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La chronique des arts et de la curiosité — 1891

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Nr. 7 (14 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0062
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52

LA CHRONIQUE DES ARTS

L'Exposition contiendra des œuvres de
peinture, de sculpture, de dessin et de gra-
vure. Le délai utile pour la notification des
œuvres d'art qu'on veut exposer durera jus-
qu'au 15 mars ; celui qui concerne la présen-
tation jusqu'au 31 mars. Des diminutions de
prix pour les transports par terre et par mer
ont été accordées avec le consentement du
gouvernement et des Compagnies de naviga-
tion.

A l'occasion de ces Expositions triennales
quatre catégories de récompenses seront dé-
cernées aux artistes italiens, c'est-à-dire :

Trois prix Prince Humbert, de Ji.000 francs
chacun, établis par S. M. le roi d'Italie pour
les trois ouvrages de peinture et de sculpture
qui auront été jugés les meilleurs;

Trois prix de ii.000 francs, institution de
M. Saverio Fumagalli, comme encourage-
ment aux jeunes artistes italiens, qui seront
décernés : 1° A la sculpture ; 2° à la peinture
de figure (religieuse, historique, de genre,
portraits) ; 3° à la peinture de paysage (ma-
rine, perspective, animaux, fleurs, etc.);

Un prix de it.000 francs, institué par
M. Antonio Gavazzi, pour une œuvre de pein-
ture représentant un sujet historique, expo-
sée par un élève de l'école de peinture de
l'Académie royale de Milan ;

Trois prix, fondation Tantardini, de 3.500
francs chacun, en faveur des jeunes sculp-
teurs lombards.

***

Une autre Exposition artistique qui aura
lieu prochainement à Milan et qui a été ins-
pirée par la mort récente du peintre milanais
Gérôme Induno, va être ouverte dans les lo-
caux de la Société des Beaux-Arts et de l'Ex-
position permanente, Via Principe Umberto, '
n° 32, sous la présidence de M. Frédéric My-
lius.

Elle contiendra toutes les œuvres qu'on
pourra réunir, exécutées par les deux frères
Dominique et Gérôme Induno, qui avaient
atteint une réputation bien méritée, comme
peintres de sujets historiques, de genre et de
portrait. L'Exposition restera ouverte jusqu'à
la fin de mars. G. F.

--^v»--

Découvertes en Egypte

M Grébaut, directeur du Musée de Ghizeh et de
i'école archéologique française du Caire, vient de
découvrir près de Thèbes deux cents sarcophages
des prêtres d'Ammon dans un parfait état de
conservation. Cette découverte a une immense
importance. On sait le rôle historique des grands
prêtres d'Ammon Thébain qui ont balancé à de
certains moments le pouvoir des pharaons des
basses dynasties et qui ont souvent usurpé Vurœus
royal.

Il est à croire que cette série de sarcophages
va jeter un grand jour sur plusieurs siècles de
l'histoire du moyen empire. On a le droit d'espé-
rer que les bandelettes des momies et les papyrus
déposés avec les morts, sans parler des peintures
murales et du mobilier funéraire qui accompa-

gnent probablement ces deux cents sarcophages,
ajouteront beaucoup au trésor de nos conr>ais-
naissances sur le pays qui, avec l'Assyrie, domine
l'histoire du monde ancien pendant vingt ou
trente siècles.

Au point de vue français et dans l'intérêt de la
science, il est permis de se féliciter d'un événe-
ment qui va apparemment arrêter la sotte cam-
pagne menée par certains Anglais pour l'annexion
du service des antiquités égyptiennes au protec-
torat britannique.

Le Temps a reçu de nouveaux détails sur la
grande découverte de M. Grébaut, à Dehr-el-
Bahari, dans la chaîne lybienne, à l'ouest de Thè-
j bes, dans la couche d'argile, près de l'endroit où
M. Maspéro, l'éminent égyptologue, fit en 1881
sa fameuse découverte des momies royales de
plusieurs dynasties (y compris Ramsès II, !e Sé-
sostris des Grecs), transportées en masse sous la
vingt-troisième dynastie dans un hypogée des
prêtres d'Ammon pour les soustraire aux affronts
des pilleurs de nécropoles.

La tombe découverte par M. Grébaut est à 25
mètres au-dessous de la superficie du sol; elle a
deux étages, dont le plus élevé n'a pas encore été
ouvert. A l'étage inférieur, 240 sarcophages des
grands-prêtres d'Ammon ont été trouvés, dont le
! plus ancien remonte à la onzième dynastie, soit
; 2.500 ans avant Jésus-Christ. On a également
! trouvé dans la tombe 100 papyrus, plusieurs
! grandes statues de la trinité thébaine (Osiris, Isis,
Nephtis), de grandes quantités de ces statuettes
que les idées égyptiennes sur le double humain et
sur la nécessité d'un support matériel pour l'âme
dans la vie future faisaient multiplier indéfini-
ment, des masses d'offrandes votives, le tout en
excellent état de conservation. L'étage supérieur
va être immédiatement ouvert sous la direction
personnelle de M. Grébaut.

I» IQ8Q M i-.

Julien de Parme

PEINTRE ET COLLECTIONNEUR

M. Prosper do Baudieourta mis hors de doute,
dans Le Peintre Graveur français continué (t.L,
Paris, 1859, p. 184 et suiv.) l'existence de deux
artistes dont l'un peut passer pour le Sosie de
l'autre : Simon Julien, né à Toulon en 1737, grand
prix de Rome en 1760, agréé en 1779 à l'Aca-
démie Royale de Peinture et de Sculpture, mortà
Paris, le 23 février 1800, et Jean-Antoine Julien,
dit Julien de Parme, né en 1736 à Carigliano près
de Locarno, dans la Suisse italienne, venu en
France en 1748, fixé à Rome de 1760 à 1769, em-
ployé par la cour de Parme pendant de longues
années, d'où le surnom qu'il adopta, mort à et Pa-
ris le 28 juillet 1799 (1). C'est sur ce second per-
sonnage, à la fois peintre et collectionneur — il

(1) L'autobiographie de Julien de Parme a été publiée
dans la Revue universelle des Arts (t. xxm, 1866, p. 188-
207), et des lettres de lui dans'les Lettres adressées au
Baron François Gérard, 2« édit., Paris, 1886, t. I, page
119-124.
 
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