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De l'autre côté de Dougga, l'aspect de la contrée est tout
différent. C'est un vaste plateau d'une altitude supérieure
aux plaines voisines, profondément découpé par trois rivières
abondantes en eau : l'oued Arko, l'oued Melah, et l'oued
Arrnoucba.

Sur les flancs des croupes et des pics qui le dominent,
dans ses nombreux vallons, jaillissent des sources limpides
et fraîcbes.

Les céréales, sur les mamelons qui séparent lesruisselets,
les prairies (1) ou les vergers dans les vallées et au voisinage
des sources, les oliviers sur les parties rocbeuses couvraient
ses ondulations de leur verdure.

C'était bien, on le voit, le pays des saltus, c'est-à-dire
celui auquel s'appliquait le document d'Aïn Ouassel.

On rencontre à cbaque pas les restes de bourgs importants,
les ruines de temples comme ceux d'elBouïa, de Chett.
d'Henchir Soiissa, les tours à demi écroulées de castella,
les traces d'aqueducs et de jyressoirs.

SiUci Maius doit sa naissance à des considérations d'ordre
militaire, le développement qu'elle a acquis ultérieurement
lui vient de la richesse de la vallée dont elle ferme l'entrée.

Ici encore la fertilité du sol nous est attestée par plusieurs
monuments élevés à Cérès. J'en ai, pour mon compte,
rencontré deux: l'inscription n° 517 et le bas-relief d'Aïn
Sneub qui présente des ornements ayant fort probablement
trait au culte d'une divinité protectrice des produits du sol.

En outre des végétaux qui servaient à assurer l'alimen-
tation d'une nombreuse population agricole, les forêts
de chênes, d'oliviers sauvages et d'autres essences, dont
j'ai rencontré les descendants rabougris, produisaient en
abondance le bois de construction et de chauffage.

L'altitude relativement grande de la contrée, les vents

(1) De là sans doute le nom libyen de ïliugga : les herbages.
 
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