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La chronique des arts et de la curiosité — 1884

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Nr. 15 (12 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18473#0128
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LA CHRONIQUE DES ARTS

sens des besoins les plus modernes de nos arts
industriels, ce serait matière à un travail dé-
veloppé.

Nous n'avons pas la prétention d'écrire autre
chose ici que quelques notes jetées au cou-
rant de la plume.

Abordons le premier étage par la galerie
d'Apollon, après avoir traversé la galerie La-
caze qui est presque la seule de la peinture
dont l'aspect général, la distribution et la tenue
ne laissent à peu près rien à désirer, galerie
bien éclairée, où l'air se renouvelle, où les ta-
bleaux se trouvent dans d'excellentes condi-
tions d'hygiène et de température.

Ce n'est pas sans une certaine mélancolie
que nous contemplons les vitrines de la galerie
d'Apollon. Ces vitrines, que naguère l'hono-
rable M. Barbet de Jouy mettait tout son or-
gueil à tenir étincelantes de propreté, sont
aujourd'hui envahies par la poussière ; elles
ne sont plus surveillées par l'œil exigeant d'un
raffiné; les pierres dures, les orfèvreries ne
renvoient plus la lumière en joyeux éclats;
une poussière grise, impalpable, cette pous-
sière que les collectionneurs amoureux de
leurs vitrines pourchassent avec tant de soin,
couvre les étagères, estompe les objets, at-
triste les couleurs de ces merveilles sans
prix.

Les cuivres, les argents, que ne visitent
plus jamais la peau, s'oxydent peu à peu ; les
ors s éteignent. Cà et là on aperçoit une éti-
quette de travers ; on sent que le regard vigi-
lant du chef fait défaut. Du reste on peut re-
marquer d'une façon générale que l'ensemble
du musée du Louvre n'est plus aussi sévère-
ment conduit; on voit, à l'allure somnolente
des gardiens, que la discipline s'est sensible-
ment relâchée.

Il y avait autrefois une banquette dans
l'entre-deux des fenêtres, au-dessous du pla-
fond de Delacroix; elle n'y est plus, et il
est impossible aujourd'hui de regarder com-
modément cette œuvre admirable, qui est
certainement l'un des plus beaux ornements
du Louvre.

Cette remarque de détail nous amène à formu-
ler une critique plus étendue sur l'installation
du Louvre. 11 n'est pas de musée où les sièges
soient plus rares et moins confortables. Pour
les personnes âgées, pour ceux qui aiment les
longues et délectables contemplations, les
visites au Louvre sont un vrai supplice.

Louis Gonse.

(A suivre.)

CONCOURS ET EXPOSITIONS

Le scrutin pour l'élection du jury de gra-
vure et lithographie, au Salon, a eu lieu au
palais de l'Industrie sous la présidence de
MM. Bailly, président de la Société des Artis-
tes, Biacquemond, Laguillermie et Yon, mem-
bres du conseil d'administration.

En voici le résultat : 200 votants.

Burin : MM. Gaillard, lhl voix; Didier,
135; François, 91.

Eau-forte : MM. Bracquemond, 151 voix;
Waltner, 119; Chauvel, 82.

Bois : MM. Pannemaker, 111 voix; Thiriat,
97 ; Robert, 93.

Lithographie : MM. Vernier, 160 voix;
Ciceri, 105 ; Bellenger, 86.

L'élection du jury d'architecture a donné
les résuit its suivants :

Il y avait 62 votants. Ont été élus :

MM. Vaudremer, 55 voix; Bailly, 52; Ques-
tel, 50 ; Brune, 50 ; Ch. Garnier, j^9; Ballu,A2;
Raulin, A2; Henard, Al; André, M; Cor-
royer, 35; May eux, 33 ; Abadie, 31.

Supplémentaires : MM. Sedille, 30 voix ;
Daumet, 29.

Viennent ensuite : MM. Normand, 2A voix ;
Ginain, 21 ; Pascal, 17 ; Bœswilwald, 16; Lisch,
15 ; Ruprich-Robert, 13 ; Laloux, 13 ; de Bau-
dot, 12.

L'exposition des esquisses du concours pour
la décoration des mairies des ke, 15e et

20e arrondissements a été ouverte dans le pa-
villon de la ville de Paris.

Ces esquisses sont au nombre de cent qua-
tre, dont quarante-huit ont été faites pour le
A9 arrondissement, quarante-deux pour le 15e
et quatorze pour le 20e.

Le jury se compose de MM. Puvis de Cha-
vannes, Cazin, Delaunay, nommés par les ar-
tistes ; Delhomme, Hattat et Vauthier, nom-
més par le conseil municipal.

Le jugement sera rendu le 13 avril.

Le ministre des finances vient de constituer
une commission chargée de s'entendre avec le
comité de l'exposition nationale des arts in-
dustriels sur les dispositions à prendre pour
l'exhibition des diamants de la couronne dans
la salle des Etats, au palais du Louvre.

Cette exposition, dont le produit est destiné
aux écoles professionnelles des chambres syn-
dicales , comprendra la classification sui-
vante :

1er et 2e groupes. — Joaillerie dans ses di-
verses applications, pierres précieuses, ca-
mées ;

3e groupe. — Bijouterie en métaux précieux
et imitation ;

h6 groupe. — Orfèvrerie dans ses diverses
applications ;

5e groupe. — Bronzes d'art, imitations de
bronzes ;

6e groupe. — Emaux sur métaux précieux
et cloisonnés ;

7e groupe. -- Monnaies et médailles ;

8e groupe. — Horlogerie et instruments de
précision ;

9e et 10e groupes. — Objets divers ornés de
pierreries et accessoires des industries d'art.

Les joyaux de la couronne composent le
11e groupe avec les objets de diverses collec-
tions de l'Etat.

Le 12e groupe est réservé aux collections
particulières.
 
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