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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 9 (26 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0076
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LA. CHRONIQUE DES ARTS

06

une des salles du rez-de-chaussée, une nou-
velle « galerie des Batailles » où seront instal-
lées nombre de peintures militaires datant
des règnes de Louis XIV et de Louis XV,
peintures qui avaient été trop oubliées jus-
qu’ici.

*** La famille de Victorien Sardou vient
d’offrir à la Comédie-Française le buste en
marbre, par le statuaire Franceschi, de l’au-
teur des Pâlies de mouche. Ce buste sera
placé dans une des galeries de la Maison de
Molière.

*** On vient d’ériger à l’hôtel des Invalides,
à l’angle des galeries de l’Orient et du Nord
de la cour d’honneur, le modèle en plâtre
bruni du monument en bronze A la Pairie,
qui fut inauguré le 1er octobre dernier à Po-
clensac (Gironde) et qui est l’œuvre du sculp-
teur Pendariès.

*** Le Journal Officiel du 20 février a pu-
blié l’arrêté ministériel fixant la composition
et donnant les noms des 80 membres du jury
d’admission pour la section française des
Beaux-Arts à l’Exposition universelle de
Bruxelles. Nous avons publié dans notre der-
nier numéro les noms des jurés élus par
l’Académie des Beaux-Arts.

*** M. H. Brisson, président de la Cham-
bre des députés, vient de confier à M. Emile
Daussin, artiste graveur, qui a obtenu une
mention honorable à l’Exposition Universelle
de 1900, le soin de graver la médaille parle-
mentaire officielle de la prochaine législa-
ture.

*** Lundi dernier a eu lieu, au Grand Palais
des Champs-Elysées, l’élection complémen-
taire de quatre membres du jury de peinture.
Ont été élus : MM. Gorguet, Etcheverry,
Ernest Laurent, Guillonnet.

*** Le jury du concours musical delà Ville
de Paris a décerné les récompenses suivan-
tes :

lo Une prime de 3.000 fr. avec éloges, et
une indemnité pour la représentation de son
œuvre, à M. Aldebert Mercier, pour Elsen ;

2° Une prime de 3.000 fr. à M. Roger Du
casse, pour sa composition symphonique Au
jardin de Marguerite ;

3° Une mention honorable avec médaille à
M. Berthelin pour Sakountala.

*** Le peintre José Belon vient de prendre
l’initiative de la formation, à Uzès, d’un mu-
sée de peinture et de sculpture. Déjà un cer-
tain nombre d’artistes ont bien voulu pro-
mettre au fondateur leur généreux concours.
En outre, un comité de patronage vient de se
constituer pour assurer le succès définitif de
cette entreprise.

*** Une magnifique tapisserie des Gobelins,
d’une valeur de plus de 50.000 francs, a été
enlevée nuitamment du château de Conellan,
appartenant à M. Feutrier-Martin.

*** Mme la vicomtesse de Vaugelet, qui
vient de mourir à Gannat, a légué une somme
de 30.000 francs destinée à revenir un jour à

un enfant de cinq à quinze ans qui se sera
distingué au point de vue musical. L’Acadé-
mie française est chargée de remplir ce legs.

*** M. Georg Gronau, un des meilleurs his-
toriens d’art d’Allemagne, qui a été notre col-
laborateur, vient d’être appelé à la direction
de la Galerie de Gassel.

*** Le professeur Stein, directeur des Con-
certs académiques d’Iéna, vient de trouver
dans les archives du Collegium musicum les
parties d’orchestre d’une symphonie qui, se-
lon toute vraisemblance, est de Beethoven :
écrite dans les dernières années du xvmc siè-
cle, elle porte le nom du maître, et tout sem-
ble concorder pour donner à l’œuvre une au-
thenticité certaine. Une première audition en
a, été donnée le 17 janvier dernier à Iéna.
L’œuvre, dit le Guide musical, « porte l’em-
preinte d’une forte influence haydnienne, no-
tamment les deux dernières parties ; mais
déjà Y allegro et l’adagio (en forme de varia-
tions) accusent nettement le style du maître ».

*** Nous apprenons que, par bonheur, l’in-
cendie qui a éclaté dans le palais du grand-
duc Nicolas Nicolaiévitch, à Saint-Péters-
bourg, a été moins grave que les journaux
l’avaient annoncé et que nous avions dit. Le
feu n’a détruit que des parties modernes, peu
intéressantes, du palais; la collection de
porcelaines russes anciennes — la seule que
possède le grand-duc — n’a eu aucunement à
souffrir.

PETITES EXPOSITIONS

Les « Peintres du Paris moderne »
(Galerie Georges Petit)

Tableaux sur les Inondations de Paris
(Galerie Devambez)

Beaucoup des exposants du « Paris Moderne »
ont augmenté leurs envois de vues de l’inondation.
L’Etat récompensa leur empressement et s’est rendu
acquéreur de presque tous ces documents qui, je
pense, sont destinés aux bibliothèques historiques
plutôt qu’aux musées d’art. En ce cas, c’est par-
fait. Il était juste de ne pas accorder uniquement
à la photographie le soin de commémorer la crue
de 1910. D’ailleurs, l’eau n’a pas encore abandonné
complètement le sol qu’elle avait conquis; les pein-
tures qu’on nous montre sentent encore l’essence;
il ne peut être question que de notes. Plus tard,
quand de tant de spectacles saisissants un souve-
nir unifié restera, peut-être sera-t-il le motif d’ins-
piration de quelque composition : le Déluge de
Poussin, le Pauvre Pêcheur de Puvis, sont des
précédents auxquels on pensera. Jusqu’à présent
pas même l’équivalent de VInondation de Sisley.
M. Bauclie a pourtant, parmi ses autres envois,
une Crue au Pont-Marie pleine de lumière, et
M. Devambez, habile aux vues plongeantes, a
pris, du sommet de la Tour Eiffel, un panorama
où serpente le ruban verdâtre du fleuve. De sa
fenêtre, M. Morrice a noté les transformations de
son cher quai des Grands-Augustins. M. Maufra
parcourait tout Paris en reporter imagier ; ses
 
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