DOI Heft:
Nr. 4 (24 janvier)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
cinq cents œuvres, parmi lesquelles nous cite-
rons le Désert de Palmyre, de M. Théodore
Frère; Hallali courant, de M. Hermann-Léon;
Chefs kabyles, de M. Vidal ; TJn Aveugle à
Biskra, de M. H. Girardet, etc. M. Turquet
a aussi envoyé à l’Exposition d’Alger un su-
perbe tableau de Fromentin, les Cavaliers
arabes.
NOUVELLES
M. Taine commencera à l’Ecole ces
beaux-arts son cours d’esthétique et d’histoire
de l’art, le mercredi 4 février, à deux heures
et demie, pour le continuer les mercredis et
vendredis suivants.
Le nouvel académicien traitera, cette
année, la question de la sculpture grecque et
romaine.
*** Dimanche 11 janvier, a eu lieu, rue Fro-
mentin, une réunion importante d’artistes et
d’industriels, dans le but de discuter et de
rédiger un programme d’enseignement appli-
cable à l’union et au progrès de l’art propre-
ment dit et des industries artistiques. Les
principes et la méthode développés parViol-
let-le-Duc dans ses livres ont paru la meil- (
leure base que l’on pût choisir, et dès ce
moment une commission directrice va cher-
cher à en dégager les modes pratiques. M.
A. de Baudot, architecte, présidait cette réu-
nion.
*** M. Edmond Turquet, sous-secrétaire
d’Etat aux beaux-arls, vient de commander
à M. Ernest Barrias un monument commémo-
ratif de la défense de Saint-Quentin. M. Bar-
rias s’est, en conséquence, rendu à Saint-
Quentin avec M. Anatole de la Forge, afin de
visiter l’emplacement destiné au futur monu-
ment. M. Barrias reviendra à Paris dans quel-
ques jours et se mettra immédiatement à
l’œuvre.
*** La souscription pour l’érection d’une
statue à M. Thiers dans la ville de Saint-Ger-
main-en-Laye s’élève aujourd’hui à SI.000 fr.
Le comité a décidé que l’heure était venue de
presser l’exécution des travaux et a approuvé
les traités passés avec MM. Antonin Mercié,
sculpteur, l’auteur du Gloria victis, et Fauvel,
architecte, chargé de l’érection du monument.
M. Thiers est représenté assis. Il a sur ses
genoux la carte de France. Sa main paraît
indiquer un de ces points du territoire qu’il
eut, grâce à son ardent patriotisme, le bonheur
d’arracher à la conquête ou à l’étreinte de
l’étranger.
La staiue sera érigée à Saint-Germain, sur
la place du Théâtre, en face de la chapelle de
Saint-Louis. Le piédestal, très-simple, portera
.cette inscription :
a A Thiers, libérateur du territoire, hom-
mage national. »
L’inauguration de la statue, dont le modèle
figurera au Salon, aura lieu au mois d’août
prochain.
Dans une lettre adressée à l’Union libérale-
de Versailles, M. le maire de Saint-Germain-
en-Laye remercie les nombreux souscripteurs
qui se sont associés à cette œuvre patriotique.
L’Etat va concourir à l’exécution d’un
monument à la mémoire de George Sand,
dans la ville de La Châtre.
Le ministre des beaux-arts vient de complé-
ter, au moyen d’une allocation de 6.000 fr.
faite à M. Aimé Millet, statuaire, désigné
par le comité de «ouscription, la somme de
16.000 fr., moyennant laquelle cet artiste con-
sent à se charger de l’exécution du monu-
ment.
Par arrêté ministériel, un cours d’esthé-
tique et d’histoire de l’art a été créé à l’Ecole
nationale de dessin pour les jeunes filles. Ce
cours durera trois années, et sera fait par
notre collaborateur M. Roger Ballu, qui a été
nommé professeur titulaire.
,% TJn malfaiteur d’un nouveau genre avait
dernièrement escaladé les grilles du jardin
des Tuileries. Le misérable s’acharnait avec
un bâton sur le dos de l’une des statues, es-
sayant de la briser.
