DOI Heft:
Nr. 21 (23 Mai)
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162
LA CHRONIQUE DES ARTS
en argent finement ciselé de dÊpinay : 8.900. —
199. Paire de grands candélabres en argent re-
poussé et ciselé: 2.640. — 133. Boucher. Vénus
accordant la lyre de l'Amour : 4.000. — 4 35. Swe-
bach.'Le convoi militaire : 1.620. — 444. Lit de
milieu en bois sculpté, style Louis XVI : 1.210. —
415. Courrelet en satin crème avec franges, épo-
que Louis XIV : 3.100.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
On se souvient de l'exposition de tableaux
qui a été faite, en 187/4, au profit des Alsa-
ciens-Lorrains demeures Français, et qui
a eu tant d'éclat.
La Société de Patronage des Orphelins d'Al-
sace-Lorraine a cru pouvoir, après dix années
écoule'es, tenter de nouveau une exposition
de ce genre en faisant appel aux mêmes sen-
timents patriotiques. Cette exposition, orga-
nisée par M. Haro, doit durer jusqu'au '30 juin.
L'exposition de 187/* avait été' remarquable
par le choix et la variété des chefs-d'œuvre
de peinture qu'elle avait su réunir ; celle qui
s'est ouverte dans la salle des Etats, au Louvre,
offre au public, grâce à la générosité des ama-
teurs, une collection nombreuse encore d'œu-
vres intéressantes et de toutes les époques.
Une large place a été réservée aux peintres
modernes, Ingres, Delacroix (notamment la
toile : le Tasse dans la prison des fous),
Théodore Rousseau, Millet, Corot, Troyon,
Carolus Duran, etc. Nous citerons enfin une
toile de Meissonier qui est une de ses œuvres
les plus délicates : le Dimanche à Poissy.
La commission d'initiative formée pour
ériger un monument à Eugène Delacroix
s'est reunie le 15 mai à la mairie du VIe ar-
rondissement, sous la présidence de M. Auguste
Vacquerie. Les comptes ont été présentés par
le trésorier. L'exposition des œuvres d'Eugène
Delacroix à l'Ecole des beaux-arts a pro-
duit.......................... 68.20/i 30
La souscription.............. 32.^31 50
Total....... 100.635.80
Reste....... 80.237 88
Les comptes ont été approuvés. On s'est
occupé ensuite de la question de savoir si le
monument serait mis au concours. La majo-
rité a été pour la négative. La raison déter-
minante a été une lettre de Delacroix où il
se prononce énergiquement contre les con-
cours. Il ne restait plus à la commission qu'à
choisir le statuaire à qui serait confié le mo-
nument. La majorité a choisi M. Dalou.
Le jugement du concours d'essai pour le
grand prix de Rome a été rendu au Con-
servatoire du musique.
I Ont pris part à la séance : MM. Ambroise
Thomas, Massenet, Saint-Sae'ns, Delibes,
i membres de la section de musique de l'Aca-
! démie des beaux-arts, et MM. Th. Dubois,
i Benjamin Godard et Ernest Guiraud, jurés
adjoints.
Les concurrents étaient au nombre de sept :
six ont été admis au concours définitif ; ce
sont : MM. Leroux, 2° grand prix de l'an der-
nier ; Savard, Kaiser, Missa, mention hono-
rable en 1881, tous les quatre élèves de M. J.
Massenet ; Gédalge, élève de M. Ernest Gui-
raud, et Le Rey, élève de M. Léo Delibes.
MM. Savard, Gédalge et Le Rey sont admis
à concourir pour la première fois.
Les six concurrents entreront en loges, au
Conservatoire, aujourd'hui samedi, jour où sera
choisie la cantate qu'ils devront mettre en
musique.
NOUVELLES
i _
Par décret, le secrétaire perpétuel de
l'Académie des beaux-arts est autorisé à ac-
cepter le legs qui lui a été fait en vertu de
testament olographe laissé par M. Henri Leh-
I mann, d'une somme de Ui./iG7 francs, repré-
sentant la moitié du produit net de la vente
aux enchères publiques des objets désignés
dans ledit testament, et cela à l'effet de fon-
der un prix triennal de peinture, qui portera
le titre de "Prix Lehmann pour l'encourage-
ment des bonnes études classiques ».
D'autre part, le ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts est autorisé à ac-
cepter, pour l'Ecole nationale des beaux-arts
de Paris, les œuvres d'art léguées audit éta-
blissement par Henri Lehmann.
Par airêté de M. le ministre de l'in-
struction publique et des beaux-arts, "c-tre
collaborateur M. Henry Havard, critique d'art
du journal le Siècle, est nommé membre du
conseil supérieur des beaux-arts, en rempla-
cement de M. Edmond About.
^*^„ Jeudi dernier, le sous-secrétaire d'Etat
aux beaux-arts, M. Turquet, s'est entretenu
longuement avec le directeur des musées na-
—„ .„ iv> wnaci veneur ues peintures d'un
projet d'installation nouvelle de notre Ecole
française au Louvre.
La question à l'étude est de réunir en un
seul faisceau toutes les œuvres de Ja peinture
française depuis ses origines jusqu'à nos
jours, réforme que nous avons souvent de-
mandée.
