Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,3): Nouveaux mélanges ... sur l'moyen âge : décoration d'églises — Paris, 1875

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.33622#0128
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
98

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

bien ie prendre pour souvenir du buisson ardent. Leserpentquirampeprès de là ne fait que
contirmer ce soupçon. Gar dans la vision de Moïse au désert d'Horeb (Exod. m et iv) on
raconte que le changTinent de son bâton en reptile fut un des signes donnés au légdslateur
pour conbrmer sa mission.
Le Fils de Dieu reçoit donc ici l'hommag'e du Père des croyants qui avait désiré voir son
jour (Joann. vm, 56), et de ceiui qui avait sauvé les Hébreux des mains de Pharaon. Tous
deux reconnaissentpar leur bommag'e que les promesses anciennes s'accompiissentenRn.
L'architecture s'ornemente déjà dans cette œuvre, non sans quelque profusion, tant on v
multipbe les détaiis avec une espèce de recherche qui seut t'orfévrerie. G'est le sort des
siècies où ta richesse attire ptus ie reg*ard que ne fait la beauté simpte. Nous alions voir
cette tendance hien ptus accentuée dans le sarcophag'e suivant, qui est d'Arles aussi.

Mittin a publié ces has-retiefs (pl. Lxiv, 4), et les expiique d'une manière satisfaisante
quoiqueun peu rapide. L'hémicycte centrat montre Jésus-Christ exhaussé sur un petit tertre
d'oü descendent quatre fontaines. De ta main g-auche it donne un rouleau dévetoppé à saint

z


Pierre, comme pour montrer que cet apôtre a recu un droit d'enseig-nement tout spéciai
avec une foi inciéfectihle (Mattti. xvi, 15-19. — Luc. xx, 32); et ta croix g'ennnée, que Pierre
porte sur l'épaule g-auctie, dit qu'it a reçu du Maître divin la promesse de te suivre dans
son g-enre de mort (Joann. xxi, 18-22). Aux pieds du Sauveur quatre ag-neaux ou hrehis
tournent ieur reg-ard vers celui qui est ie prince des pasteurs. A sa g-auche se tient saint
Paui près d un patmier où perche te phénix; peut-être pour indiquer que le g;rand apôtre
n'a entendu Jésus-Ghrist qu'après la résurrection (Act. vm, 3, sq ; ix, 1-30. — Etc.). Gar on
sait que le ptiénix ou le patmier indiquent vie innnorteile et perpétuité. D'aitleurs ta iang;ue
g'recque leur donne un même nomàtous deux.
Ajoutez que saint Paut tig-urant surtout l'Ég'tise recrutée parmi les Nations, phénix et
patmiei' peuvent sig-niher ici promesse de durée interminahle; tandis que la Synag'og'ue
n'avait d'assurance que pour un temps.
Les deeix disciptes qui tiennent en main un roLÜeau sont apparemment saint Marc et saint
Luc; ces deux évang'étistes ayant ta réputation d'avoirété attachésl'un à saint Pierre, l'autre
à saint Paut. A droite du spectateur sous la dernière arcade, la sentence est prononcée
 
Annotationen