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La chronique des arts et de la curiosité — 1885

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Nr. 21 (23 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18474#0173
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ET DE LA CURIOSITÉ

cupent deux salles voisines, la salle Daru et
la salle Mollien.

C'est une question dont se pre'occupe très
vivement l'administration supérieure ; aussi
les travaux sont-ils pousse's avec la plus grande
activité'.

On construit en ce moment, dans le
square de FHÔtel-de-Ville, le pie'destal qui
doit recevoir Ja statue e'questre d'Etienne Mar-
cel. Ce pie'destal aura une hauteur de huit
mètres. La statue en mesure cinq.

Le socle ne portera qu'un nom, celui de
M. J. Idrac, inscrit par M. Marqueste, qui a
bien voulu se charger de diriger les praticiens.

Les membres de la commission des beaux-
arts du conseil municipal viennent de se rendre
à l'atelier de la rue des Plantes pour examiner
de nouveau l'œuvre de M. Idrac, qu'une fin si
prëmaturée a enlevé à l'art.

La commission, tout en admirant la beauté
de l'œuvre, réclame quelques modifications au
travail de l'artiste. Ce ne sera donc pas avant
l'année prochaine, au plus tôt, que la statue
d'Etienne Marcel décorera le square de l'Hôtel-
de-Ville.

On sait que M. David, petit-fils du
grand peintre, a intenté un procès contre le
président de l'exposition des Portraits du
Siècle. A l'appui de ses prétentions, M. David,
vient d'envoyer à l'Ecole des beaux-arts l'ori-
ginal du Mavat dans sa baignoire, dont il e£>t
possesseur ; les deux tableaux, celui de Ja
collection de M. Terme et celui de M. David,
sont placés depuis hier à côté de l'un de l'au-
tre ; le public jugera.

L'exposition des Portraits du Siècle vient
de s'accroître également du Napoléon en
costume de sacre, de sir Richard Wallace ;
nous profitons de l'occasion pour rappeler
aux retardataires que la fermeture est fixée
au 31 mai.

A la suite d'un vœu émis par le con-
grès des architectes français tenu à l'Ecole
des Beaux-Arts, au mois de juin IBSh, la So-
ciété centrale des architectes a nommé en
assemblée générale une commission dite « des
•concours publics ». Cette commission a pour

but de s'occuper de tous les faits relatifs aux
concours et de donner sua ttvio «u.v ctanAî^ïo
trations, municipalités, Sociétés ou particu-
liers sur les questions qui pourraient lui être
■soumises : rédaction de programmes, compo-
sition de jurys, jugements, primes, etc.

Le Temps nous apprend que sous ce
titre « la Compagnie du Prêt artistique »,
on a fondé à Londre un Société en comman-
dite par actions pour louer au public des ta-
bleaux de maîtres contemporains ; et le Temps
ajoute : Sans préjuger du plus ou moins de
succès que pourra obtenir l'innovation an-
glaise, il nous paraît que les artistes devraient
tenter de l'appliquer eux-mêmes de la manière
la plus naturelle, en s'associant, par exemple,
pour louer leurs tableaux invendus. Si puis-
sante que soit la Compagnie du Prêt artisti-

que, elle aura besoin de bien gros capitaux
pour acheter les milliers de tableaux qui lui
seront nécessaires si elle veut seulement nuf-
fire à un roulement de dix à douze toiles en
moyenne chez ses abonnés. Et, à tout pren-
dre, il est peu probable que ces abonnés con-
sentent à payer plus de cinq ou six pour cent
de la valeur représentée par ces toiles. Par
contre, que l'on suppose mille peintres four-
nissant chacun trois tableaux à une associa-
tion en vue de prêt à domicile, — voilà le
capital tout formé, et le revenu peut n'être
pas à dédaigner.

Mieux vaudrait évidemment pour un jeune
artiste gagner cent francs par an à louer son
tableau et en garder la propriété, que le
céder pour vingt-cinq ou trente louis, et ap-
prendre un jour qu'il a été revendu deux
cents. — ou même, ajouterons-nous, une
centaine de francs dans les mauvais jours de
l'hôtel Drouot.

Le musée des Arts décoratifs

M. Proust, président de l'Union centrale
des Arts décoratifs, vient d'adresser à la Ré-
publique française une lettre sur l'organisa-
tion future du musée des Arts décoratifs,
dont nous détachons le passage suivant :

Sans dédaigner les objets originaux, l'Union
centrale considère qu'elle doit créer avant tout
une vaste usine de reproduction, qui ne se borne
pas à éditer des modèles pour son musée, mais
qui lui permette encore de mettre ces modèles à
la disposition de chaque atelier et de chaque
école.

L'Union centrale veut, en un mot, faire pour les
industries de la terre, du bois, du métal et des
tissus, ce que la commission des monuments his-
toriques a fait, au Trocadéro, pour les architectes,
les sculpteurs et les ornemanistes.

Si la commission des monuments historiques
avait entrepris de reconstituer, à l'aide d'origi-
naux, le musée des monumeuts français tenté
par Lenoir, elle en serait encore à rechercher les
occasions qui se font de plus en plus rares pour
réunir les premiers éléments de son musée, et

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dès les premières rencontres avec les mar-
chands.

A l'aide des moulages, elle a pu, en moins de
quatre ans, présenter au public, à peu de frais,
des séries complètes depuis le xuc jusqu'au
xvuic siècle.

Le succès a été tel qu'avant même qu'elle eût
disposé sa première salle les épreuves des mo-
dèles qu'elle a choisis pour les reproductions
étaient réclamées de toutes parts, et que ces mo-
dèles, dont le nombre est aujourd'hui considé-
rable, sont d'un tel secours pour les artistes aux-
quels ils s'adressent que dans un remarquable
discours prononcé récemment à la Sorbonne
M. Castagnary disait que le musée du Trocadéro
était un musée vraiment prodigieux.

Il faut, en effet, le confesser très franchement:
 
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