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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0017
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AYANT-imOPOSt

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donne point dans le piég*e avec des vedédés de censure si candides; car j'opinerais bien
davantag'e pour les premières années de ce siècle (à condition de ne pas remonter par delà).
Maisil se trouYaitdans mespeinturesuneabbesse UoiA (L//d;, etc.); et, n'ayantpasles archives
bavaroises à ma disposition, j'ai montré tout simplement, d'après mon petit possible, qu'il y
avaiteu plus d'une relig-ieuseainsi nommée. Libre au lecteur de faire son choix, jusqu'à
décision motivéedes diplomatistes locaux. Ponr m'abstenir d'un prononcé autoritaire comme
celui que fulmine à mon endroit l'article de 1a 7?<?UMPC/v/^Md, j'avais desmotifs de probité qui
sont absolument admissibles lorsque ne connaît sa pièce que sur copie peu déti-
nitive, et entend bien ne pas prendre des airs plus capables que de raison à propos de trans-
cription sujette à débatsb D'ailleurs, n'avais-jepoint dit sufRsamment que les distractions
et la foug*ue de mon ancien confrère(malg-ré son habileté souvent surprenante pour 1e crayon
etlapointe) ne me permettaient pas de le produire devant le monde en qualité de paléo-
g*raphe micrographique saisissant à coup sur les moindres détails dans ses transcriptions?
Me fallait-il donc prendre pour tâche quotidienne delelapider sans cesse, après sa mort,
moi qui travaille presque chaque jour sur ses collections plus ou moins parfaites?
Voici, en outre, que mon contradicteurme prend à partie sur les /?///rcy (épiscopales ou
abbatiales); /c; //?/7rc//'c/c;/7;7d;y 77/y//^c ///////crycZc// 1180. Heureuses gens,
que ceux qui simpliRent une question comme les célèbres épées des c/2<27Moày & ^c^/c tran-
chaient un roc! Jen'optais nullementpourllSO (je viensdeleredire), puisqu'on veutbien
avouer que je n'avais pcc cjccù/ /c.s* eVc p/'c??7?'crc.S' //////cc.S' cà/ xù .sicc/c*. Peut-on mieux trabir le pru-
rit d'objurguer àtort ou à raison (ce dont il vient de m'être fait un cas pendable)? Gar on rêvait
de me déposterencore du xf siècle, pour me menerbattant jusque vers Charles le Chauve (si
ce n'est au delà); sur laquelle manœuvre il eût été sag^e d'explorer au moins ce catalogue de
Munich dont je me trouvais malencontreusement dépourvu b Mais passons, lemaximum de la

1. Je n'ignorais pas, du reste, qu'ii existe à Munich
(entre autres bibiiothèques du moyen âge) de vieux manus-
crits reinaniés après coup). Cf. t. H, p. 79. Le P. Ar-
thnr Martin ne s'y ëtait pas rnëpris; et l'on meprend pour
trop bonne personne (par t'inteiiigence), tout en me prctant
un caractère quasi insociabie. Or ce n'est en vérité ni i'un
ni i'autre; rnais entre deux, sans couieurs si trancbées qu'on
ie pense ou ie met en scène; et qui m'a jugé si à rebours,
doit ne s'y connaître décidcment pas beaucoup.
2. Voulait-on me reprcsenterco?wnpopM/o comme fiottant
à l'aventure et sans boussole entre deux ou trois siècles?
pour rne pousser, après cette exbibition comique, bien pius
hautencore avec ma courte honte? .Ce ne serait ni d'un bon
naturei, ni d'une politique habiie. Je suis en mesure d'ap-
peier à ia barre tei avocat, ou témoin, qui ferait biêmir mon
paiéographique et sentencieux adversaire :
« tnfebx puer, atque impar congressus AchiHi. "
Gardons cela pour plus tard, et qu'ii soit entcndu aujour-
d'huiqu'on devrait mieux ctudier ceque i'on \eutcombattre,

iorsque vousprendiadémangeaison (ofavpo;, corntne disaient
ies Grecs) d'aiier en guerre.
Pour ies manuscrits et ivoires de ia grande ëpoque des Car-
iovingiens, on pouvait se convaincre sans peine que je les
avais un peu examinés (voire mèrne reproduits cà et ià depuis
queiquevingt-cinq àns). !1 n'y avait doncpas iieudeme
donner une leçon doctoraie si hautaine, mais si risquée, en
fait de miniatures, d'ornementation et de caiiigraphic curo-
Lemoyen àge avait eu décidémentunebonne idée,quand
il ëtablissait quc nui ne fùt jugé sinon par ses pairs; mais
K nousavons changé tout cela r, du moins en fait de cri-
tique.
3. Quedites-vousd'un manuscritévidemmcnt cariovin-
gien (on l'afbrme sans sourciller, coinme sans signer.), où
saint Ërhard est peint avcc ies attributs du culte pubiic qui
ne iui furent accordcs qu'en )0S2? Mettons, si i'on y tient
bcaucoup, que l'entbousiasme des Bavarois ait prcvenu ie
voyage de saint Lcon IX à Ratisbonne. Encore serait-ii sage de
ne point remonter au-deià des pre/niëreg aw/ées du s/ëc/e.
 
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