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Le charivari — 14.1845

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Mars (No. 60-90)
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SAMEDI t* MARS 1845- • ^ ■ . , QUATORZIÈME ANNÉE. - N° «0,

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eîqag o >; Trois mois.................•• 15 fr- Iw^^*^ vier 4838 su si déc. 18*3,48 vol. Prix. 390 fr.

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-■S .g (l, 1 „» c , .„JilT jn journal, chez es Correspondans, les Li- ^^^S^S^BBBSBSI^ WmÊK/vM\ ir lM ^«M RL 1 SI ' ,. , t, ■ ™, .

reaux au jounwi, r c^^SHfflHi JèËmÊÊÊ&JmI fl / iffla ^^&;T<oP™"4b^, fur les maisons de Banque de Pans. — Tout ce oui

hraires les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- , .«^^SlB^^SHm ^SKPS^M/i^-r-^C—Sr^» > < , 4 ., a, A A„ , r"

Maires. ie» m , „' ■ „,.....r, jMm„I.a„„.i„, - ? ^r^3SsS^^^^^sfsSc^ ImMIÊmWÊÊm ^w^&h. concerne le Journal doit être adressé (franco) an M*

.r.ontutinn rte nru chez es Directeurs des messageries ; <--^W^.^^ ^^^BP"^=:;ss=t^iraœ^!K^^^â/>i^fe!v X*, „ . ^i-^m

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LA LIGNE MOITE EST LA PLIS

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E croyais avoir appris dans ma jeu-
nesse la géométrie; mais Euclide,
* S a-"»» o"' AÊ ;^^^>Euler, Lalande et Poisson ne sont
W^J. que des ignorans auprès de MM. Guizot,
ttmf? Eulchiron, Hartmann (feu tambour-major
a <S « % p » J teA de la garde) et Raguet-Lépine. Le système
s §.= w »Mhconservateur a changé la vaine théorie des

g -o-f'-a'0» I ^^^iquatre académiciens susnommés; je dis
h .SP gc' quatre, car si Euclide n'a pas été membre

de l'Académie des sciences, c'est que ce corps savant
n'élait pas encore en usage de son temps.

Ainsi, lorsque, placé près de l'obélisque, je me de-
mandais quel chemin me conduirait le plus directe-
ment à l'arc de triomphe de l'Etoile, je consultais
mes auteurs, et je me répondais qu'il fallait suivre
l'avenue des Champs-Elysées. Un jour même je pris
un cabriolet, et le cocher, qui ne connaissait aucune
espèce d'auteurs, prit cette même route avec la plus
grande naïveté. Eh bien ! le cocher et moi étions dans
une voie complètement fausse ; cela tenait à ce que

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p ;« o<2 tt-SS; mon automédon ne lisait pas la Revue des Deux

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Mondes, et à ce que je me prive fréquemment de
a ^ S eï « gœ'l) l'absorption du Journal des Débats. Si nous eussions
I «Iw S Sa été imbus des plus légers principes constitutionnels,
£ c? £ w Z ë o'|J nous aurions pris le quai, traversé Passy et Auteuil,
f, j2 = g | f .S c ='• Passé le Pont de Saint-Cloud, visité Puteaux, entrevu
«® Jo'.jft,©-?! Keuilly et atteint l'arc de l'Etoile par la ligne la plus
= « § 5 °„i b'sI . courte, c'est-à-dire par la courbe.
^ .2 J d i *"'| £ j'Î Cette V(^rit(-' 8éométrique vient d'être prouvée par
r *" ^ — M. de Laferrière, premier secrétaire de Lago-Ni, no-
® «T.£ - s si lre ambassadeur en Chine. D'Alexandrie à Paris, la
-c| efv'i science lui disait de débarquer à Marseille; mais il
.*r â. "g.£.5î était trop conservateur pour se laisser prendre à un
a | " cg<': axiome de Bezout : il a pris un paquebot anglais, a
tourné l'Espagne et le Portugal, a pris terre à Sou-
thampton, et était à Paris six jours avant qu'il y fût
arrivé s'il était venu par Marseille. Je n'en reviens
pas!

Des esprits chicaneurs diront que c'est la faute de
nos quarantaines exagérées, mesure absurde qui suf-
| ^ | § .§•»! nrait seulement à nous amener la peste à Paris six
jours plutôt, en passant par Southampton ; que la
France sera toujours à la queue des nations dans la
voie du progrès; que, grâce à la persévérance du
système, à la grande politique de M. Guizot et aux
idées conservatrices, les questions d'intérêt national
sont abandonnées pour celles de personnes, de pla-
ces, de faveurs et d'argent; que.... que.... que....
•''irais plutôt par quatre chemins que de suivre ces
gens chagrins qui s'amusent à faire de l'opposition.
•J'aime mieux croire que le Système veut se créer une
géométrie à l'image de sa politique tortueuse, brisée,
sinueuse et courbe.

