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La chronique des arts et de la curiosité — 1891

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Nr. 28 (22 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0228
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T.A CHRONIQUE DES ARTS

défaire au prix de 2.500 francs. Enfin un tim-
bre do Dundee est estimé 9.000 francs.

L'Angleterre va être encore mieux partagée,
car nous apprenons que le fameux collection-
neur de timbres-poste, M. Thomas Keay Ta-
pi ing, membre du Parlement anglais, vient
de mourir et a légué sa splendide collection
au British-Museum.

L'administration de la bibliothèque a con-
sacré un local spécial à la Tapi'mrj-Collecl ion,
qui est unique au monde et la seule complète
qui existe. La Philatel ic-Sociel y est chargée
de veiller à ce que cette collection soit tou-
jours « tenue à jour ».

NOUVELLES

' *** Le Bulletin officiel de l'Instruction
publique annonce que M. Larroumet, actuel-
lement encore directeur des Beaux-Arts, mais
démissionnaire, comme on sait, reprend ses
tondions de Maître de conférences à la Fa-
rulté des Lettres de Paris et est chargé, pen-
dant l'année scolaire 1891-1892, d'un cours de
langue et littérature française à ladile Fa-
culté.

**# On vient d'ouvrir une nouvelle salle au
Musée du Louvre.

Elle contient les antiquités judaïques pla-
cées autrefois dans une petite salle voisine
des monuments de la Renaissance.

Le nouveau local, Situé au rez-de-chaussée,
solis l'escalier asiatique, à ta suite de la
grande galerie chaldéo-assyrienne et de la
salle des tombeaux phéniciens, est beaucoup
plus spacieux que l'ancien et permettra le
développement ultérieur de cette collection,
uii l'on remarque des morceaux de premier
ordre.

t% Un ancien chef de bureau du ministère
delà guerre, M. Pivot, vient de laisser par
testament, au Louvre et au Musée de Nancy,
une petite collection d'oeuvres d'art qu'il avait
l'assemblées.

Le Louvre, usant du droit de choisir le pre-
mier, a pris quatre dessins intéressants : la
Musique, du Guerchin ; le Travail, attribué
à daravage, et deux belles études à la san-
guine attribuées à André del Sarte.

Nancy, ville natale du défunt, a, pour sa
pari, plusieurs tableaux attribués à Pater,
Fra Batiolommeo, etc., et quelques bijoux cu-
rieux du siècle dernier.

Il a été question, l'an dernier, d'une
peinture commandée jadis par Guizot, minis-
tre de l'intérieur, au peintre Nicolas-Augusle
liesse, pris de Home, pour décorer la salle des
séances de La Chambre des Députés. Ce ta-
bleau qui représente la Séance royale des
Etats^Généraux, le 25 juin 1789, au momenl
fameux oii Mirabeau fait à M. Dreux-Brezé la
réponse que l'on sait, après avoir figuré avec
un grand succès au Salon de 1838, fut accroché
,Uius la salle des gardes, puis, sous l'Empire,
à la demande de M Cqrnuau, conseiller d'Etat
cl préfet de la Somme, mis en dépùl au Mu-
sée d'Amiens.

Personne n'y pensait plus aux Beaux-Arts,
lorsque, en 1890, la questure de la Chambre
réclama vivement ce tableau, commandé quel-
que cinquante ans auparavant.

Le Musée d'Amiens dut s'exécuter et remet-
tre ce qu'il considérait, non sans raison, com-
me une de ses principales richesses.

Nous apprenons aujourd'hui que le tableau
vient de rentrer à Amiens, les questeurs
l'ayant troqué contre une statue; cette œuvre
appartient désormais a l'État.

On a annoncé que la tour de l'ancien
hôtel des ducs de Bourgogne dite « Tour de
Jean sans Peur », enclavée, rue Étienne-
Maircel, dans les bûtimenls d'une école, me-
naçait ruine et qu'on se préoccupait de la res-
taurer.

La tour de Jean sans Peur n'inspire aucune
inquiétude et on ne songe aucunement à la
restaurer. Il a bien été constaté des lézardes,
non dans la tour, mais dans un niur de sou-
tènement qui sépare la vieille construction
d'un immeuble situé rue Française.

D'accord avec le propriétaire de l'immeuble,
les architectes de la Ville ont présenté au
conseil un projet qui consacre une vingtaine
de mille francs aux travaux de réfection de
ce mur.

On vient de placer sur la « terrasse du
Connétable », au château de Chantilly, les
deux Cerfs couchés (grandeur nature) en
bronze que M. le duc d'Aumale avait com-
mandés à M. Auguste Cain. On sait que l'émi-
nent statuaire a déjà modelé, pour Chantilly,
deux superbes chiens de meute qui sont pla-
cés à l'entrée mémo du château.

**# Dimanche a eu lieu à Livry (Seinc-et-
Oisc), avec une grande solennité, l'inaugura-
tion de la statue élevée sur la place de la com-
mune) en l'honneur de l'amiral Jacob.

Ce remarquable morceau de sculpture est
dû au ciseau de M. Lefeuvre. L'artiste a re-
présenté l'amiral Jacob au moment où il dé-
chire la lettre de lord Beresford, sommanl lii
ville de Rochefort de se rendre à l'armée des
alliés (1815).

M. Barbey, ministre de la marine, s'étail
l'ait représenter officiellement par le com-
mandant Berryer, et M. Bourgeois, ministre
de l'instruction publique, par il. Roger Battu.

On vient do découvrir, dans un champ
de labour, à Martres, un vase de terre renfer-
mant environ trois mille pièces d'argent et de
bronze de l'époque gallo-romaine, portant, In
plupart, l'effigie dos empereurs romains de la
décadence; on y remarque, entra autres; les
eftigios de Gallion, Gordien, Yalentinien. etc.
Divers fragments de sculptures funéraires
font croire que le champ ou a été faite celle
trouvaille serait un ancien cimetière gallo-
romain. On a découvert également un tom-
beau en briques rouges contenant un squelette
très bien conservé. ■

A Beaurevoir (Aisne), une statue élevée
à Jeanne d'Arc, par souscription publique, a
élé inaugurée la semaine dernière.

Jeanne d'Arc est représentée debout, revê-
tue de son armure,tenant sa bannière et regar-
 
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