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Le charivari — 13.1844

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Novembre (No. 305-334)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17365#1252
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TREIZIÈME ANNÉE.—;N° 318.

Publiant chaque jour un nouveau dessin en Hthograph»,

OU GRAVURES , ET VIGNETTES SUR BOIS.

La colloi^ion complète d« la nouvelle série, du <er ja»
vier I83S au 31 déc. 1843, 13 vol. Prix. 390 fr, »

Chaque volume........................ 30 »

Un numéro isolé avec lithographie. .. » S0«.

On reçoit en paiement des abonnemens, les rnan-
ijats à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effet»
sur les maisons du Italique de Paris. — Tout ce qw
concerne le Journal doit Être adressé (franco) au IS
recteur. — Les lettres non affranchies seront rigou-
i eusenient refusées.

Des Français n'avait droit d'attendre
Que. la corde, au moins le bâton.
Mais Peel prononce une parole ;
Et c'est nous qui patrons les plats.

Gloire aux fronts bas,

Aux ventres gras !
Guizot indemnise le drôle...
On vit de honte, on n'en meurt pas.

Pendant quatre ans, peuple^e France,
C'est ainsi qu'on te gouverna.
Un tel passé donne espérance ;
Chantons ensemble un Hosannal-
Certes, Guizot, l'homme superbe,
A l'air si rogue, au cœur si bas,

—Gloire aux fronts pï<îft,

Aux ventres gras ! —
Confirme à jamais le proverbe :
On vit de honte, on n'en meurt pas.

Tj. DE h.

SIX SOUS-

Ceci est une histoire d'hier. Elle
n'est pas vraisemblable, en consé-
quence nous la croyons.

C'était un jour de pluie. Un gros
nuage, gris comme une bouteille,
sombre comme un prologue, s'ar-
rêta juste au-dessus delà maison do-
rée, au coin de la rue Laffitte, et cre-
va. C'était son droit ; mais ce nuage
en abusa.

En ce moment un monsieur passait
sur le trottoir. Trempé comme un
bouillon hollandais, il cherche une voi-
ture et ne voit que des ruisseaux. Les portes cochères
s'emplissent de gens mouillés; le monsieur hésite un
instant, aperçoit un omnibus, s'élance et disparaît
dans la machine, humide comme un triton. C'était
moins un homme qu'un canard.

Le véhicule poursuit son chemin, et le monsieur,
blotti entre un tweed et une pelisse, se sèche comme
il peut.

Cependant le grain passe, la pluie s'arrête et l'om-
nibus arrive dans la rue Richelieu en face de la
Bourse.

Le monsieur fait un signe de la main au conduc-
teur, se lève et veut descendre.

« Et mes six sous? demande l'homme au collet
brodé.

■—Fos six sous!... Ah !'c'est jiste... ch'oupliais! »
Le mon.•îeur enfonce ses mains dans ses poches,
cherche, tàte et ne trouve rien.

« Voyons, finissons-en ! répète l'homme

— Parpleu!... che fondrais pien..
frepas de monnaie.

— Vous êtes un farceur.

— Troie ! je souis montkieur te Rotjgtchl

— Connais pas 1... Mes six sous ! »

Au nom de l'illustre banquier, aux cris du con-
ducteur, les voyageurs se tournent. On regarde, on
chuchotte, on sourit.

« Fa-t-en au liaple 1 s'écrie le [banquier. On m'at-
tend à la Pourse... j'y foie. Foilà mon carte.

— Mes six sous ! »

M. de Rothschild s'exaspère ; le conducteur tient
bon, et l'instant est proche où le plus riche banquier
du monde va descendre au violon, faute de trente
centimes.

« Pantit ! s'écrie le banquier furibond... Che man-
que un suberbe avaire!... Je n'avre qu'un million...
rentez-moi mon monnaie. »

Et le voilà qui lire, moitié riant, moitié furieux,
un coupon de cinquante mille francs de rentes en
cinq pour cent de son portefeuille, et le présente au
conducteur.

Celui-ci ouvre de grands yeux, lorsque dans ce
moment passe un agent de change.

« Eh ! mon ami! s'écrie M. de Rothschild, je suis
brisonnier bour tettes... Brêtez-moi six sous. »

M. T....s se tourne, voit le capitaliste, se préci-
pite et jette cinq francs dans la main du conducteur.

« Ah! diable ! murmure celui-ci, il paraît que c'est
un particulier cossu.»

A l'instant, pris d'un remords soudain, il se pen-
che vers M. de Rothschild :

« Si monsieur avait besoin de dix francs, je les
lui prêterais bien. »

Quarante jeunes avocats viennent de prêter
serment ès mains de M. Séguier. C'est bien le cas de
rappeler le proverbe : « On ne prête qu'aux riches. »

Illustrations contemporaines.
POMARÉ.

ettons un moment .a p
litique à l'écart : il s'ag
delà reine de Mabille et
non de la reine de Taïti.
La première a plus de
jlPritchards que la seconde.

Pomaré a eu d'abord,
dans ses États de Mabille
et du Ranelagh, les char-
mes de l'enthousiasme im-
possible à décrire ; puis elle a conquis les honneurs
feuilleton ; plus tard il a circulé sur elle une chan-
qu'on attribue au préfet le plus gai de France ;
pn cette notabilité improvisée vient de recevoir la
sécration du livre. Il est vrai qu'une réputation
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