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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0018
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AVANT-PROPOS.

XII
peine étaitrequis contre un malheureux qui s'était permis des mots avec le g*rave anatomiste
des conteurs français (y compris Grébidon hts). — Des (puisque mitres il y a), je m'en
suisplus occupé que n'a l'air de le savoir mon enquêteur. Le voiume qu'ouvre cet avant-propos
en ferapreuve admissible; mais j'en avais parié aussi dans ies AcbiAq et
montrais aiors que le xf siècie fiottait entre la forme moderne et divers tâtonnements plus ou
moins archaïques. On me tient donc pour beaucoup plus novice que je ne ie suis en effet.
Cependant, répétons encore que je n'exig*e de personne ia lecture de ce qu'aurait clég^org'é
mon écritoire avant les néanmoins faut-il, en bonne droiture, avoir
queique idée sommaire de ce qu'un pauvre incuipé a fait durant dix ou onze voiumes
(g*énéralement peu microscopiques), lorsqu'on prétend le mettre en cbambre ardente sur
l'inspection hàtée d'un seul livre faite non sans parti-prish Car il n'est que simple esprit de
conduite et droiture fondamentaie, de savoir ce que l'on dit et qui l'on interpelie; surtout
quand on y met publiquement une certaine verdeur un peu rog*ue. En mainte circonstance
où i'on me voudrait malmener, j'avais assurément tout droit d'écrire à peu près ces mots
du savant J.-B. rie Rossi (^î///c^ùo c// 1874, p. 51) : " Si je me donnais
la tàche de commenter l'une après l'autre chacune de ces indications, ce serait besogme
pourlong*ueurs etdétours qui nous écarteraientbeaucoup trop du sujet principal.)) Pen-
sera-t-onquecesoitbnesse italienne, parcequ'ilétaità court de textes? Je n'en crois pas
un mot, connaissant les ressources d'uneérudition sibien approvisionnéeh

que je ?VeæchMMpas. Mais la palëographie! Au cas où l'on
s'opiniàtrerait, j'y reviendrai une autre fois, En attendant,
1a iiturgie et ies rites demandent à cntrer en ligne aussi.
I. Qne maintiecteor des C??r?os??ès ??u/s%WeMses veuiile
bien dire s'ii m'aurait su beauconp de gré pour iui avoir dé-
taiilé par le menu des assertions doctoraies pius ou moins
fondées, puis des doutes timides avec tous ies motifs d'in-
certitude à i'appui. Ni ma tournure d'esprit, ni mes antécé-
dents, n'ontpu donner iieu à personne de croire qu'il se trou-
verait de si belles choses dans mes œuvres. Autrement, je
solliciterais un petit coin dans 1a Jb&b'oüàeçMe de CÆcoIe <%es
Càm"%es; et Dieu sait si je mé contenterais d'une petite place
au cas où on m'y laissàt Ies coudées franches, attendu que
les docnments ne me feraient pas dëfaut en bien des circons-
tances. Mais ce n'est point là ma tribune, bien que je tienne
en grande estime une revue d'ërudition si bien hantée. II y
a aussi place pour d'autres sous 1e soleii, et à mon âge on
n'est pius englobé sous des numéros offlciels par le service
obiigatoire. Réclamons d'aiIIeurs,toustant que nous sommes,
les droits légitimes de l'individualité. En conséquence, j'ai
l'intention de resterpetr^'sa?? quelque peu amateur : traînant
du bagage quand cela me convient, et battant les halliers
lorsqu'une marche plus vive sourit à mon humeur journa-
lière. D'autres s'enrcgimenteront et se cantonneront dans 1e
genre ou dans l'espèce; pour moi, je cultive plutôt les va-
riétés. La catégorie de lecteurs qui m'accepte tel quel est
censée absoudre ou déclarer tolérables ces fantaisies parti-
cularistes que d'autres condamnent irrémissiblement pour
rebelles aux classificationsunitaires. Je désirequ'il mereste

loisible d'exorbiter çà et là, sans m'enrôler jamais à perpé-
tuité dans aucun genre sévèrement circonscrit. Gardons 1e
titre de qui ne parait pas mal choisi pour expri-
mer cette résolution fondamentale. La France a-t-elle trop
d'auteurs modernes francs du collier, pour qu'on barre 1a
voie devant ceux qui n'acceptent pas Létiquette ou le chiffre
de telle ou telle école patentëe à raison du bon esprit tra-
ditionnel garanti par ies corporations ou jurandes? Le grand
malheur pour 1a chose pubhque, s'il vous plait, qu'on nous
laissàt 1a bride sur 1e cou en routes assez peu dangereuses
pour ceux qui veulent bien se tier à notre attelage! N'y au-
rait-il tout de bon qu'une seule mëthode et une école exclu-
sive qui soit archéologiquement orthodoxe? J'applique à
ces études 1a division du travail, que l'on s'accorde à con-
sidérer comrne une grancle conquête pour l'industrie.
2. Le mème auteur, beaucoup moins ëpisodique que moi
(j'en conviens), ne laisse pourtant pas de donner quelque
issue à une génëreuse indignation p. 67) dans sa
marche cahne et ferme. Rappelant les patrimoines des
grandes basiliques romaines et leur prescription de seize
siècles, il ajoute : «: che... oggi noi vediamo vendere all'asta
e liquidare. r Puis, à l'usage des contrôleurs qui veulent mé-
nager une atmosphère parfaitement sereine pour l'érudition
future, il termine ainsi : « Questa (n??Msio??e) era tanto ine-
sorabihnente voluta dall'argomento, che sarebbe stata ver-
gognail tacerla. )) J'ai voulu donner cela enproprestermes.
Mes boutades (et rëffc6?ïces) ne sont donc pas de trop mau-
vaise compagnie (savante) ; et 1e pch?foD's???e, 1a religion ou
iu poh'D'qMe, ne sont pas choses si dëpiacèes da??s w?e ŒMvre
 
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