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La chronique des arts et de la curiosité — 1891

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Nr. 11 (14 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0093
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ET DE LA CURIOSITE

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Académie des Beaux-Arts

Le président annonce que l'Académie royale
des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid,
adresse à l'Académie l'expression de sa sym-
pathie à l'occasion de la mort de Meissonier,
qui était un de ses membres honoraires.

Le secrétaire perpétuel donne lecture des
lettres de candidature de MM. Guiraud, Vic-
toriri Joncières, Paladilhe et Pessard au fau-
teuil déclaré vacant par la mort de M. Léo
Delibes.

La section de musique fera le classement
des candidats dans la prochaine séance.

La commission mixte chargée de présenter
une liste de cxndidats au fauteuil du baron
Haussmann présente : en première ligne,
M. Alphand, ingénieur de la Ville de Paris ;
en deuxième ligne, M. Duplessis, conserva-
teur à la Bibliothèque nationale.

Le lauréat du prix Achille Leclère est
M. G. Bélesta, élève de MM. André et Laloux.

L'Académie a déclaré la vacance du fauteuil
de Meissonier. Elle entendra la lecture des
lettres de candidature samedi prochain.

NOUVELLES

-su** Par décret en date du 3 mars, M.
Bernstamm (Léopold), sujet russe, statuaire,
est nommé chevalier de l'ordre national de la
Légion d'honneur. Médaille d'argent à l'Expo-
sition internationale de *

M. Charles Koepping, l'artiste graveur
bien connu à Paris, grand prix à notre Expo-
sition universelle de 1889, vient d'être nommé
professeur de gravure à l'Acadjinie des
Beaux-Arts de Berlin.

*** M. Ernest Pascal vient de donner au
Musée Carnavalet un beau médaillon en
bronze de Robespierre. De profil à droite, en
buste; habit à haut collet renversé; cravate
et jabot, de dentelle ; perruque à queue accom-
modée avec soin. Les inscriptions en relief
et caractères cursifs portent en légende :
Nous voulons que la Finance devienne le
modèle des nations, l'effroi des oppresseurs,
la consolation des opprimés. En exergne,
sont les vers suivants .

Le seul tourment du juste à son heure dernière
Et le seul dont alors je serai déchiré
C'est de voir en mourant la pâle et sombre Envie
Distiller sur mon nom l'opprobre et l'infamie,
De mourir pour le peuple et d'en être abhoré.

Charlotte Robespierre dans son Mémoire
sur ses frères, publié en 1835, cite ces vers
comme étant de Robespierre lui-même. C'est
donc là que l'artiste les a puisés et le mé-
daillon serait par conséquent postérieur à cette
date. On ignore le nom de son auteur.

La veuve et la fille du peintre Eugène
Isabey viennent d'offrir aux Musées natio-
naux le portrait de leur parent Jean-Baptiste
Isabey, miniaturiste, peint par Horace Vernet.

M. Hébert, directeur sortant de l'Ecole
française de Rome, est nommé commandeur
de l'ordre italien des Saints Maurice et
Lazare,

A l'occasion de la dernière Exposition
internationale des beaux-arts de Munich, le
prince régent de Bavière vient de nommer
officiers de LOrdre du Mérite de Saint-Michel
les peintres Cazin, Courtois, Roll, et cheva-
liers du même Ordre, Carrière et Binet.

Académie des Inscriptions

Fouilles en Egypte

M. Maspero communique à l'Académie l'analyse
d'un travail dû à M. Naville, relatant le résultat
de trois années de fouilles sur l'emplacement de
l'ancienne Bubastis. Le site, peu exploré par les
archéologues, avait été exploité abondamment par
les fellahs depuis vingt ans et avait fourni, entre
autres monuments, ces innombrables têtes de
chats qui ont inondé un moment les marchés
de l'Europe. M. Naville a déblayé une partie des
ruines et y a découvert les restes du temple vu
et décrit par Hérodote.

Le temple, très ancien, a été rebâti souvent ; il
l'a été pour la dernière fois à l'époque delaXXII0
dynastie. Les rois des dernières dynasties saïtes
l'ont aussi restauré à diverses reprises.

Quelques fragments remontent au temps de
Khôphren et de Pepi 1" dont ils portent les car-
touches. Un plus grand nombre appartiennent à
la douzième et à la treizième dynastie. Les Hyksos
firent delà ville une de leurs capitales et y éle-
vèrent les statues de leurs rois. L'une d'elles
nous a conservé les souvenirs du pharaon Ianri.
Les rois de la dix-huitième dynastie travaillèrent
peu à Bubastis, mais ceux de la vingt-deuxième
rebâtirent le temple sur de plus grandes propor-
tions avec les débris de tous les temples anté-
rieurs.

Mission au Maroc. — L'autel de Mavilly. —
Après que M. Héron de Villefosse eut signalé à
l'Académie les résultats de la dernière campagne
de M. de la Martinière qui poursuit ses recherches
archéologiques au Maroc avec une persévérance
infatigable, M. S. Reinach a lu un travail sur l'au-
tel de Mavilly (Côte-d'Or). Il soumet à l'examen
de la compagnie les photographies de curieux
bas-reliefs, encore inexpliqués, qui sont sculptés
sur cet autel, formé de deux dés superposés, et
qui ont été découvert au siècle dernier à Mavilly.
On y a reconnu des divinités gauloises, des drui-
des avec leurs élèves, même une scène de méde-
cine opératoire. M. Reinach montre que les per-
sonnages représentés sont simplement les douze
grands dieux du Panthéon romain, plus le ser-
pent à tête de bélier qui est spécifiquement gau-
lois. Le dieu en qui il reconnaît Apollon est un
enfant : cela est conforme à une conception par-
ticulière de la mythologie celtique, où Apollon
est qualifié de Bonus puer par les inscriptions.
Une épithète de l'Apollon celtique, Maponus, se
retrouve avec le sens d' « enfant mâle » dans le'
gallois Mapon.
 
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