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https://doi.org/10.11588/diglit.25535#0013
PRÉFACE
D E
L’ A U T E U R.
j^^yant ressenti dès ma tendre enfance un penchant décidé pour la
peinture & les différents genres d’imitation qui en dépendent, j’ai por-
té naturellement plus que tout autre une attention particulière aux traits
extérieurs & caradtéristiques des hommes & des animaux, dont la con-
templation me parut d’autant plus agréable qu’ils semblent former les
êtres les plus parfaits de la Nature ; dessiner & modeler n’ont donc
cessé d’être les premiers amusements de mon bas âge. Dans un âge
plus avancé les traits & la teinte des Nègres me frappèrent singu-
lièrement; ce qui inalfecloît le plus cependant étoît la différence des
teintes & des traits qui nous font distinguer les Noirs de la Côte
d’Afrique d’avec ceux qui sont originaires des Indes Orientales.
M’étant exercé au dessein d’après les plus beaux ouvrages des pre-
miers maîtres delà Grèce, après la tête d’Apollon Pythien, de Vé-
nus de Médicis , d’Antinoüs, d’Hercule Farnèze , ou d’après les
meilleurs ouvrages de Michel Ange, de Quesnoi, & d’autres artistes
devenus célébrés dans les temps postérieurs, j’ai reconnu prompte-
ment une très grande différence entre le caraétère de ces têtes & ce-
lui des nôtres, sans qu’aucune inslruction pût me faire découvrir à
quoi précisément tenoît cette différence si manifesse & si frappante,
A
D E
L’ A U T E U R.
j^^yant ressenti dès ma tendre enfance un penchant décidé pour la
peinture & les différents genres d’imitation qui en dépendent, j’ai por-
té naturellement plus que tout autre une attention particulière aux traits
extérieurs & caradtéristiques des hommes & des animaux, dont la con-
templation me parut d’autant plus agréable qu’ils semblent former les
êtres les plus parfaits de la Nature ; dessiner & modeler n’ont donc
cessé d’être les premiers amusements de mon bas âge. Dans un âge
plus avancé les traits & la teinte des Nègres me frappèrent singu-
lièrement; ce qui inalfecloît le plus cependant étoît la différence des
teintes & des traits qui nous font distinguer les Noirs de la Côte
d’Afrique d’avec ceux qui sont originaires des Indes Orientales.
M’étant exercé au dessein d’après les plus beaux ouvrages des pre-
miers maîtres delà Grèce, après la tête d’Apollon Pythien, de Vé-
nus de Médicis , d’Antinoüs, d’Hercule Farnèze , ou d’après les
meilleurs ouvrages de Michel Ange, de Quesnoi, & d’autres artistes
devenus célébrés dans les temps postérieurs, j’ai reconnu prompte-
ment une très grande différence entre le caraétère de ces têtes & ce-
lui des nôtres, sans qu’aucune inslruction pût me faire découvrir à
quoi précisément tenoît cette différence si manifesse & si frappante,
A