérente. Deux gros fils d’or,
enroulés autour du même anueau, forment
oreillons.
Le sou d’or de Piacidie est un type assez
rare. Il porte au revers la légende SALVS
RE1PVBL1CÆ, et dans le champ une couronne
au millieu de laquelle se voit le monogramme
du Christ.
Voici une découverte artistique faite
dans des circonstances assez bizarres.
Un peintre de Saint-Omer, M. X..., de. pas-
sage dans les environs d’Arras, avait remar-
qué, dans les water-closets plus que rustiques
d’une maison où il était descendu, que, sous
les couches de chaux du pim fond apparaissaient
par place des couleurs d’un ton assez vif.
Enlever la chaux eu grattant un peu fut, pour
notre artiste l’affaire d’un instant, et il cons-
tatait bien vite que le cabinet était plafonné
avec un vieux panneau recouvert d’une pein-
ture. Il acheta le panneau, le Java ebdécouvrit
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La Galerie royale de Dresde vient de
faire, à l’Exposition internationale de Munich,
l’acquisition d’un certain nombre de tableaux
de peintres contemporains, dont quelques-uns
ont figuré à l’Exposition universelle de Paris,
l’année dernière.
Ce sont, entre autres : Une famille dans un
parc, une des meilleures toiles de M. F.-A.
Kaulbach ; la Paysanne, de M. W. Leâbl ; Vue
au soleil couchant d'une ancienne ville fortifiée,
par M. Th. Hagen ; le Jour des Contributions,
par M. Denischen.
La commission qui était .chargée de ces ac-
quisitions a fait aussi pour la galerie royale de
Dresde, chez différents marchands de tableaux
ou dans les ateliers, des achats importants, no-
tamment des tableaux militaires de M. Josef
Brandi : Cotonne ae soldats traversant une rivière,
que l’on a vu à l’Exposition du Champ-d e-Mars ;
deM. Weiser, Episode de la guerre de Trente ans.
La galerie de Dresde avait acquis égale-
ment, il n’y a pas bien longtemps, deux remar-
quables toiles de Gustave-Adolphe Kuntz, mort
récemment à Rome.
L’Exposition internationale de Sydney a été
inaugurée solennellement le 17 septembre par
lord Loltus, gouverneur de la Nouvelle-Galles
du Sud.
La cérémonie a commencé par une proces-
sion des corps constitués à travers les rues de
Sydney.
On remarquait les gouverneurs de Vrctoria,
de l’Australie du Sud, de la Tasmanie, les mi-
nistres coloniaux et toutes les autorités civiles
et militaires.
A midi, lord Loftus a ôté le voile qui cachait
la statue de la reine, en face du Palais de l’Ex-
position, puis il s’est placé sous le dais, ayant
à ses côtés les commissaires étrangers et les
membres du Parlement colonial. Après l’exé-
cution d’une cantate composée pour la circon-
stance, il a déclaré l’Exposition ouverte. La
visite des différentes sections a commencé aus-
sitôt, Le nombre des exposants anglais s’élève
cà 800; celui des Allemands, à 695 ; celui des
Autrichiens, à i70. On compte 518 exposants
français, 286 belges, 150 américains.
NOUVELLES
L’académie des beaux-arts tiendra sa
séance publique annuelle, dans la grande salle
de l’Institut, le 18 octobre prochain.
Dans cette séance, que présidera M. Hébert,
on entendra l’éloge de M. Duc, architecte, fait
par M. Henri Delaborde; et on exécutera Mé-
dée, la cantate de MM. Grimault, pour la musi-
que, et Hue, pour les paroles, couronnée cette
année pdr l’Académie.
L’atelier de mosaïque de la manufacture
de Sèvres vient d'être transporté au Panthéon,
où il s’occupera, sous la direction de M. Bog-
gesi, de la mise en place des bordures, dont le
dessin est dû à M. Galand, et de la décoration
de l’abside.
Le sujet, qui sera reproduit en mosaïque,
est l’œuvre de M. Hébert, et représente le
Christ assis, à qui des anges présentent Jeanne
d’Are et sainte Geneviève.
**¥ M. Edmond Turquet vient de donner l’or-
dre de pousser avec la plus grande activité les
travaux qu’on est en train d’exécuter, au mu-
sée du Louvre, dans la galerie de l’école ita-
lienne.
En attendant l’achèvement des travaux, l’ad-
ministration a placé sur des chevalets les prin-
cipaux tableaux, déplacés par les travaux, soit
dans la galerie Lacaze, soit dans la salle des
fresques de Luini. Le Concertât Giorgione elle
Mariage mystique du Corrège peuvent être en
ce moment étudiés en pleine lumière.
Il y a quelques jours, au musée du
Luxembourg, on avait soustrait une fort belle
miniature de Troisveaux, qui n’était autre
que le portrait de la femme de l’artiste. Le
voleur vient d’être découvert et arrêté. On a
heureusement retrouvé en sa possession la
miniature intacte.
L’inauguration du monument du général
La Moricière, dans la cathédrale de Nantes,,
aura beu le 29 octobre.
Mgr Richard, archevêque de Larisse, l’arche-
vêque de Tours, l’évêque de Laval assisteront
à cette cérémonie. L’évêque d’Angers pronon-
cera un discours, et M. Raragnon, sénateur,
fera une conférence sur le général La Mori-
cière.
Les deux principales figures qui ornent le
tombeau sont les statues de la « Charité » et
le « Courage militaire », qui ont été exposées
au Salon de 1877 et à l’Exposition de 1878.
Un habitant des environs de Saint-
Mesmin a découvert dernièrement, dit le Lioé-
r>d vendéen, un bague d’or du cinquième siè-
cle, dont le chaton est formé par un sou d’or
de Piacidie, princesse célèbre, sœur de l’em-
pereur Ilonorius. Getie pièce a été soudée à
l’anneau aplati en dessus, pour présenter une
surface plus adhérente. Deux gros fils d’or,
enroulés autour du même anueau, forment
oreillons.
Le sou d’or de Piacidie est un type assez
rare. Il porte au revers la légende SALVS
RE1PVBL1CÆ, et dans le champ une couronne
au millieu de laquelle se voit le monogramme
du Christ.
Voici une découverte artistique faite
dans des circonstances assez bizarres.
Un peintre de Saint-Omer, M. X..., de. pas-
sage dans les environs d’Arras, avait remar-
qué, dans les water-closets plus que rustiques
d’une maison où il était descendu, que, sous
les couches de chaux du pim fond apparaissaient
par place des couleurs d’un ton assez vif.
Enlever la chaux eu grattant un peu fut, pour
notre artiste l’affaire d’un instant, et il cons-
tatait bien vite que le cabinet était plafonné
avec un vieux panneau recouvert d’une pein-
ture. Il acheta le panneau, le Java ebdécouvrit