COURONNE DE LUMIÈRE à AIX (PL 1-XI!).
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bien plus encore le cas de ce petit sanctuaire représenté dans ia planche Xll (hg. B) d'après
une autre peinture sur verre de Clermont. Si donc l'on refuse d'admettre ces groupements de
godets comme des projections plus ou moins maladroites de lampes en couronne, ils devront
être rangés dans la classe qu'indique souvent Anastase-le-Bibliothécaire sous le nom de
*, et dont nous avons donné déjà un échantillon d'après la Bible de Charles-le-Chauve
(ci-dessus, p. 17, sous les lettres T, U, Y). On y reconnaît sans peine une barre de métal
destinée à soutenir plusieurs lampes, à peu près comme dans le détail que nous donnons ici
d'après un vitrail de Beauvais consa-
cré à la légende de Théophile. Mais
si je me reporte à mes lectures,
quelle que soit la variété des expres-
sions qui accompagnent la mention
de ces traverses de métal, je n'ai pas
souvenance d'avoir rien rencontré
qui les montrât suspendues à la
voûte. Aussi, malgré la petitesse de
l'appareil que nous reproduisons
pl. XII (fig. B), je penche très fort à
le classer parmi les lampes en cou-
ronne, ou dont la représentation aurait été marquée par une perspective un peu gauche.
Quant aux des auteurs ecclésiastiques, on en trouve en bronze et en argent, et elles
ont l'air d'avoir ordinairement couru d'un pilier ou d'un mur à l'autre, pour orner l'arc
qu'elles sous-tendaient. J'emploie ce mot technique à dessein, parcequ'il me paraît que cer-
tains auteurs l'avaient en vue.
Toute addition ultérieure entreprendrait sur la tâche de celui qui voudrait compléter ce
que je laisse interrompu ; et, puisque je suis incomplet, il est bon de réserver du moins la
cause entière à celui qui pourra la traiter avec l'ampleur dont elle est digne.
29. Pour l'intelligence de divers textes cités dans ce mémoire, ou que l'on peut rencontrer
i Anastas., tn Serp. (p. 153) : «Hic fecit in basiiica supra -
scripta (B. PelW) faros argenteos sex, pensantes singuii li-
bras xxx, qui sunt super trabes ad ingressum Confessionis. "
— In Leow in (p. 2%) : « Hic... investivit trabem majorem,
quæ est sub area principaii, ex argento mundissimo, pensan-
tem iibras mille trecentas quinquaginta et duas. "—iw S. No?'-
MMsdn (p. 93) : « Fecit Papa Hormisda, apud B. Petruni apos-
tolum, trabem quam ex argento cooperuit, quæ pens. iibras
miiie et quadraginta. " — Etc.
Ces poMfrcx, ou traverses de métai, reparaissent accompa-
gnées de diverses expressions qui donnent lieu de croire que
ce n'était pas toujours de simples barres sous-tendant un arc
de voûte, en manière de corde (Cf. Reiske, in CoMslonlin.
libr. ii; t. il, 682, sq.). Mais j'imagine qu'elies faisaient à peu
près la figure ( un peu plus déguisée pourtant, et excusée par
la richesse) de ces tirants de fer qui enlaidissent une grande
partie des édiüces italiens, où l'on dirait que l'architecte a re-
gardé l'arediau ou la voûte comme un tour de force hasardeux,
dont la stabilité est purement précaire. On aura du moins
tourné en ornementation, par un te! expédient, cette pré-
tendue nécessité dont l'etlet le plus clair est de gâter les
lignes de la construction^
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bien plus encore le cas de ce petit sanctuaire représenté dans ia planche Xll (hg. B) d'après
une autre peinture sur verre de Clermont. Si donc l'on refuse d'admettre ces groupements de
godets comme des projections plus ou moins maladroites de lampes en couronne, ils devront
être rangés dans la classe qu'indique souvent Anastase-le-Bibliothécaire sous le nom de
*, et dont nous avons donné déjà un échantillon d'après la Bible de Charles-le-Chauve
(ci-dessus, p. 17, sous les lettres T, U, Y). On y reconnaît sans peine une barre de métal
destinée à soutenir plusieurs lampes, à peu près comme dans le détail que nous donnons ici
d'après un vitrail de Beauvais consa-
cré à la légende de Théophile. Mais
si je me reporte à mes lectures,
quelle que soit la variété des expres-
sions qui accompagnent la mention
de ces traverses de métal, je n'ai pas
souvenance d'avoir rien rencontré
qui les montrât suspendues à la
voûte. Aussi, malgré la petitesse de
l'appareil que nous reproduisons
pl. XII (fig. B), je penche très fort à
le classer parmi les lampes en cou-
ronne, ou dont la représentation aurait été marquée par une perspective un peu gauche.
Quant aux des auteurs ecclésiastiques, on en trouve en bronze et en argent, et elles
ont l'air d'avoir ordinairement couru d'un pilier ou d'un mur à l'autre, pour orner l'arc
qu'elles sous-tendaient. J'emploie ce mot technique à dessein, parcequ'il me paraît que cer-
tains auteurs l'avaient en vue.
Toute addition ultérieure entreprendrait sur la tâche de celui qui voudrait compléter ce
que je laisse interrompu ; et, puisque je suis incomplet, il est bon de réserver du moins la
cause entière à celui qui pourra la traiter avec l'ampleur dont elle est digne.
29. Pour l'intelligence de divers textes cités dans ce mémoire, ou que l'on peut rencontrer
i Anastas., tn Serp. (p. 153) : «Hic fecit in basiiica supra -
scripta (B. PelW) faros argenteos sex, pensantes singuii li-
bras xxx, qui sunt super trabes ad ingressum Confessionis. "
— In Leow in (p. 2%) : « Hic... investivit trabem majorem,
quæ est sub area principaii, ex argento mundissimo, pensan-
tem iibras mille trecentas quinquaginta et duas. "—iw S. No?'-
MMsdn (p. 93) : « Fecit Papa Hormisda, apud B. Petruni apos-
tolum, trabem quam ex argento cooperuit, quæ pens. iibras
miiie et quadraginta. " — Etc.
Ces poMfrcx, ou traverses de métai, reparaissent accompa-
gnées de diverses expressions qui donnent lieu de croire que
ce n'était pas toujours de simples barres sous-tendant un arc
de voûte, en manière de corde (Cf. Reiske, in CoMslonlin.
libr. ii; t. il, 682, sq.). Mais j'imagine qu'elies faisaient à peu
près la figure ( un peu plus déguisée pourtant, et excusée par
la richesse) de ces tirants de fer qui enlaidissent une grande
partie des édiüces italiens, où l'on dirait que l'architecte a re-
gardé l'arediau ou la voûte comme un tour de force hasardeux,
dont la stabilité est purement précaire. On aura du moins
tourné en ornementation, par un te! expédient, cette pré-
tendue nécessité dont l'etlet le plus clair est de gâter les
lignes de la construction^