C'est pourquoi je dirai aux employés, aux élëc-
wws, aux députes et aux secrétaires d'ambassade

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flui ont envie de faire leur chemin le plus vite pos-
sible : Au nom de M. Guizot, ne prenez pas la ligne
droite !

Le manteau d'austérité et de puritanisme dont
s'envoloppe John Bull est depuis longtemps percé à
jour, et le diable sait les choses édifiantes que l'on
aperçoit à travers les trous.

En voici encore une.

En France et dans d'autres contrées monarchiques
on se permet de violer le secret sacré des lettres,
mais du moins on a la pudeur de s'en cacher et de
le nier. En Angleterre, le gomslmement, non content
de pratiquer cette turpitude, l'avoue hautement ; peu
s'en faut qu'il ne s'en vante. C'est que l'Angleterre
est un pays de saints^

Dans une discussion récente de la chambre des
Communes, sir Robert Peel et consorts ont déclaré de
rechef, sans nul embarras, sans la moindre rougeur,
qu'ils ont le droit de descendre à çet infâme moyen
d'espionnage et qu'ils ne renonceront pas à en user.
Ce n'est pas tout. Il a été révélé par cette discussion
que, de temps immémorial, on est dans l'habitude,
de l'autre côté du détroit, de décacheter et de lire
« toutes les correspondances expédiées par la poste
aux ambassadeurs étrangers.» Voilà qui est superla-
tivement loyal et délicat ! Voilà comment la triple
garantie du droit des gens, de l'hospitalité et de l'in-
violabilité épistolaire est respectée par ce gouverne-
ment de Pritchards.

Nous sommes assurés qu'on fait une exception en
faveur de la correspondance diplomatique de M.
Guizot. En effet, pour connaître les idées et les pro-
jets de ce soi-disant ministre français, les ministres
britanniques n'ont pas besoin de recourir au cabi-
net noir, il leur suffirait de s"în;erroger eux-mêmes.
M. Guizot ne peut jamais agir ou penser autrement
qu'un Anglais.

Sir Robert Peel s'est excusé de la violation du
secret des lettres sur la nécessité de multiplier sa
surveillance. Il paraît que cette surveillance suit la
progression arithmétique : elle se multiplie par les
facteurs.

Malheureusement ce mode d'espionnage bri-
tannique est depuis longtemps u«ité en France. Le
coq gaulois est assez lèche pour s'attaquer à nos pou-
lets.

VENEUR ET MUSICIEN.

n n'avait eu depuis
longtemps aucune
nouvelle de Listz,
du grand Listz.
Qu'était-il devenu ?
Où était le sublime
artiste? Le czar l'a-
vait-il appelé à Pé-
tersbourg pour y
combler le videlais-
sé par le départ de
Mme» Esther et Pa-
ge ? S'ctait-il enfui
en Amérique, dans
dansla direction du
Meschacébé, avec
l'intention de disputer le prix de symphonie à la
grande cataracte? Ou bien, retiré dans quelque
vallée des Alpes, se livrait-il à composition d'unu re-
ligion nouvelle à quatre mains, pour piano, avec des
bémols à la clef ?

On faisait courir le bruit qu'ayant vu, comme
Sumson, sa chevelure coupée par une Dalila proven-
çale, il attendait pour se montrer que les traces de
cet acte de vandalisme eussent disparu et que sa che-
velure eût repris des proportions artistiques.

D'aucuns affirmaient qu'ayant rencontré dans ses
voyages la fameuse araignée mélomane regardée jus-
qu'ici comme fabuleuse, il l'avait épousée et passait
la lune de miel avec elle, dans une tour ruinée des
montagnes de Bohême, à l'angle d'un plafond.

Tous ces bruits étaient également éloignés de la vé-
rité. Le grand Liszt n'a pas épousé l'araignée mélo-
mane. On vient de le retrouver, toujours célibataire,
non loin de Nice, dans une maison de campagne ap-
partenant à un dilettante allemand qui faisait des
bassesses pour une sonate et qui retient chez lui, de
force, tous les virtuoses en état de pérégrination
dans le pays.

Il paraît que, dans cet asile champêtre, Liszt, su-
bissant l'influence des forêts voisines, est devenu
l'homme de la nature primitive ou primordiale,
comme dirait M. Ballanche. A l'exemple des premiers
habitans de la terre forcés de lutter contre les ani-
maux sauvages pour conquérir sur eux le beefteack
d'une civilisation encore peu avancée, le grand pia-
niste part dès l'aurore, afin de pourchasser les hôtes
des bois. Il dédaigne le lièvre et le renard : on ne le
voit se colleter qu'avec le sanglier et le loup.

L'arc, la fronde, le javelot ne sont pour lui que
des armes très secondaires ; il se sert d'un petit pia-
no de poche avec lequel il surpasse en adresse les
plus habiles tireurs du club des pigeons.

Aussitôt que le loup ou le sanglier paraît, Listz
commence par le charmer au moyen de la fameuse
ronde fantastique du Sabbat;exccutce avec la vigueur
 
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