N° 33 - 1887
BUREAUX : 8, RUE FAVART.
§2 Octobre
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS !
Un an. ......... 12 fr. | Six mois. ........ 8 fr.
CONCOURS & EXPOSITIONS
Au Musée du Louvre
Quelques modifications intéressantes onte'te'
apportées dans le placement de certains ta-
bleaux du Salon Carré, au Musée du Louvre.
L'Apollon et Marsyas, le petit chef-d'œuvre
attribué à Raphaël, est maintenant tout à t'ait
en bonne lumière, sur la cimaise, près de la
Belle Jardinière ; son ancienne place est oc-
cupée par la Tête de vieillard d'Albert Durer
qui se trouvait naguère dans la grande gale-
rie. Le portrait d'Elisabeth d'Autriche, par
François Clouet, a gagné également à être
déplacé. Mais, par contre, la Petite Sainte
Famille, de Raphaël, et ce charmant panneau
de l'Abondance qui lui servait autrefois de
couvercle, sont accrochés un peu trop loin du
regard.
Puisque nous parlons du Salon Carré, on
nous permettra d'attirer l'attention du nou-
veau Directeur des Musées sur une question
qui a motivé à maintes reprises les réclama-
tions des juges les plus autorisés : le remanie-
ment général du Salon Carré. Il est certain
que l'ensemble des œuvres qui y sont présen-
tées au public comme une sélection suprême
ne répond plus exactement aux progrès de la
critique et du goût. Il est évident, par exem-
ple, que le superbe tableau du Satyre et de
la Femme qui trait une chèvre, pur Jordaens,
œuvre capitale du maître, est absolument hors
de la portée du regard etqu'il serait beaucoup
mieux à sa place dans la grande galerie. Mais
cette question du Salon Carré ne peut être
traitée en quelques mots.
Nous ne quitterons pas le Louvre sans de-
mander aussi à M. le Directeur des Musées
comment il se fait que des écrans tournants,
contenant des photographies de musées étran-
gers, aient été mis en place d'honneur dans une
des salles de la peinture, ainsi qu'une table en
bronze, sortie des ateliers de M. Barbedienne.
II y a là une incorrection, pour ne pas dire
plus, qu'il est urgent de faire cesser. M. Braun
a une salle spéciale qui lui est attribuée pour
la vente des photographies, faites d'après les
tableaux du Louvre. Cela doit lui suffire.
L. G.
Les cours et ateliers de l'Ecole des Beaux-
Arts ont rouvert lundi.
Le chiffre des élèves qui fréquentent notre
premier établissement artistique est de douze
cents. Outre les élèves libres, il y a pour l'ar-
chitecture : première année, cent quatre-
vingt-douze inscrits ; deuxième année, cinq
cent quarante-huit ; pour la sculpture, cent
quarante; pour lapeinture, deux cents.
L'exposition publique et gratuite des œu-
vres adressées aux concours Jauvin d'At-
tainville a eu lieu lundi et jeudi, à l'Ecole
des Beaux-Arts :
1° Peinture historique. — Le sujet est le
suivant : Décoration d'un fond d'une galerie
d'une petite salle de musée;
Le jugement a été rendu le 19 octobre :
Prix5 M. Roussel, élève de MM. Cabanel et
Maillot; mentions : MM. Daudin et Bulfet.
2° Paysage. — Le sujet de cette année : Des
voyageurs égarés cherchent un refuge dans
un ravin, poursuivis par un ouragan formi-
dable, qui brise les arbres. Effet de crépus-
cule.
Le prix n'a pas été décerné en raison du
peu d'importance des projets présentés. Des
mentions ont été accordées à MM. Blanche-
cotte, Bellet et Signoret.
BUREAUX : 8, RUE FAVART.
§2 Octobre
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS !
Un an. ......... 12 fr. | Six mois. ........ 8 fr.
CONCOURS & EXPOSITIONS
Au Musée du Louvre
Quelques modifications intéressantes onte'te'
apportées dans le placement de certains ta-
bleaux du Salon Carré, au Musée du Louvre.
L'Apollon et Marsyas, le petit chef-d'œuvre
attribué à Raphaël, est maintenant tout à t'ait
en bonne lumière, sur la cimaise, près de la
Belle Jardinière ; son ancienne place est oc-
cupée par la Tête de vieillard d'Albert Durer
qui se trouvait naguère dans la grande gale-
rie. Le portrait d'Elisabeth d'Autriche, par
François Clouet, a gagné également à être
déplacé. Mais, par contre, la Petite Sainte
Famille, de Raphaël, et ce charmant panneau
de l'Abondance qui lui servait autrefois de
couvercle, sont accrochés un peu trop loin du
regard.
Puisque nous parlons du Salon Carré, on
nous permettra d'attirer l'attention du nou-
veau Directeur des Musées sur une question
qui a motivé à maintes reprises les réclama-
tions des juges les plus autorisés : le remanie-
ment général du Salon Carré. Il est certain
que l'ensemble des œuvres qui y sont présen-
tées au public comme une sélection suprême
ne répond plus exactement aux progrès de la
critique et du goût. Il est évident, par exem-
ple, que le superbe tableau du Satyre et de
la Femme qui trait une chèvre, pur Jordaens,
œuvre capitale du maître, est absolument hors
de la portée du regard etqu'il serait beaucoup
mieux à sa place dans la grande galerie. Mais
cette question du Salon Carré ne peut être
traitée en quelques mots.
Nous ne quitterons pas le Louvre sans de-
mander aussi à M. le Directeur des Musées
comment il se fait que des écrans tournants,
contenant des photographies de musées étran-
gers, aient été mis en place d'honneur dans une
des salles de la peinture, ainsi qu'une table en
bronze, sortie des ateliers de M. Barbedienne.
II y a là une incorrection, pour ne pas dire
plus, qu'il est urgent de faire cesser. M. Braun
a une salle spéciale qui lui est attribuée pour
la vente des photographies, faites d'après les
tableaux du Louvre. Cela doit lui suffire.
L. G.
Les cours et ateliers de l'Ecole des Beaux-
Arts ont rouvert lundi.
Le chiffre des élèves qui fréquentent notre
premier établissement artistique est de douze
cents. Outre les élèves libres, il y a pour l'ar-
chitecture : première année, cent quatre-
vingt-douze inscrits ; deuxième année, cinq
cent quarante-huit ; pour la sculpture, cent
quarante; pour lapeinture, deux cents.
L'exposition publique et gratuite des œu-
vres adressées aux concours Jauvin d'At-
tainville a eu lieu lundi et jeudi, à l'Ecole
des Beaux-Arts :
1° Peinture historique. — Le sujet est le
suivant : Décoration d'un fond d'une galerie
d'une petite salle de musée;
Le jugement a été rendu le 19 octobre :
Prix5 M. Roussel, élève de MM. Cabanel et
Maillot; mentions : MM. Daudin et Bulfet.
2° Paysage. — Le sujet de cette année : Des
voyageurs égarés cherchent un refuge dans
un ravin, poursuivis par un ouragan formi-
dable, qui brise les arbres. Effet de crépus-
cule.
Le prix n'a pas été décerné en raison du
peu d'importance des projets présentés. Des
mentions ont été accordées à MM. Blanche-
cotte, Bellet et Signoret.