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Le charivari — 14.1845

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Mai (No. 121-151)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17624#0480
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UB C'JtlASIWAttl.

dames habillées de soie et de satin ne voudront I chie quand ils siègent clans

ses conseils ; également En un mot il a ap-

dangereux pour elle et pour puyé de sa boule toutes
le pays quand ils redevien- les mesures proposées
nent simples citoyens. Il par le Vingt-Neuf-Oc-
faut le dire, ils sont un tobre, et il est un des
obstacle au jeu libre d'un plus ardens souteneurs
gouvernement représenta- des hommes et du sys-
tif. Vainement M. 0. Bar- tème qu'il réprouvait,
rot a ouvert les bras à M.
Gukot. On ne croit plus
aux conversions; aujour-
d'hui, cjiàconque change de
religion est un renégat. «

Frappés de ce brusque revirement, la plupart des
collègues de M. Peltreau Villeneuve ne l'appellent
plus que Peltreau peau neuve.

Le National traite aujourd'hui, dans le môme
sens que nous, la question de la liberté des cultes, il
combat la nécessité de l'autorisation préalable si
obstinément revendiquée par M. Martin (du Nord).

, ,., , , . > , . . , I Sa thèse est heureusement résumée par ces mots :

s exhiber qu a ce bal ; quant a la jeunesse non dorée .„..-,.- , .

des écoles, il est certain qu'elle n'y paraîtra jamais. | « Si 1 on ne peut exercer un droit que moyennant

autorisation, le droit est dans celui qui autorise et
non dans celui qui l'exerce. »

Il fut un temps où les journaux avaient aussi be-
soin, pour s'établir, d'une autorisation préalable. Si
l'autorisation préalable ne gêne pas la liberté des
cultes, elle ne gênait donc pas la liberté de la presse?
Et cependant quand on a voulu affranchir la presse,
le premier acte a été d'effacer l'autorisation préala-
ble. De même il faut la raturer si l'on veut réelle-
ment émanciper les cultes.

Les spectateurs y perdront plus encore que la jeu-
nesse non dorée.

nous pourrions citer les titres des pièces éphémères
pour la plupart qu'il est parvenu à faire représen-
ter avec plus ou moins de bonheur en l'absence de
son patron providentiel. Mais voici revenir M. Scri-
be qui lui tend la main, et soudain il se retrouve aux
premiers rangs.

Nou avons dit que la donnée de Jeanne et Jean-
ncton n'était pas neuve : c'est l'histoire de deux jeu-
nes enfans,—l'une, fille d'une riche famille,—rau.

tre, fille d'un honnête ouvrier qui, dans les malheurs
de l'invasion, les a élevées toutes les deux, sans
que, par une circonstance malheureuse, il puisse sa-
voir laquelle est son sang, laquelle est le sang d'au-
trui. Illes chérit également, et les péripéties de cette
situation intéressante alimentent ce charmant dra-
me d'intérieur dont il serait trop long de vous don-
ner tous les létails.

Ce que nous aimons mieux vous dire, c'est la grâ-
ce, le charme et l'intérêt que M. Scribe a jetés avec
une profusion de millionnaire sur cette donnée déjà
exploitée; c'est le jeu tour à tour plein de bonhomie,
d'énergie et de sensibilité de Numa, qui a été ap-
plaudi avec frénésie ; c'est l'aimable mutinerie, la
finesse et la verve de Mlle Désirée ; c'est, enfin, la dis-
tinction et la décence de MUe Melcy, qui ont valu à
Jeanne et Jeanneton un véritable et légitime succès
' d'enthousiasme.

Théâtre du Gymnase.

Jeanne et Jeannelon, comédie-vaudeville en 2 actes,
par MM. Scribe et Varner.

m DÉPUTÉ SUSCEPTIBLE,

la preuve.

Lorsqu'à été vidé
l'incident suscité pa/-
M.deLangle,un députe'
a crié : « Qui fera tai-
re les journaux? » On
a reconnu l'organe
enchanteur de M. Pel-
treau de Villeneuve.

Or, cet honorable
qui voudrait que les
journaux se tussent,
a ses raisons pour ce-
a. Le petit exposé ci-
« après vous en donnera

Aux élections dernières, Or voici ce qu'a fait
M. Peltreau de Villeneuve le même Peltreau de
disait ce qui suit, dans sa Villeneuve nommé dé-
profession de foi adressée puté par le même collé-
aux électeurs de la Haute- ge devant quoi il for-
Marne : mulait ces belles pro-] Si de pareilles inepties méritaient l'honneur d'une

Ce manteau de métal qu'un souvenir escorte!
Dans le siècle du dieu qui fut Napoléon,
Tout ce qui vit illustre aura son Panthéon,
Du ciel qui vous créa, race auguste et choisie,