Des passants qui aperçurent ce manège de
la rue de Rivoli coururent sus au vandale et
le remirent entre les mains des agents. Il a
déclaré se nommer Félicien Pindard et exer-
cer le commerce des débris. Interrogé sur ce
genre de négoce, il avoua qu’il cassait les sta-
tues et statuettes, les bas-reliefs surtout, et les
vendait pour l’exportation. Les Anglais prin-
cipalement payaient, à son dire, fort bien ces
reliques.
Un monument à la mémoire de Chopin
vient d’être élevé dans l’église de la Sainte-
Croix, à Varsovie.
Il consiste en une niche revêtue de marbre
blanc dans laquelle est placé un buste, égale-
ment en marbre blanc, du compositeur.
Deux génies complètent ce monumeut. L’un
d’eux trace ces mots sur une tablette :
Elevé à la mémoire de Frédéric Chopin par ses
compatriotes. Il naquit à Wolga Zelazowa, le
2 mars 1809, et mourut à Paris, le 17 octobre
1849.
Outre les remarquables antiquités que
le musée de Berlin a reçues récemment, un
nouvel envoi d’anciennes sculptures trouvées à
Pergame est sur le point, dit le Times, d’être
embarqué à Smyrne pour la même destina-
tion. Ce nouvel envoi remplit 260 caisses et
pèse plus de 100 tonnes. Il reste encore à faire
partir de Smyrne quelques autres objets exhu-
més pareillement des ruines de Pergame.
La période pendant laquelle les représen-
tants de l’Allemagne ont été autorisés à faire
des fouilles à Pergame, est expirée en décem-
bre dernier aux termes du flrman qui leur
était accordé, et l’on éprouve quelque inquié-
tude à Berlin sur la prolongation du délai.
On est en train de dégager les tablettes du
grand autel actuellement à Berlin, du mortier
et des détritus qui les couvrent sur une grande
étendue. Jusqu’à présent le résultat de ce la-
vage a'été extrêmement satisfaisant.
LA CHRONIQUE DES ARTS
cinq cents œuvres, parmi lesquelles nous cite-
rons le Désert de Palmyre, de M. Théodore
Frère; Hallali courant, de M. Hermann-Léon;
Chefs kabyles, de M. Vidal ; TJn Aveugle à
Biskra, de M. H. Girardet, etc. M. Turquet
a aussi envoyé à l’Exposition d’Alger un su-
perbe tableau de Fromentin, les Cavaliers
arabes.
NOUVELLES
M. Taine commencera à l’Ecole ces
beaux-arts son cours d’esthétique et d’histoire
de l’art, le mercredi 4 février, à deux heures
et demie, pour le continuer les mercredis et
vendredis suivants.
Le nouvel académicien traitera, cette
année, la question de la sculpture grecque et
romaine.
*** Dimanche 11 janvier, a eu lieu, rue Fro-
mentin, une réunion importante d’artistes et
d’industriels, dans le but de discuter et de
rédiger un programme d’enseignement appli-
cable à l’union et au progrès de l’art propre-
ment dit et des industries artistiques. Les
principes et la méthode développés parViol-
let-le-Duc dans ses livres ont paru la meil- (
leure base que l’on pût choisir, et dès ce
moment une commission directrice va cher-
cher à en dégager les modes pratiques. M.
A. de Baudot, architecte, présidait cette réu-
nion.
*** M. Edmond Turquet, sous-secrétaire
d’Etat aux beaux-arls, vient de commander
à M. Ernest Barrias un monument commémo-
ratif de la défense de Saint-Quentin. M. Bar-
rias s’est, en conséquence, rendu à Saint-
Quentin avec M. Anatole de la Forge, afin de
visiter l’emplacement destiné au futur monu-
ment. M. Barrias reviendra à Paris dans quel-
ques jours et se mettra immédiatement à
l’œuvre.
*** La souscription pour l’érection d’une
statue à M. Thiers dans la ville de Saint-Ger-
main-en-Laye s’élève aujourd’hui à SI.000 fr.
