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La chronique des arts et de la curiosité — 1891

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Nr. 31 (3 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0252
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LA CHRONIQUE DES ARTS

avait été acquis par un collectionneur de Chi-
cago, M. Yerkess. M. Yerkess a consenti à
céder son acquisition à un collectionneur pa-
risien, M. Worth, qui a prié M. Antonin Proust
d'informer le ministre que le tableau était à
la disposition de l'État et que l'État pourrait
le rembourser quand la situation de ses cré-
dits le lui permettrait. Le ministre, M. Bour-
geois, a aussitôt décidé l'achat par l'État du
tableau de M. Dagnan. M. Proust aurait, pa-
raît-il, l'intention de prier M. le président de
la Chambre, dès que les formalités de l'acqui-
sition seront remplies, de demander que le
tableau les Conscrits soit attribué à la salle
des conférences de la Chambre des députés.

Les Conscrits de M. Dagnan-Bouveret ont
figuré comme on sait, cette année, au Salon
du Champ-de-Mars, où ils ont produit une
grande impression ; il eût été peut-être plus
simple et moins coûteux d'en laire l'acquisi-
tion au Salon môme.

Par décret, en date du 18 septembre der-
nier, le ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Ai'ts est autorisé à accepter, pour le
Musée du Luxembourg, un tableau de M. Paul
Robert, Souvent)- de la nuit du 4 août, offert
par M. Alfred-Charles Edwards.

On vient d'apporter dans la cour d'hon-
neur de la Chambre des députés, donnant
sur la place de Bourgogne, le bronze du Mi-
rabeau de Dalou qui doit être placé dans la
salle centrale. Ce bronze, coulé par le fon-
deur Gonon, mesure sept mètres de long sur
quatre de hauteur, et pèse près de 4.500 kilo-
grammes.

Au Luxembourg, on s'occupe depuis
quelques jours de remanier le Musée et de
mettre en place les nouvelles œuvres récem-
ment acquises. Parmi les toiles qui seront en-
levées figurent celles signées Elie Delaunay
et ïhéodule Ribot, les deux éminents artistes
récemment décédés.

La statue de Marie Stuart, dont il a été
question dans nos précédents numéros, ne
sera point placée dans le jardin de l'Infante.
Outre qu'aucune demande n'a été adressée
au ministère des travaux publics pour obtenir
cet emplacement, il n'eut point été accordé,
étant réservé exclusivement aux monuments
élevés en l'honneur des artistes : c'est là que
sera construit celui de Meissonier. M. Ringel
reste possesseur de cette œuvre, qui est bien
plus une composition qu'un portrait, la du-
chesse de Pomar, qui avait fait la commande,
n'ayant voulu en garder que la maquette dont
le visage est identique à celui de la statue de
Marie Stuart qui est placée sur son tombeau à
Westminster.

Le vol du Musée de Versailles continue
de préoccuper très vivement l'administration
des Beaux-Arts, et le ministre de l'Instruction
publique, M. Bourgeois, s'est l'ait adresser un
rapport détaillé.

Il se pourrait que, pour éviter le retour de
méfaits de ce genre, on revînt, pour le château
de Versailles, au régime qui y était en vigueur
autrefois. Le Musée seul continuerait d'être
ouvert au public tous les jours ; les apparte- I

ments seraient fermés. On n'y laisserait péné-
trer que les personnes munies d'une autori-
sation spéciale délivrée par le conservateur du
château.

Cette mesure, néanmoins, ne serait prise
qu'après une entente préalable avec le préfet
de Seine-et-Oise et le maire de la ville de Ver-
sailles. Il va sans dire qu'on n'y donnerait
aucune suite, si l'on trouvait un moyen quel-
conque d'augmenter les crédits affectés au
service de garde.

**s|s Tournai vient d'inaugurer la statue
qu'elle a élevée à un de ses enfants, le peintre
Louis Gallait, qui a été le Devéria de la Bel-
gique, et dont les œuvres principales : l'Abdi-
cation de Charles-Quint, les Derniers mo-
ments du comte d'Egmont, la Peste de
Tournai et surtout Art et Liberté, ont été
popularisées par la gravure.

M. de Burlet, ministre de l'intérieur, et
M. Louis Hymans, président de la classe des
Beaux-Arts de l'Académie royale de Belgique,
ont rendu hommage à l'influence artistique et
à la mémoire de Louis Gallait. La statue est
de M. Charlier, un des jeunes sculpteurs de
Belgique, qui s'est vraiment affirmé dans cette
œuvre. Gallait est représenté debout, en cos-
tume d'atelier, dans l'attitude familière et la
vivacité du mouvement que lui connaissaient
ses amis.

Les héritiers du prince Torlonia ont con-
senti, après plusieurs pourparlers, à consigner
à l'État sa très riche galerie artistique.

Le prince Borghôse vient de céder le
portrait de César Borgia, par Raphaël, à
M. A. de Rothschild, pour le prix de 600.000
francs. Le prince a remplacé cette peinture
célèbre dans sa galerie par les quatre tableaux
suivants : Une œuvre de la jeunesse de Lotto;
une Mise en croix, de Fiorenzo di Lorenzo ;
un Saint-Etienne, de Francia, et une Ma-
done, de Lozenzo di Credi.

*** Les journaux italiens disent que le
sculpteur Vincenzo Vela est à toute extrémité.
Une de ses œuvres les plus remarquables est
le Napoléon mourant, qui fut exposé à Paris
en 1867.

**# Un fragment do maçonnerie de l'église
des Anges à Lugano étant tombé, on a dé-
couvert, sous une couche de plâtre, une fres-
que de toute beauté, qu'on a tout lieu de
croire être de Luini. On va continuer à enle-
ver soigneusement la couche de plâtre qui re-
couvre le pan de mur resté debout et on espère
trouver encore d'autres fresques.

sec** Au Saint-Bernard, des ouvriers travail-
lant à des fouilles sur l'emplacement de l'an-
cien temple de Jupiter, viennent de découvrir
une statue de bronze, très bien conservée, du
père des dieux. Cette statue, finement tra-
vaillée et mesurant environ 40 centimètres de
hauteur, restera la propriété de l'hospice, en
vertu d'une convention avec le gouvernement
italien, d'après laquelle, en raison de leur ori-
gine, certains objets sont attribués à l'Italie,
tandis que d'autres reviennent au monastère.
En même temps que cette statue, la pioche
 
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