LA CITÉ
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qu'il était, d'un côté, taillé dans une petite colline de terrain
schisteux et complété, de l'autre, par des terres rapportées,
revêtues elles-mêmes de talus gazonnés qui en assuraient la
solidité. La construction de cet amphithéâtre était donc tout à
fait rudimentaire. Il pouvait contenir de dix à douze mille spec-
tateurs.
Si l'on suit la route moderne qui passe non loin de là, pen-
dant 5oo mètres environ, on aperçoit sur sa gauche le fortin que
les Byzantins avaient construit avec les débris de la ville ro-
maine (n° 6). Il est bien moins important et bien moins inté-
ressant que celui de Timgad; et, d'ailleurs, il a été, comme
l'amphitéàtre, exploité par les entrepreneurs de maçonnerie
de Lambèse.
Ici la route moderne fait un petit détour; 200 mètres plus
loin elle passe à côté d'un ensemble de constructions très inté-
ressant qu'il faudra examiner.
C'est, tout d'abord, un arc de triomphe (n° 7). On y arrivait
du camp, par une longue voie, déblayée seulement sur quelques
mètres, qui avait reçu le nom de « voie Septimienne », parce
qu'elle remonte à l'époque de Septime-Sévère. L. Renier en
faisant creuser sur le bord de la voie pour constater l'existence
de trottoirs trouva une inscription, aujourd'hui perdue, qui
constate le fait. Le travail en avait été confié à la main-d'œuvre
légionnaire.
La porte triomphale, qui marquait le commencement de la
cité de Lambèse, tout le terrain intermédiaire jusqu'au camp
étant territoire militaire, date probablement aussi du règne de
Septime-Sévère. Trois ouvertures d'inégale grandeur y sont
percées. Celle du centre était destinée aux voitures, les portes
latérales aux piétons. L'édifice qui, aujourd'hui encore, n'est
point sans élégance, malgré sa mauvaise conservation, était
remarquable comme construction : c'est un des spécimens les
plus soignés que l'on puisse trouver en Algérie.
Tout à côté (n° 8), s'élève un bâtiment fouillé assez récem-
ment par le service des Monuments historiques. La pièce prin-
cipale renferme un trottoir disposé en demi-cercle qui mérite
d'être examiné de près. On y remarquera de place en place,
dans la pierre, des entailles en forme de cuiller et des dalles
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qu'il était, d'un côté, taillé dans une petite colline de terrain
schisteux et complété, de l'autre, par des terres rapportées,
revêtues elles-mêmes de talus gazonnés qui en assuraient la
solidité. La construction de cet amphithéâtre était donc tout à
fait rudimentaire. Il pouvait contenir de dix à douze mille spec-
tateurs.
Si l'on suit la route moderne qui passe non loin de là, pen-
dant 5oo mètres environ, on aperçoit sur sa gauche le fortin que
les Byzantins avaient construit avec les débris de la ville ro-
maine (n° 6). Il est bien moins important et bien moins inté-
ressant que celui de Timgad; et, d'ailleurs, il a été, comme
l'amphitéàtre, exploité par les entrepreneurs de maçonnerie
de Lambèse.
Ici la route moderne fait un petit détour; 200 mètres plus
loin elle passe à côté d'un ensemble de constructions très inté-
ressant qu'il faudra examiner.
C'est, tout d'abord, un arc de triomphe (n° 7). On y arrivait
du camp, par une longue voie, déblayée seulement sur quelques
mètres, qui avait reçu le nom de « voie Septimienne », parce
qu'elle remonte à l'époque de Septime-Sévère. L. Renier en
faisant creuser sur le bord de la voie pour constater l'existence
de trottoirs trouva une inscription, aujourd'hui perdue, qui
constate le fait. Le travail en avait été confié à la main-d'œuvre
légionnaire.
La porte triomphale, qui marquait le commencement de la
cité de Lambèse, tout le terrain intermédiaire jusqu'au camp
étant territoire militaire, date probablement aussi du règne de
Septime-Sévère. Trois ouvertures d'inégale grandeur y sont
percées. Celle du centre était destinée aux voitures, les portes
latérales aux piétons. L'édifice qui, aujourd'hui encore, n'est
point sans élégance, malgré sa mauvaise conservation, était
remarquable comme construction : c'est un des spécimens les
plus soignés que l'on puisse trouver en Algérie.
Tout à côté (n° 8), s'élève un bâtiment fouillé assez récem-
ment par le service des Monuments historiques. La pièce prin-
cipale renferme un trottoir disposé en demi-cercle qui mérite
d'être examiné de près. On y remarquera de place en place,
dans la pierre, des entailles en forme de cuiller et des dalles