DOI Heft:
Nr. 41 (27 décembre)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.26618#0333
No 41 _ 1879.
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
27 décembre
LA
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an ........ 12 fr. | Six mois. ........ 8 P,
MM. les adonnés de la Gazette dont
Vabonnement nient d'expirer, sont priés
de le renouveler le plus tôt possible, pour
éviter tout retard dans la réception de la
livraison de janvier.
Voir, à la dernière page, les conditions
relatives aux primes offertes à MM. les
abonnés de 1880.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Voici le jugement rendu par le jury pour le
concours d’un buste de la République,
destiné à la mairie du 13° arrondissement, et
d’une médaille représentant Paris et la Répu-
blique.
Concours du buste. —- Pas de prix.
Concours de la médaille. — 1er prix, Dupuis
(Daniel), n° 13 ; 2e prix, Peter (Victor), n° 5;
3e prix, Dubois (Alpbée), n° 23.
lre mention, M. Roty, n° 17; 2B mention,
M. Lagrange, nos 62 et 62 bis; 3° mention,
M. Maximilien Bourgeois, n° 14.
Les ouvrages destinés à l’Exposition de
Bordeaux devront être remis du 1er au
10 février 1880, au siège delà Société, 23, rue
Vital-Carles.
EXPOSITION DES BEAUX-ARTS A BRUGES
Il y a trois mois, quelques personnes de
bonne volonté se réunirent à Bruges pour fon-
der un cercle artistique et organiser une ex-
position des beaux-arts. Le moment semblait
mal choisi aux timorés, et, en effet, c’était
chose peu usuelle qu’une pareille solennité en
plein cœur de l’hiver ; mais le groupe était
vaillant et, aussitôt décision prise, il se mit en
campagne. Il fallait premièrement obtenir
l’adhésion des artistes; ce ne fut pas sans des
sollicitations pressantes; la plupart n’auguraient
rien de bon de cette exposition tardive ; quel-
ques-uns toutefois promirent et bientôt on
eut un noyau qui, le bruit de cette cou-
rageuse initiative s’étant répandu,fit boule de
neige. Mais les Brugeois voulaient une exposi-
tion internationale ; il ne leur suffisait pas de
pouvoir compter sur les artistes belges ; ils am-
bitionnaient un concours universel. Alors, de
même qu’on avait lutté dans le pays, il devint
nécessaire de lutter à l’étranger; de nouvelles
déceptions chaque jour se jetaient en travers
des efforts communs, et, comme les artistes
n’arrivaient pas, on alla à eux. Une vraie odys-
sée que cette chasse aux tableaux, à travers les
ateliers de France et d’Allemagne. Bruges,
pour beaucoup, confinait aux contrées bo-
réales, et l’on n’était pas éloigné de prendre
pour un fou le malheureux ambassadeur qui
pourtant tenait bon et généralement ne quit-
tait la place qu’en emportant une acceptation
en règle. La commission demeurée à Bruges se
débattait, de son côté, contre mille difficultés
toujours renaissantes : la neige encombrait les
voies ferrées et par surcroît les trains n’appor-
taient plus qu’irrégulièrement les envois atten-
dus. Cependant on avait intéressé à l’œuvre les
autorités de la ville, le gouverneur de la pro-
vince, le ministre lui-même. Les Halles furent
choisies pour emplacement, et charpentiers,
tapissiers, badigeonneurs, réquisitionnés en
masse, sous la conduite des membres dont plus
d’un, armé de la brosse ou du marteau, prê-
chait d’exemple, en quelques jours eurent
adapté les vastes salles à leur nouvelle destina-
tion.
Le jour de l’ouverture, ce fut une surprise
générale. On s’attendait à une déconfiture ; on
se trouva en présence d’un succès. Tant de
persévérance et d’énergique volonté aboutis-
BUREAUX, 8, RUE FAVART.
27 décembre
LA
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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éviter tout retard dans la réception de la
livraison de janvier.
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relatives aux primes offertes à MM. les
abonnés de 1880.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Voici le jugement rendu par le jury pour le
concours d’un buste de la République,
destiné à la mairie du 13° arrondissement, et
d’une médaille représentant Paris et la Répu-
blique.
Concours du buste. —- Pas de prix.
Concours de la médaille. — 1er prix, Dupuis
(Daniel), n° 13 ; 2e prix, Peter (Victor), n° 5;
3e prix, Dubois (Alpbée), n° 23.
lre mention, M. Roty, n° 17; 2B mention,
M. Lagrange, nos 62 et 62 bis; 3° mention,
M. Maximilien Bourgeois, n° 14.
Les ouvrages destinés à l’Exposition de
Bordeaux devront être remis du 1er au
10 février 1880, au siège delà Société, 23, rue
Vital-Carles.
EXPOSITION DES BEAUX-ARTS A BRUGES
Il y a trois mois, quelques personnes de
bonne volonté se réunirent à Bruges pour fon-
der un cercle artistique et organiser une ex-
position des beaux-arts. Le moment semblait
mal choisi aux timorés, et, en effet, c’était
chose peu usuelle qu’une pareille solennité en
plein cœur de l’hiver ; mais le groupe était
vaillant et, aussitôt décision prise, il se mit en
campagne. Il fallait premièrement obtenir
l’adhésion des artistes; ce ne fut pas sans des
sollicitations pressantes; la plupart n’auguraient
rien de bon de cette exposition tardive ; quel-
ques-uns toutefois promirent et bientôt on
eut un noyau qui, le bruit de cette cou-
rageuse initiative s’étant répandu,fit boule de
neige. Mais les Brugeois voulaient une exposi-
tion internationale ; il ne leur suffisait pas de
pouvoir compter sur les artistes belges ; ils am-
bitionnaient un concours universel. Alors, de
même qu’on avait lutté dans le pays, il devint
nécessaire de lutter à l’étranger; de nouvelles
déceptions chaque jour se jetaient en travers
des efforts communs, et, comme les artistes
n’arrivaient pas, on alla à eux. Une vraie odys-
sée que cette chasse aux tableaux, à travers les
ateliers de France et d’Allemagne. Bruges,
pour beaucoup, confinait aux contrées bo-
réales, et l’on n’était pas éloigné de prendre
pour un fou le malheureux ambassadeur qui
pourtant tenait bon et généralement ne quit-
tait la place qu’en emportant une acceptation
en règle. La commission demeurée à Bruges se
débattait, de son côté, contre mille difficultés
toujours renaissantes : la neige encombrait les
voies ferrées et par surcroît les trains n’appor-
taient plus qu’irrégulièrement les envois atten-
dus. Cependant on avait intéressé à l’œuvre les
autorités de la ville, le gouverneur de la pro-
vince, le ministre lui-même. Les Halles furent
choisies pour emplacement, et charpentiers,
tapissiers, badigeonneurs, réquisitionnés en
masse, sous la conduite des membres dont plus
d’un, armé de la brosse ou du marteau, prê-
chait d’exemple, en quelques jours eurent
adapté les vastes salles à leur nouvelle destina-
tion.
Le jour de l’ouverture, ce fut une surprise
générale. On s’attendait à une déconfiture ; on
se trouva en présence d’un succès. Tant de
persévérance et d’énergique volonté aboutis-