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13 mars.
Les
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitemenr
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an
PARIS ET departements;
. 12 fr. I Six mois.
8 t
MOUVEMENT DES ARTS
Autographes
Un cabinet d’autographes intéressants a été
vendu lundi à l'hôtel Drouot.
Lettre de Cinq-Mars à M. de Chavigny, 420 fr.;
lettre historique de François IGr à Charles-Quint,
182 fr.; lettre de Marie de la Trémoïlle, 150 fr. Une
lettre des plus curieuses de Joseph Lebon, le fa-
meux proconsul d’Arras, adressée à Robespierre.
Lebon, alors vicaire en Bourgogne, supplie son
ami de renouveler sa motion contre le célibat des
prêtres, « cette exécrable obligation de tromper
le vœu de la nature, qui a causé jusqu’ici la ruine
des loix et des mœurs », 92 fr. Une lettre du duc
Léopold de Lorraine sur le traité de Ryswick,
120 fr. Une épître remarquable de Mm6 deMainte-
non sur 1 'Esther de Racine a été poussée jusqu’à
670 fr. Une lettre historique de Marie Stuart, rela-
tivement à la bataille de Saint-Quentin (1557), a
été disputée jusqu’au chiffre de 700 fr. Un billet
de Marie-Thérèse d’Allemagne, vendu 155 fr.; un de
Marie Lekzinska, 102 fr. Une lettre d’affaires écrite
par Mm0 de Montespan a été adjugée 195 fr. Une
épître en prose et en vers alternés de Mirabeau n’a
été qu’à 43 fr. Uu billet de Robespierre à Lalande,
100 fr.
Enfin, et pour beaucoup d’amateurs c’était la
pièce de résistance, le manuscrit de la Famille
Benoiton, de Victorien Sardou. Ce manuscrit, qui
comptait environ 500 pages, a été poussé jusqu’à
355 fr.
Au résumé, la vente, comprenant cent cinquante
numéros, a produit un total de huit mille et quel-
ques francs.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Concours des Gobelins
A la suite de la seconde épreuve pour le prix
des Gobelins, à laquelle avaient été admis
MM. Blanc, Monchablon et F. Ehrmann, mais
à laquelle M. Blanc, malheureusement empê-
ché par la maladie, n’avait pu prendre part,
ce prix a été accordé à M. François Ehrmann,
par 9 voix contre 3 sur 13 votants.
Il s’agit du modèle d’une tapisserie symbo-
lisant les lettres, les sciences et les arts au
temps de Périclès, qui doit décorer l’ancienne
chambre de Mazarin, à la Bibliothèque natio-
nale.
Des modèles de deux autres tapisseries des-
tinées à la même pièce et symbolisant égale-
ment les sciences, les lettres et les arts : l’une
au temps de Charles V, l’autre au temps de
François Ier, pourront être commandées ulté-
rieurement au même artiste, ainsi que ceux de
deux figures nécessaires pour compléter la dé-
coration de la salle.
Le modèle de la première tapisserie à exé-
cuter a été commandé immédiatement à M. F.
Ehrmann, sujet et bordure compris, au prix
de 12.000 francs. Une somme de 1.000 francs
avait été allouée en outre à chacun des con-
currents admis à la seconde épreuve.
Le concours définitif de peinture institué
par la ville de Paris pour la décoration de
divers édifices municipaux a été jugé
jeudi à l’école des beaux-arts. Il consistait
dans la reproduction des esquisses du premier
essai, grandeur d’exécution.
Le jury se composait, sous la présidence de
M. Hérold, préfet de la Seine, de huit mem-
bres, dont trois nommés par le conseil muni-
13 mars.
Les
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitemenr
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an
PARIS ET departements;
. 12 fr. I Six mois.
8 t
MOUVEMENT DES ARTS
Autographes
Un cabinet d’autographes intéressants a été
vendu lundi à l'hôtel Drouot.
Lettre de Cinq-Mars à M. de Chavigny, 420 fr.;
lettre historique de François IGr à Charles-Quint,
182 fr.; lettre de Marie de la Trémoïlle, 150 fr. Une
lettre des plus curieuses de Joseph Lebon, le fa-
meux proconsul d’Arras, adressée à Robespierre.
Lebon, alors vicaire en Bourgogne, supplie son
ami de renouveler sa motion contre le célibat des
prêtres, « cette exécrable obligation de tromper
le vœu de la nature, qui a causé jusqu’ici la ruine
des loix et des mœurs », 92 fr. Une lettre du duc
Léopold de Lorraine sur le traité de Ryswick,
120 fr. Une épître remarquable de Mm6 deMainte-
non sur 1 'Esther de Racine a été poussée jusqu’à
670 fr. Une lettre historique de Marie Stuart, rela-
tivement à la bataille de Saint-Quentin (1557), a
été disputée jusqu’au chiffre de 700 fr. Un billet
de Marie-Thérèse d’Allemagne, vendu 155 fr.; un de
Marie Lekzinska, 102 fr. Une lettre d’affaires écrite
par Mm0 de Montespan a été adjugée 195 fr. Une
épître en prose et en vers alternés de Mirabeau n’a
été qu’à 43 fr. Uu billet de Robespierre à Lalande,
100 fr.
Enfin, et pour beaucoup d’amateurs c’était la
pièce de résistance, le manuscrit de la Famille
Benoiton, de Victorien Sardou. Ce manuscrit, qui
comptait environ 500 pages, a été poussé jusqu’à
355 fr.
Au résumé, la vente, comprenant cent cinquante
numéros, a produit un total de huit mille et quel-
ques francs.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Concours des Gobelins
A la suite de la seconde épreuve pour le prix
des Gobelins, à laquelle avaient été admis
MM. Blanc, Monchablon et F. Ehrmann, mais
à laquelle M. Blanc, malheureusement empê-
ché par la maladie, n’avait pu prendre part,
ce prix a été accordé à M. François Ehrmann,
par 9 voix contre 3 sur 13 votants.
Il s’agit du modèle d’une tapisserie symbo-
lisant les lettres, les sciences et les arts au
temps de Périclès, qui doit décorer l’ancienne
chambre de Mazarin, à la Bibliothèque natio-
nale.
Des modèles de deux autres tapisseries des-
tinées à la même pièce et symbolisant égale-
ment les sciences, les lettres et les arts : l’une
au temps de Charles V, l’autre au temps de
François Ier, pourront être commandées ulté-
rieurement au même artiste, ainsi que ceux de
deux figures nécessaires pour compléter la dé-
coration de la salle.
Le modèle de la première tapisserie à exé-
cuter a été commandé immédiatement à M. F.
Ehrmann, sujet et bordure compris, au prix
de 12.000 francs. Une somme de 1.000 francs
avait été allouée en outre à chacun des con-
currents admis à la seconde épreuve.
Le concours définitif de peinture institué
par la ville de Paris pour la décoration de
divers édifices municipaux a été jugé
jeudi à l’école des beaux-arts. Il consistait
dans la reproduction des esquisses du premier
essai, grandeur d’exécution.
Le jury se composait, sous la présidence de
M. Hérold, préfet de la Seine, de huit mem-
bres, dont trois nommés par le conseil muni-