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Le charivari — 14.1845

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Avril (No. 91-120)
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MARDI 1CT AVRIL 1845

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On reçoit en paiement des abonnemens, les ma»

rm t'abonne,pour la France et l'Etranger, aux bn- l^^§teC^MBHP"JSSBSÊU^S^l-tfM^ H^n||HI|1t}f^ dats a vue sur le '->ésor el sur la Poste, et les effets

x du journal, chez les Correspondant, les U- «SS§î§|x '->V/Ml If/J^k r^^'_njPWPnL sur les maisons de Banque de Paris. — Tout ce qui

traire» le» Directi^ur» de poste, et, sant aucuneaug- <^*s^~^^feH"Ê^SllÉgllMftiaMl J^K/œ: concerne le Journal doit être adressé (franco) an ».

«nUlion de prix, *ei les Directeur» de» metsageriei ; <~ -^^^^^ë^^^l^^Ba|^^//j^^^ recteur. - Les lettrée non afitruobiee Hront ngs».

rt pour 1» Belgique. che« Julei Génuet, libraire,ru. —^IUaC_»ii^^^S-jr^ reu»ement refueéee.

CE QUI NOUS PEND A L'OREILLE EMBASTILLÉE.

Le ministère du 29 octo-
bre veut armer les bastilles :
il est bon de faire connaî-
tre l'opinion de M. Guizot
sur la manière de s'en ser-
vir.

Voici ce qu'il disait, le 4
janvier 1834, relativement
•• aux bastilles lyonnaises, et
ce qui doit évidemment s'appliquer à forliori aux
Canohvifl.es parisiens.

« S'il arrivait qu'un de ce? grands désordres qui
ï surviennent quelquefois au milieu des pays les
» mieux gouvernés; s'il arrivait, dis-je, qu'ungrand
» désordre éclatât dans la ville de Lyon, comme ce-
» lui qui a éclaté au mois de novembre 183i, et que
» /es forts délacliés, aujourd'hui construits autour
» de Lyon, servissent à réprimer ces désordres (vous
» voyez (jne je ne redoute aucune supposition, que je
» parle de tout avec une entière sincérité); je dis donc
» que si lei forts détachés construits à Lyon eussent
» servi à réprimer le déplorable désordre qui a eu
» |ieu dans cette ville, c'i:ut été us bien et pour la
» population de Lyon et pour la France tout en-
» lière. » (Moniteur du 5 janvier 1834.)

« C'est autour et au bénéfice de la politique suivie
depuis dix ans, que nous voulons élever les fortifica-
tions... La presse, la garde nationale, les électeurs et'
les joriificalions tourneront contre eux (les brouil-
lons). » (Le même guizot, Moniteur
du 25 janvier 1841.)
Est-ce clair? M. Guizot n'hésiterait pas, le cas é-
chéant, à agir vis-à-vis de la population parisienne
de môme qu'à l'égard de la population lyonnaise,
cest-à-ilire à la bombarder pour son bien.

Les fortifications de Paris ayant été élevées autour
et au bénéfice de la politique suivie depuis dix ans,
les brouillons, autrement dit les citoyens qui ne sont
pas enchantés de cette politique; sont prévenus que

les mortiers-monstres demandés tourneront contre
eux.

M. Guizot est d'avis qne,Iorsquc des môcontens se
plaignent, la mitraille est un calmant souverain, et
que rien ne saurait fermer plus sûrement la bouche
qu un boulet de 48: • .

C'est donc à bon escient que Paris s'émeut à cette
^ure, que des pétitions se signent, que partout la
jeMsiaiice légale s'organise contre l'armement. Les
prisions savent dès à présent à quoi s'en tenir, et
«ton»sagement de ne pus attendre que les iut n-
r ,0lls,de;i auteurs du projet soient éclairées par la
'«miere des canons.

I y Ou nous dit que l'enceinte continue a 94 fronts
ei «M forts détachés 93, total 187 fronts, non

VARI.

compris, bien entendu, l'énorme front des embastil-
leurs, qui viennent nous demander 18 millions pour
être à même denous canonner si l'envie venait à leur
en prendre.