Le comité a décidé que l’heure était venue de
presser l’exécution des travaux et a approuvé
les traités passés avec MM. Antonin Mercié,
sculpteur, l’auteur du Gloria victis, et Fauvel,
architecte, chargé de l’érection du monument.
M. Thiers est représenté assis. Il a sur ses
genoux la carte de France. Sa main paraît
indiquer un de ces points du territoire qu’il
eut, grâce à son ardent patriotisme, le bonheur
d’arracher à la conquête ou à l’étreinte de
l’étranger.
La staiue sera érigée à Saint-Germain, sur
la place du Théâtre, en face de la chapelle de
Saint-Louis. Le piédestal, très-simple, portera
.cette inscription :
a A Thiers, libérateur du territoire, hom-
mage national. »
L’inauguration de la statue, dont le modèle
figurera au Salon, aura lieu au mois d’août
prochain.
Dans une lettre adressée à l’Union libérale-
de Versailles, M. le maire de Saint-Germain-
en-Laye remercie les nombreux souscripteurs
qui se sont associés à cette œuvre patriotique.
L’Etat va concourir à l’exécution d’un
monument à la mémoire de George Sand,
dans la ville de La Châtre.
Le ministre des beaux-arts vient de complé-
ter, au moyen d’une allocation de 6.000 fr.
faite à M. Aimé Millet, statuaire, désigné
par le comité de «ouscription, la somme de
16.000 fr., moyennant laquelle cet artiste con-
sent à se charger de l’exécution du monu-
ment.
Par arrêté ministériel, un cours d’esthé-
tique et d’histoire de l’art a été créé à l’Ecole
nationale de dessin pour les jeunes filles. Ce
cours durera trois années, et sera fait par
notre collaborateur M. Roger Ballu, qui a été
nommé professeur titulaire.
,% TJn malfaiteur d’un nouveau genre avait
dernièrement escaladé les grilles du jardin
des Tuileries. Le misérable s’acharnait avec
un bâton sur le dos de l’une des statues, es-
sayant de la briser.
Des passants qui aperçurent ce manège de
la rue de Rivoli coururent sus au vandale et
le remirent entre les mains des agents. Il a
déclaré se nommer Félicien Pindard et exer-
cer le commerce des débris. Interrogé sur ce
genre de négoce, il avoua qu’il cassait les sta-
tues et statuettes, les bas-reliefs surtout, et les
vendait pour l’exportation. Les Anglais prin-
cipalement payaient, à son dire, fort bien ces
reliques.
Un monument à la mémoire de Chopin
vient d’être élevé dans l’église de la Sainte-
Croix, à Varsovie.
Il consiste en une niche revêtue de marbre
blanc dans laquelle est placé un buste, égale-
ment en marbre blanc, du compositeur.
Deux génies complètent ce monumeut. L’un
d’eux trace ces mots sur une tablette :
Elevé à la mémoire de Frédéric Chopin par ses
compatriotes. Il naquit à Wolga Zelazowa, le
2 mars 1809, et mourut à Paris, le 17 octobre
1849.
Outre les remarquables antiquités que
le musée de Berlin a reçues récemment, un
nouvel envoi d’anciennes sculptures trouvées à
Pergame est sur le point, dit le Times, d’être
embarqué à Smyrne pour la même destina-
tion. Ce nouvel envoi remplit 260 caisses et
pèse plus de 100 tonnes. Il reste encore à faire
partir de Smyrne quelques autres objets exhu-
més pareillement des ruines de Pergame.
La période pendant laquelle les représen-
tants de l’Allemagne ont été autorisés à faire
des fouilles à Pergame, est expirée en décem-
bre dernier aux termes du flrman qui leur
était accordé, et l’on éprouve quelque inquié-
tude à Berlin sur la prolongation du délai.
On est en train de dégager les tablettes du
grand autel actuellement à Berlin, du mortier
et des détritus qui les couvrent sur une grande
étendue. Jusqu’à présent le résultat de ce la-
vage a'été extrêmement satisfaisant.