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La chronique des arts et de la curiosité — 1891

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Nr. 30 (19 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0243
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N° 30. — 1891

BUREAUX : 8j RUE FAVART.

19 septembre

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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CONCOURS ET EXPOSITIONS

Un journal du matin a annoncé que les héri-
tiers de Meissonier auraient résolu, il y a
quinze jours, de donner à l'État la précieuse
collection laissée par l'illustre artiste.

Cette nouvelle est prématurée, écrit Le
Temps. Nous croyons savoir, en effet, que,
dès la mort de Meissonier, le projet en fut for-
mulé : mais il y a encore, à l'heure actuelle,
des difficultés telles et d'une nature si délicate
qu'on ne saurait affirmer avec certitude que
cette riche collection appartiendra un jour à
l'État.

Ajoutons qu'une exposition complète des
œuvres de l'illustre peintre aura lieu à une
date qui n'a pu être encore fixée. Le Comité du
monument Meissonier tient plus que jamais à
cette idée, dont le produit grossira le chiffre,
déjà considérable, delà souscription publique.
M. Bourgeois, ministre de l'Instruction publi-
que, a mis l'École des Beaux-Arts à la dispo-
sition des organisateurs. Cette exposition ne
sera pas réduite aux œuvres que possèdent
nos collections nationales et quelques ama-
teurs français : M. Ribot, ministre des affai-
res étrangères, a engagé dos négociations
avec le gouvernement de Washington pour
obtenir le concours des États-Unis et l'exoné-
ration des droits de douane à la rentrée des
tableaux du maître qui seront prêtés par les
collectionneurs américains. En outre, la par-
ticipation de l'Europe à cette glorification pos-
thume est déjà un fait acquis.

Le Musée des moulages, au palais du Tro-
cadéro, va se trouver augmenté par la recon-
stitution, dans ses galeries, de la cheminée de
Bruges, installée depuis nombre d'années au
Louvre. Démontée pièce par pièce, cette che-
minée sera transportée, dans le courant de ce
mois, au Trocadéro.

On vient d'afficher les conditions du con-
cours institué pour élever une statue à Beau-
marchais, sur le boulevard qui porte son
nom, au terre-plein formé à la hauteur des
numéros 56, 58 et 60. La statue devra mesurer
trois mètres de hauteur avec le soubassement.
Les esquisses des artistes devront être remi-
ses avant le 15octobre prochain etlejugement
sera rendu le 5 novembre. Un exemplaire du
programme détaillé sera délivré à tout sculp-
teur qui en fera la demande à l'Hôtel de Ville,
direction des travaux (bureau des Beaux-Arts).

Le monument de Garibaldi sera prochaine-
nement inauguré à Nice. Ce fut Étex, l'au-
teur de deux bas-reliefs de l'arc de triomphe
de l'Étoile, qui obtint le premier prix au con-
cours. Etex avait quatre-vingt-quatre ans. Pré-
voyant que le temps lui manquerait pour ache-
ver son œuvre, il en fit la maquette; puis, par
testament, il désigna deux artistes : MM. Guil-
laume, actuellement directeur de l'École fran-
çaise de Rome, et M. Deloye, pour exécuter
le monument. M. Guillaume se récusa, et M.
Deloye, qui faisait partie du jury du con-
cours, resta seul. M. ïrabucco, l'artiste de Tu-
rin qui élève dans là presse italienne des pro-
testations contre le monument de Nice, n'a
obtenu que le second prix au concours.

Le Comité d'un monument à élever à Bayard
s'est réuni dernièrement à Pontcharra (Dau-
phiné), sous la présidence du général Février.

Le château Bayard est situé à 25 minutes
de Pontcharra, sur une petite éminence d'où
l'on jouit d'une vue splendide sur la vallée du
Grésivaudan. L'entrée principale du château
est flanquée de deux tours rondes, reliées par
une courtine. Dans la cour intérieure se trouve
le corps de logis où naquit Bayard. Les fenê-
tres, du quinzième siècle, sont bien conser-
vées. Un prêtre, âgé de quatre-vingt-six ans,
habite le château et en fait les honneurs aux
étrangers.
 
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