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La chronique des arts et de la curiosité — 1887

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Nr. 39 (10 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.18476#0315
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N° 39 1887

BUREAUX : 8, RUE FAVART.

10 Décembre

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT J.I SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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MOUVEMENT DES ARTS

Mardi a commencé, à l'hôtel Drouot, la vente
des modèles d'œuvres de Clésinger et Fal-
guière. La première vacation n'a produit que
6.211 francs.

Ce mauvais résultat doit être attribué en grande
partie aux conditions de cette vente, qui étaient
trop compliquées : le9 acquéreurs deva:ent exploi-
ter commercialement les œuvres par eux acqui-
ses, ils devraient appartenir à la nation fran-
çaise ou à une autre nation permettant la percep-
tion des droits d'auteur ; on avait à payer, outre
les frais de vente, des droits d'auteur se divisant
en plusieurs espèces ; il fallait, en outre, se sou-
mettre à des conditions spéciales pour la repro-
duction de ces œuvres. Le public n'a pas toujours
compris, ce qui fait que plusieurs des bronzes
se sont vendus moins cher avec droit de repro-
duction .que s'ils avaient été adjugés séparément.
Quelques-uns ont dû même être retirés faut?
d'enchères.

L'enchère la plus importante a été obtenue par
la Marguerite entrant à l'église, de Falguière, avec
droit de reproduction et de réduction, qui a été
vendue 1.700 francs. Mademoiselle Lili, du même,
n'a obtenu que 290 francs, et Dorothée et sa chèvre
440 francs.

Le Christ expirant, par Clésinger, 860 francs; la
Danseuse, du même, 65 francs.

La seconde vacation de la vente n'a pas donné
de meilleurs résultats que la première. Devant
l'obligation de faire reproduire ces modèles, le
public n'osait pas acheter; c'est ainsi que le
Taureau vainqueur, de Clésinger, bronze remar-
quable, mesurant 1 m. 20 en hauteur, 36 centimè-
tres en largeur et 1 m. 28 en longueur, avec qua-
tre réductions en bronze et trois modèles en plâ-
tre, a été péniblement vendu 800 francs.

Le Taureau romain, qui était adjugé dans les
mêmes conditions, s'est encore plus mal vendu.

Sur une demande de 2.000 fr., il a été payé 500 fr.
Le Combat de tarireaux, 840 fr. ; la Paix, 151 fr. ;
la Jeunesse de Bacchus, 470 fr. ; Néreïde, 505 fr. ;
la Femme piquée par un serpent, 370 fr, ; Faune et
fauneste, 105 francs.

La Danseuse aux cymbales, statue en bronze
de Clésinger, qui est une œuvre fort appréciée,
mesurant t m. 20 en hauteur, avec quatre réduc-
tions et trois modèles en plâtre, sur une demande
de 3.000 fr. est tombée à 500 fr.

Signalons encore du même sculpteur Sapho,
135 fr. ; Léda et le cygne, 185 fr. ; Hercule enfant
étouffant un serpent, 100 fr. ; la Femme à la rose,
420 fr. ; le Sommeil, 50 fr. ; Mai, 60 fr. ; Ariane,
505 fr. : Hélène, 65 fr.

Les bronzes de Falguière n'ont pas été plus
appréciés. La Danseuse égyptienne, bronze de
1 m. 30 de hauteur, avec ses quatre réductions et
son modèle en plâtre, sur une demande de
5.300 fr., a été payée 1.400 fr. ; la Vérité, sur
une demande de 2.600 fr., a été adjugée 990 fr.; la
Source, 510 fr., et enfin Y Elégie, bronze dont
l'original en marbre est à l'Opéra, 120 fr.

A l'hôtel Drouot, mardi, on a vendu la collection
du marquis de Sainte-Marie Montausier. Si-
gnalons un précieux manuscrit sur vélin composé
de quarante feuillets, la Guirlande de Julie, pour
M"' de Rambouillet, « escript par N. Jarry, 1641, »
aux armes de MI|e de Rambouillet, vendu 15.900
franc?. On sait que le duc de Montausier offrit à
Mu° de Rambouillet, pour le jour de sa fête, deux
manuscrits de ce livre célèbre qu'on a appelé le
chef-d'œuvre de la galanterie. Le premier de ces
deux manuscrits, qui est le plus précieux, fut ad-
ju"é à la vente de la bibliothèque du duede LaVal-
lière et fut payé 1 4.500 livres; il appartient actuel-
lement à Mm° la duchesse d'Uzès de Mortemart.

Six fort beaux émaux rectangulaires sur or, du
temps de Louis XV, la plupart signés Dailly et re-
présentant les portraits de huit des membres de
la famille royale des Bourbons, ont été adjugés
 
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