Vainement les doctri- testations. réfutation, nous engagerions les plus obstinés scep-

naires se cacheront derrière tiques à comparer les ouvrages des princes du vau-

"!/&^.^".t6^/^S „ J!£el™lllé„?_U mi~ I deville livrés à leurs seules forces avec ceux que le

maître a empreints de son cachet : la différence se-
rait facile à saisir. M. Varner pourrait nous servir
d'exemple. Nous, ne prétendons pas nier le talent de
cet écrivain ; mais quels succès éclatans a-t-il obte-
nus durant tout le temps où M. Scribe s'est tenu é-

Eh bien ! de son tombeau le héros se relève !
Comme pour le combat, il va ceindre le glaive :
Nous allons le revoir, non point pâle et défait,
Mais beau comme l'amour et la gloire l'ont fait.
Aux amis qui viendront heureux de nos conquêtes,
Nous dirons : « C'est Marceau, Français ! levez vos tétei ! i
Et si l'ennemi passe auprès de son berceau,
Nous crierons : « a genoux, étranger, c'tst Marceau ! »

rahsme; leur passé répond nislère doctrinaire,
au pays de leur avenir ; ils

seront toujours ce qu'ils II a voté pour l'in-

ont toujoursété: ar'istocra- demnité Pritchard,
tes au pouvoir, démocrates

quand ils n'y sont plus, Il a voté pour le traité

dangereux pour la monar- du Maroc.

Carillon.

La ville de Chartres vient de donner une leçon de
patriotisme qui, par cela même, est une protestation
énergique contre le ministère de l'étranger.

Une souscription a été ouverte pour élever un
monument au général Marceau, et des amateurs de
la ville ont donné, dimanche dernier, une représen-
iation au bénéfice de cette souscription nationale.
Une apothéose, un tableau militaire et de la musique
exécutée avec un grand ensemble, ont précédé un
drame en trois actes de MM. Lesguillon et Labrous-
se, le Général Marceau, dont le sujet est un épisode
de la vie de l'illustre républicain. Les honneurs delà
soirée ont été pour le prologue en vers, composé
pour la circonstance par M. Lesguillon , e

m. Scribe est un grand alchimiste : sous ses heu- quel il s'est rendu l'interprète des seutimens ae ta

av, i m t nin;™ „„»,* uu t tt™^ ™; ™o ] reuses mains le cuivre dramatique devient or. Avez- commission et de la ville de Chartres.

Chaumifr'e ou Ssez mo mour Le bruta 2 ™»s ™ à l'Ambigu-Comique VOuvrler de m. Frédé- Après avoir avec esprit, réclamé l'indulgence pour

riTpdP^P t?"Tn T brutalest rjc Soulié, les Orphelines d'Anvers de m. Bouchardy, les amateurs qui, ce soir-là, faisaient lesfonctions

j53 io mounr- . et à la Gaite Louise et iouïson de M. Dupeuty ? Si de comédiens, m. Lesguillon retrace en beaux vers la

Agréez, etc. un étudiant en droit yQus ayez ai,gisle & ,a représentation de ces troig Qu_ | vie et ia mort du général. Le public a fréquemment

(de neuvième année.) j vrages ou seulement de l'un d'eux, le sujet traité par j interrompu le lecteur par ses applaudissemens.

m. Scribe n'a pas eu pour vous l'attrait de la nou- Nous citerons quelques vers :

veauté; mais quel charme dans les détails! quelle Les rois n'auront plus seuls pour leur majesté morts
délicatesse de sentimens 1 quelle finesse dans le dia-
logue et dans les couplets I

Soyons justes et ne rendons pas à César ce qui est
à m. Varner. Le choix du sujet ne doit pas être im-
puté à m. Scribe. Quand ce dernier veut se donner 1 Arbitres des combats, rois de la poésie,
la peine de chercher un canevas, il n'a besoin d'ap- j Dominateurs des mers, laboureurs dont le bras
peler personne à son aide pour le broder convena- ] Fait croître la richesse au sein des sols ingrats,
blement, et un seul nom figure sur l'affiche; mais j Vous lm sauvez le corps, vous qui guérissez rama,
quand il lui plait de laisser reposer un moment son j Dans son moule de feu le bronzc Y0US réclam81
imagination fatiguée quoique inépuisable, il met au « Cortége ray°n[iant> astre du souvenir,
service de ses lieutenans son esprit toujours éveillé * LaPatriea™c vous marche dans l'avenir,
et cette habileté qui ne lui fait jamais défaut. f dïmmortalite^toute splendeur suivie,
. . . - . , . .1 Revivra dans la France après l avoir servie.
G est une opinion généralement accréditée parmi '

les collégiens vaudevillistes en herbe et parmi les
commis voyageurs beaux-esprits que m. Scribe se
contente de mettre son visa aux ouvrages joués sous
son nom et qu'il s'engraisse de la substance spiri-
tuelle des malheureux collaborateurs qui lui tombent
sous la main. Ah! comme nous le bénirions, pour
notre part, s'il lui prenait jamais fantaisie de nous
exploiter de la même façon 1

M. Guizot prend un congé sous prétexte qu'il a
besoin de repos. Quand donc nous en laissera-t-on
un peu, à nous qui sommes bien plus fatigués que
lui?

loigné des théâtres dé vaudevilles? C'est à peine si {La suite à la 4e page.)
 
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