Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
60

MÉLANGES D'ARCHEOLOGIE

en poussant plus loin ces études, ilconvient de dire quels furent, selon les temps et les
lieux, les fonctionnaires ecclésiastiques auxquels le soin du luminaire fut dévolu.
Malgré l'alïection du qui entraîne tout auteur, s'il n'est pas sur ses gardes, à
placer en un rang élevé le sujet de ses études, je croirais malhonnête d'exagérer la portée de
certains faits exceptionnels. Lorsqu'on trouve, par exemple, des évêques prenant soin des
lampes de l'église', cela prouve tout uniment que les saints n'ont jamais rien méprisé de ce
qui appartient à l'honneur et au culte de Dieu ; aussi rencontre-t-on ces récits donnés comme
exemples d'humilité ou de dévotion plus admirable qu'imitable, et pour des églises extrêmement
pauvres. Mais la loi commune était que, tout en demeurant une charge cléricale, et non pas
abandonnée à des laïques mercenaires, cette fonction fût remplie par un clerc de ces ordreain-
férieurs où les noms et la forme de collation conservent encore la trace bien claire d'offices
aujourd'hui devenus presque uniquement nominaux *. Il est donc tout simple que les aco-
lythes soient marqués comme chargés de ce soin par les réglements d'un concile d'Afrique^ y
puisque la principale attribution de leur ministère était d'accompagner avec des flambeaux
les cérémonies ecclésiastiques, et partant de préparer comme d'allumer les cierges ou les
lampes destinées au service divin. Ailleurs ce n'est plus que l'un des emplois confiés au
(mansionarius, ædituus) ou gardien de l'église **, espèce de bénéficier qui répon-
dait de la conservation et de la tenue d'une chapelle que quelquefois il desservait en même
temps. Mais dans les églises plus considérables et pourvues d'un clergé nombreux, la somme
des offices imposée au mansionnaire était nécessairement démembrée entre plusieurs per-
sonnes, et alors la dignité (car c'en était une, et considérable) de prêtre sacristain (parfois
c'était un diacre) se trouve communément désignée par le titre de s (conservateur),
d'où nous avions fait jadis le mot coMfrc, comme les Flamands en ont dérivé sacris-

i Cassiodor. Dût. D-fparC, vm, i : « Fertur Mêlas, cpis-
copus (RmocorMra;), hujus inodi fuisse bcnignitatis ; Dum
missi fuissent qui cpiscopos resistentes Ario deportarent
exiiio, venerunt ad hujus eccicsiam. Quem dum invenissent,
veiuti ultimum ministrum (Ccci /"ait uoù-
tf/Mouf/ifc.) candelas ecciesiæ præparantem, inter-
rogaverunt ubi esset episcopus. Etc. o
Cf. Soxom. DisG EccL vt, 31 (ed. Vai., p. 688).
Pour qui douterait de i'interprétation que j'ai donnée pré-
cédemment à cawde/a, je ferai observer que Cassiodorc
emploie ce mot comme traduction de )^o?.
- Les portiers, iecteurs, acoiythcs. Pontiiicai.,D<?mmori4.
: « Ostiarium oportet percuterc cymbaium et cam-
panam, aperireecciesiam et sacrarium, etc. B— " Acoiythum
oportet Ceroferarium ferre, iuminaria ecciesiæ accendere, etc.
— Accipite ceroferarium cumcereo, et sciatis vos ad accen-
denda ecciesiæ iuminaria mancipatos in nomine Domini.B
s Concii. Carthag. iv (A. 398) cap. 6 (t. i, 1437) : « Aco-

iythus... ab archidiacono accipiat ceroferarium cum cereo, ut
sciât se ad accendcnda ecciesiæ iuminaria mancipari. «
On voit que ce sont ies propres paroles deia iiturgie ro-
maine, qui est un musée d'antiquités ecciesiastiqucs choisies.
4 Cf. Foggini, De prfmfe Fio?*e?nbîorM7?t p. 45
sqq. — Labus, CMesa, t. ix, p. 526; etc.
s Dans ies diaiogues de S. Grégoire (libr. m, cap. 24,
t. vt, 222) ie récit quaiitie Théodore de (La version
grecque dit : y) de Saint-Pierre; et dans ie titre du cha-
pitre ii est dit (7rK^^o^pt .?), comme déno-
minations équivalentes. Du reste ses fonctions sont tout au-
tre chose qu'une simpie inspection, comme un pourrait se
i'imaginer: S. Grégoire nous peint ce saint homme travaiiiant
à ses iampes, monté sur un escabeau : a Quadam nocte dum
citius ad meiioranda juxta januam iuminaria surt^xisset, ex
more in iigneis gradibus sub iampade positis stabat, et iam-
padis refovebat lumen. Etc. n
DccrcfoL iibr. i, tit. xxvii : «De cmfodù.... in
 
Annotationen