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La chronique des arts et de la curiosité — 1891

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Nr. 20 (16 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0164
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15h LA CHRONIQUE DES ARTS

dessins rehaussés d'aquarelle, attribués à F.
Guardi : l'un 920 , l'autre 5S0.

Tapisseries. — Belle tenture, dite de Tanerède,
composée de six tapisseries de l'époque Louis XIV,
représentant des sujets à nombreuses figures,
tirés de la Jérusalem délivrée, encadrés de bor-
dures à motifs de fleurs multicolores sur fond
jaune, entre deux rubans bleus : 17.600 fr.

Dans une autre vente de tableaux anciens faite
à l'Hôtel Drouot, les 27 et 29 avril, un tableau de
Trinquesse : La Toilette, s'est vendu 5.000 fr.

CONCOURS & EXPOSITIONS

Une Exposition intéressante s'est ouverte
galerie Bernheim jeune, 8, rue Laffitte. La
femme de notre confrère Emile Bergerat,
Mme Estelle Bergerat, expose trente ta-
bleaux et pastels. Mm0 Bergerat est, comme
on sait, une des filles de Théophile Gautier.

Cette Exposition se continuera jusqu'au
27 mai. On peut la visiter gratuitement tous
les jours, de dix heures à six henres.

L'intéressante Exposition des Arts au dé-
but du siècle, dont nous rendrons compte
dans la Gazette des Beaux-Arts est mise en
communication par une porte spéciale dans
le palais des Beaux-Arts avec l'exposition de
la Société nationale.

Le Kunstclub de Rotterdam est autorisé à
occuper du 15 novembre au 31 décembre
1891, le Pavillon de la Ville de Paris, pour y
organiser une exposition générale d'oeuvres
d'Artistes hollandais.

La Société des Artistes français vient de
décider que le Salon des Champs-Elysées
serait fermé provisoirement pour le vote des
médailles, les dimanche 2A et lundi 25 mai.
La réouverture aurait lieu le mardi 26.

Désormais, le lundi, les portes qui restaient
fermées jusqu'à midi, s'ouvriront à dix heu-
res du matin, et, par exception, le lundi de la
Pentecôte à huit heures.

L'ouverture du Salon du Palais des
Arts libéraux est fixée au 29 mai et sa
fermeture, au 30 juin.

Envois du lundi A au samedi 1G mai inclus,
de dix heures du matin à cinq heures du soir.
Maximum d'œuvres par artiste : cinq, Droit
d'exposition : 12 fr. par exposant. Le but de
cette exposition est de réparer des préjudices
matériels causés aux artistes par une année
perdue. Son caractère : ce n'est pas exclusi-
vement un Salon des refusés, puisqu'il con-
tient des cenvres n'ayant jamais été soumises
au jury et qu'y sont inscrits des artistes expo-
sants au Palais de l'Industrie et au Palais des

Beaux-Arts. C'est uua manifestation en fa-
veur de la suppression du jury et du droit
pour tous d'exposer.

L'Exposition s'ouvrira donc, pour les ta-
bleaux, au premier étage de la galerie De-
saix. Les statues seront placées au rez-de-
chaussée, transformé en jardin, d'une partie
de la grande nef centrale du Palais des Arts
libéraux.

Environ trois cents artistes ont, à cette
heure, envoyé leur adhésion et leur cotisa-
tion.

Les galeries des Beaux-Arts à l'Exposition
de Moscou, renferment 800 toiles, pastels et
gravure, 120 statues envoyés par 600 expo-
sants, parmi lesquels figurent les artistes les
plus connus de l'Ecole française.

Les Expositions de la Royal-Academy
et de la New-Gallery, à Londres, sont ou-
vertes depuis quelques jours ; on remarqne à
cette dernière une aquarelle de M. Burne-
Jones, qui mesure quatre mètres de largeur
sur deux de hauteur. Elle a pour sujet :
l'Etoile de Bethléem.

Le Musée de Cluny vient d'acquérir plu-
sieurs objets parmi lesquels: un grand coffret
en bois, à couvercle bombé, orné de riches
ferrures (irt espagnol du quinzième siècle) ;
une gouttière de lit en velours bleu orné
d'applications d'un tissu de soie jaune à gros
grains, fixé sur les bords par des soutaches
en cordonnet d'or rouge (art français ou ita-
lien du seizième siècle) ; une amulette cordi-
forme en argent repoussé, décorée d'orne-
ments de style rocaille et d'inscriptions en
caractères hébraïques (art judaïque du dix-
huitième siècle).

Les collections se sont, en outre, enrichies
de deux dons : Mmo Flandin a offert au Musée
un petit mortier en calcaire fin, orné en relief
aux angles, d'enfants tenant des guirlandes.
On attribue cette pièce à un artiste allemand
du dix-septième siècle. M. et Mme Laroue ont
offert deux vases semi-ovoïdes à col évasé, à
anses rattachées à la base par des mascarons
en relief peints en jaune. Ces vases sont en
faïence de Strasbourg et datent du dix-hui-
tième siècle.

Nous avons signalé au mois de mars der-
nier le don fait par M. Pascal fils au Musée
Carnavalet d'nn curieux médaillon de Ro-
bespierre, dont l'auteur est inconnu. M. Hugo,
gendre du graveur Ruhierre, vient de faire
connaître les origines de cette œuvre.

D'après M. Hugo, ce médaillon est l'œuvre
unique de sculpture du graveur Ruhierre, qui
le modela discrètement, vers 1832, dans l'ate-
lier de son ami M. Corbon, alors sculpteur
sur bois. Pour son travail, l'artiste s'était
servi d'un portrait fort ressemblant apparte-
nant à Charlotte Robespierre, qui venait de
 
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