L'ancienne salle des Etats, à laquelle on
travaille en ce moment et qui deviendra après
son achèvement une des plus belles salles
d'exposition du musée du Louvre, est destinée,
d'après ce projet, à contenir toutes les œuvres
françaises du xix° siècle, actuellement dis-
séminées. Elles offriront alors d'autant plus
d'intérêt que, par une combinaison heureuse
elles se trouveront rapprochées des tableaux
français du xvu° et du xvmc siècle, qui oc-
LA CHRONIQUE DES ARTS
en argent finement ciselé de dÊpinay : 8.900. —
199. Paire de grands candélabres en argent re-
poussé et ciselé: 2.640. — 133. Boucher. Vénus
accordant la lyre de l'Amour : 4.000. — 4 35. Swe-
bach.'Le convoi militaire : 1.620. — 444. Lit de
milieu en bois sculpté, style Louis XVI : 1.210. —
415. Courrelet en satin crème avec franges, épo-
que Louis XIV : 3.100.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
On se souvient de l'exposition de tableaux
qui a été faite, en 187/4, au profit des Alsa-
ciens-Lorrains demeures Français, et qui
a eu tant d'éclat.
La Société de Patronage des Orphelins d'Al-
sace-Lorraine a cru pouvoir, après dix années
écoule'es, tenter de nouveau une exposition
de ce genre en faisant appel aux mêmes sen-
timents patriotiques. Cette exposition, orga-
nisée par M. Haro, doit durer jusqu'au '30 juin.
L'exposition de 187/* avait été' remarquable
par le choix et la variété des chefs-d'œuvre
de peinture qu'elle avait su réunir ; celle qui
s'est ouverte dans la salle des Etats, au Louvre,
offre au public, grâce à la générosité des ama-
teurs, une collection nombreuse encore d'œu-
vres intéressantes et de toutes les époques.
Une large place a été réservée aux peintres
modernes, Ingres, Delacroix (notamment la
toile : le Tasse dans la prison des fous),
Théodore Rousseau, Millet, Corot, Troyon,
Carolus Duran, etc. Nous citerons enfin une
toile de Meissonier qui est une de ses œuvres
les plus délicates : le Dimanche à Poissy.
La commission d'initiative formée pour
ériger un monument à Eugène Delacroix
s'est reunie le 15 mai à la mairie du VIe ar-
rondissement, sous la présidence de M. Auguste
Vacquerie. Les comptes ont été présentés par
le trésorier. L'exposition des œuvres d'Eugène
Delacroix à l'Ecole des beaux-arts a pro-
duit.......................... 68.20/i 30
La souscription.............. 32.^31 50
Total....... 100.635.80
Reste....... 80.237 88
Les comptes ont été approuvés. On s'est
occupé ensuite de la question de savoir si le
monument serait mis au concours. La majo-
rité a été pour la négative. La raison déter-
minante a été une lettre de Delacroix où il
se prononce énergiquement contre les con-
cours. Il ne restait plus à la commission qu'à
choisir le statuaire à qui serait confié le mo-
nument. La majorité a choisi M. Dalou.
Le jugement du concours d'essai pour le
grand prix de Rome a été rendu au Con-
servatoire du musique.
I Ont pris part à la séance : MM. Ambroise
Thomas, Massenet, Saint-Sae'ns, Delibes,
i membres de la section de musique de l'Aca-
! démie des beaux-arts, et MM. Th. Dubois,
i Benjamin Godard et Ernest Guiraud, jurés
adjoints.
Les concurrents étaient au nombre de sept :
six ont été admis au concours définitif ; ce
sont : MM. Leroux, 2° grand prix de l'an der-
nier ; Savard, Kaiser, Missa, mention hono-
rable en 1881, tous les quatre élèves de M. J.
Massenet ; Gédalge, élève de M. Ernest Gui-
raud, et Le Rey, élève de M. Léo Delibes.
MM. Savard, Gédalge et Le Rey sont admis
à concourir pour la première fois.
Les six concurrents entreront en loges, au
Conservatoire, aujourd'hui samedi, jour où sera
choisie la cantate qu'ils devront mettre en
musique.
NOUVELLES
i _
Par décret, le secrétaire perpétuel de
l'Académie des beaux-arts est autorisé à ac-
cepter le legs qui lui a été fait en vertu de
testament olographe laissé par M. Henri Leh-
I mann, d'une somme de Ui./iG7 francs, repré-
sentant la moitié du produit net de la vente
aux enchères publiques des objets désignés
dans ledit testament, et cela à l'effet de fon-
der un prix triennal de peinture, qui portera
le titre de "Prix Lehmann pour l'encourage-
ment des bonnes études classiques ».
D'autre part, le ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts est autorisé à ac-
cepter, pour l'Ecole nationale des beaux-arts
de Paris, les œuvres d'art léguées audit éta-
blissement par Henri Lehmann.
Par airêté de M. le ministre de l'in-
struction publique et des beaux-arts, "c-tre
collaborateur M. Henry Havard, critique d'art
du journal le Siècle, est nommé membre du
conseil supérieur des beaux-arts, en rempla-
cement de M. Edmond About.
^*^„ Jeudi dernier, le sous-secrétaire d'Etat
aux beaux-arts, M. Turquet, s'est entretenu
longuement avec le directeur des musées na-
—„ .„ iv> wnaci veneur ues peintures d'un
projet d'installation nouvelle de notre Ecole
française au Louvre.
La question à l'étude est de réunir en un
seul faisceau toutes les œuvres de Ja peinture
française depuis ses origines jusqu'à nos
jours, réforme que nous avons souvent de-
mandée.
L'ancienne salle des Etats, à laquelle on
travaille en ce moment et qui deviendra après
son achèvement une des plus belles salles
d'exposition du musée du Louvre, est destinée,
d'après ce projet, à contenir toutes les œuvres
françaises du xix° siècle, actuellement dis-
séminées. Elles offriront alors d'autant plus
d'intérêt que, par une combinaison heureuse
elles se trouveront rapprochées des tableaux
français du xvu° et du xvmc siècle, qui oc-