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https://doi.org/10.11588/diglit.25535#0035
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CHAPITRE SECOND.
Sur les caufes phyfiques de la diverfît.é de formes
que présentent les têtes Humaines d'après les
auteurs Anciens & Modernes.
§. r.
Tous les Auteurs de l’Antiquité Hérodote, Hippocrate, Suidas,
Arijlote , Pline, Pomponius Mêla, &c. d’après leur exemple tous ceux
des temps postérieurs, qui fe sont rendus les plus célébrés comme Czrr-
Vefale, Schenck & parmi ceux de nos jours les Plaller, les Bujfon
s’accordent animement à dire sur la foi d’un très grand nombre de Voya-
geurs , que si la différence des traits du visage chez les différents peuples
dépend de la nature du climat, elle ne dépend pas moins des impres-
sions de l’art, impresiions qui à force de se perpétuer ont enfin été
adoptées par la Nature. 11 y a déjà beaucoup d’années que j’ai démontré
tout le contraire dans ma Dilsertation couronnée par la Société des Scien-
ces de Haarlem, fur la meilleure inflitution Phyflque des Enfants à
la page 374 des Mémoires de cette Société Tom. VII. Dissert, I.
L’absurdité de cette asiertion non seulement se démontre dans tout l’ex-
,posé de cet ouvrage, maïs doit sauter aux yeux de quiconque voudra
bien résséchir que ce n’efl: pas le néz qui a été enfonçé & applati chez
les Nègres, maïs que la mâcheoire étant plus prominente que chez
nous, ilnepouvoît y avoir un nez d’une grandeur considèrabJe & quand
même cette forme dépendroît des impreffîons de l’art, comment ex-
pliquerons nous la largeur des macheoires ? La grosseur des Lèvres ? &c.
Je n’ai pas été allez hardi toute fois pour m’élever formellement contre
CHAPITRE SECOND.
Sur les caufes phyfiques de la diverfît.é de formes
que présentent les têtes Humaines d'après les
auteurs Anciens & Modernes.
§. r.
Tous les Auteurs de l’Antiquité Hérodote, Hippocrate, Suidas,
Arijlote , Pline, Pomponius Mêla, &c. d’après leur exemple tous ceux
des temps postérieurs, qui fe sont rendus les plus célébrés comme Czrr-
Vefale, Schenck & parmi ceux de nos jours les Plaller, les Bujfon
s’accordent animement à dire sur la foi d’un très grand nombre de Voya-
geurs , que si la différence des traits du visage chez les différents peuples
dépend de la nature du climat, elle ne dépend pas moins des impres-
sions de l’art, impresiions qui à force de se perpétuer ont enfin été
adoptées par la Nature. 11 y a déjà beaucoup d’années que j’ai démontré
tout le contraire dans ma Dilsertation couronnée par la Société des Scien-
ces de Haarlem, fur la meilleure inflitution Phyflque des Enfants à
la page 374 des Mémoires de cette Société Tom. VII. Dissert, I.
L’absurdité de cette asiertion non seulement se démontre dans tout l’ex-
,posé de cet ouvrage, maïs doit sauter aux yeux de quiconque voudra
bien résséchir que ce n’efl: pas le néz qui a été enfonçé & applati chez
les Nègres, maïs que la mâcheoire étant plus prominente que chez
nous, ilnepouvoît y avoir un nez d’une grandeur considèrabJe & quand
même cette forme dépendroît des impreffîons de l’art, comment ex-
pliquerons nous la largeur des macheoires ? La grosseur des Lèvres ? &c.
Je n’ai pas été allez hardi toute fois pour m’élever formellement contre