De mauvais plaisans prétendent qu'avec sa
demande d'armement des bastilles, le Système n'a
d'autre but que de s'assurer l'avantage dans ses
querelles théologiques avec les évêques. Il voudrait
prouver qu'il est de première force sur le droit-
canon.

Le jour même où le ministère présentait aux
chambres la loi d'armement des fortifications,les mai-
res de Passy, de Neuilly, de Boulogne et d'Auleuil
prenaient simultanément un arrêté pour défendre de
fumer dans le bois de L5oulogne,traversépar l'enceinte
Puisqu'dn prend de telles mesures contre la pipe, es-
pérons qu'on en prendra aussi contre les canons.

Ott défend le cigare là où l'on veut mettre des
pièces de trente-six. C'est une autre manière de faire
fumer.

II n'y a pas de fumée sans feu, dit le prover-
be.PourVu que l'histoire ne dise pas du bois de Bou-
logne où l'on ne fumera plus : « Il y a du feu sans
fumée.

FASTES
de la diplomatie du Jaste-nilieu.

i.

m JUSTICE AT.MIÉSPE.

Il y a un

Dieu, et le
ba ro mètre
est son ora-
ûle;cette ma-
xime pour-
rait être de
M. Arago ,
mais elle Cet
de moi.
J M. le comte
jBresson, no-
tre..... par-
don , j'ou-
=r-bIi ais que
mes moyens
ne me per-
mettent pas

défaire partielle la France légale... l'ambassadeur
du roi des Français légaux à Madrid, fait à son pos-

te plus de courlisanerie que de diplomatie. Après
cela, chacun consulte ses capacités et s'occupe de ce
à quoi il est le plus propre. Or la conduite de M.
Guizot à Londres, les gestes de M. Pichon àMontévi-
déo, la correspondance-Jarnac et le voyage trans-py-
rénéen de M. Salvandy sont là pour prouver que la
diplomatie n'est pas le fort du Système. C'est pour-
quoi il abuse de la courbette avec les puissans et il se
borne à la rodomontade avec les faibles ; c'est plus
facile et moins dangereux.

Donc M. Bresson vient de suivre la procession du
jour de Pâques ; il a assisté à toutes les cérémonies
d'usage; il s'est maintenu constamment le plus près
possible de la reine, à la place d'honneur. C'est une
place à laquelle la France avait bien droit, car nos
porteurs de coupons espagnols ont payé cette place
un peu plus cher qu'au bureau.

Ce digne M. Bresson est resté.à quatre centimè-
tres de la jeune reine, et plusieurs fois il lui est ar-
rivé de lui donner la main pour franchir les ruisseaux;
la royauté espagnole, ce jour-là, pataugeait au pro-
pre dans la crotte, ce. qui ne lui arrive ordinaire-
ment qu'au figuré.

Car, et ceci justifie monexorde, la correspondan-
ce ajoute à celle nouvelle : « L'ambassadeur a ac-
» compagnéla reine aux.diverses stations; le temps
» n'a pas favorisé la dévotion ; il a plu et neigé toute
» la journée. »

Nous l'avons dit souvent,et le baromètre le confir-
me : la politique conservatrice ne saurait faire de
stations que dans la boue.

II.

UN ROLE DIPLOMATIQUE,

\Voici qui est biiB
plusglorieux encore pour
la France que l'attituuo
pascaletic M. Bresson.

On joue quelquefois
la comédie chez le prin-
ce roxal de Hollande, —
comédie d'amatfcûrs,bie;h
entendu, et que j'appi !»
lerais comédie bourgeoi-
se si e|le n'avait pour at-
teins la fine fleur de la
noblesse europée n n e.

Tout est noble dans celte troupe, à la différence des
troupes ordinaires qui n'ont, en général, que des
pères nobles.

C'est surtout dans le corps diplomatique que se
recrutent les comédiens du prince royal. Delà diplo-
matie à la comédie il n'y a que la main.

11 va sans dire qu'on joue exclusivement des piè-
ces françaises. Ou rend partout à notre littérature
un hommage qu'on refuse à notre gouvernement.
 
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