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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0108
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SARCOPHAGES

Nousavions*dit plus d'une fois, dans nos premiers travaux coopératifs, que te haut moyen
àg'e devait nous etre une sorte de pont entre tes œuvres du xm° siècle et cette archéotogie
des premiers temps chrétiens qui eut à Rome de nobles interprètes dans tes Bosio, tes Ar-
ringdn, les Bottari, etc. f Sans voutoir refaire ce qui était assez hien fait, nous nous pro-
meftions de chercher hors de Rome ranalogaie des monuments considérés jusque-tà comme
propres exctusivement aux catacomhes. Artes et Marseitte, fltatie riveraine du Pô, les deux
versants des Pyrénées, n'avaient presque pas attiré d'explorateurs attentifs avant tes pre-
mières années de ce siècte-ci, et tes exptications données par Mittin n'étaient pas faites
pour rehuter une recherche mieux soutenue par ta connaissance des auteurs ecctésias-
Hques.
Tandis que ce projet hien arrêté en gTnéral s'ajournait un peu toin, mon ancien cotla-
borateur ne taissait pas de rassemhter çà et tà les matériaux d'une honne exécution future.
En même temps, divers curieux ahordaient de part et. d'autre hien des tombeaux tongdemps
négdig*és ; et t'attention était ramenée en France i-ers le tang^ag'e ete l'art chrétien primitif
par une puhtication oü la Répubiique française de 1848 se piqua de iibéralité, comme pour
consacrer le souvenir denotre expédifion romaine au secours de Pie IX. Le P. Marchi était
revenu sur les études de Bosio, sans pouvoir conduire à hn un travail qui demeurera quoi
qu'on dise. Ce ne lui sera pas mince honneur, du reste, d'avoir choisi et préparé dans une
certaine mesure un successeur comme M. J.-B. de Rossi. Pour ce dernier, t'Europe entière
convient qu'it est en pteine voie de fixer tes gTandes lig*nes d'une étude vraiment sùientihque
des catacomhes romaines; et nedùt-it pas atteindre au tuxe dépioyé par M. Perret (on sait
comment), it peut dire dèjà que la doctrine de ce gammt rameau archéotogdque n'est pas
demeurée stationnaire entre ses mains. Nous avons eu en France aussi les belles recherches
de M. E. Le Blantsuri'épigraphie chrétienne des Gautes; et depuis trente années tespro-
vinces rhénanes ont ptus d'une fois rernis en tumière ce qu'elles avaient de parenté réetle

1. Tort en parlant des Romains duxviiB siècle et duxviii",
n'ouMionspas un Français, Jean L'Heureux, dont l'important
ouvrage (RupmpZypao swe picùiræ sctJpùtræ suc?'æ
pm'ore.sj n'a été mis aux mains du public qu'en 1856. Ce fut
M. le comte Ch. de l'Escalopier qui autorisa, aida mème par
sa générosité, i'édition d'un manuscrit trop longtemps in-
connu au grand nombre. Les travaux importants publiés à
Rome .jusque-là étaien t peu àbordables aux tecteurs qui ne
pouvaient frcquenter les grandes bibliothèques. Le petit vo-
lume in-8° du docte cbanoine eùt rcpandu au loin 1a con-
naissance et l'apprcciation de la symbobque usitée dans l'art
primitif de t'Égiise. C'est ce que prétendit faire, beaucoup
plus tard, un prétat luthérien (Fr. Münteij, qui passapres-
que pour avoir inventé tout cela, parce qu'il avait été plu-

sieurs amices à Rome, recueillant ce que la plupart des
savants catboliques y connaissaient de reste. Publié en alle-
mand, son livre fut utile sans doute, mais lui valut une ré-
putation quelque peu surfaite.
Pendant ce temps-Ià, les belles rechercbes de L'Heureux,
approuvéesdëjà pourl'impression dèsl'année 1605, àSaint-
Omer, étaient presque ensevelies dans 1a poussière d'une ou
deux bibliotbèques de 1a Belgique ou de la Flandre française.
Maintenant, surtout avec les gravures qu'a dessinées 1e
P. Arthur Martln pour l'édition parisienne, et 1a plupart dcs
notes ajoutées par 1e P. Garrucci, ce manuel mérite encore
d'étre beaucoup plus connu et consulté qu'il ne t'est réelle-
inent. Mais, à notre honte^ le latin ne se lit plus guère en
France par ceux qui ont fait leursétudes depuis 1820.
 
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