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Le charivari — 14.1845

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Juillet (No. 182-212)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17624#0717
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MARDI 1er JUILLET 1845. __—■ t ■ -1 w # QUATORZIÈME ANNEE. —N° 182.

Bureau de !a rédaction et de l'administration, à Paris, r -m „ Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithographie

BUE OC CROISSANT, 16 ( DOTEL COLBERT). À^^^ir- m^—^^&?ÊrÊÊ% ^^^^*t™SWI 1 frjË 0U GRAVURES, El VIGNETTES SUR BOIS.

l'AlllS. D El'ARTESIEN S

Trois mois.................... fr. 18 iï.

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La collection complète de la nouvelle série, du 1er jan-
vier 1838 au 31 déc. 1843, 13 vol. Prix. 390 fr. »
Chaque volume......................... 30

L'n^n........................ 60 72 Û^^^^^^^M^^^^^mK vi^^^^^^W^^^^^^^^Ur^^^^^I' Un numéro isolé avec lithographie...... » 50 c.

Les abonnemens datent des 1" et 16 de chaque mois.

—@888©— t ,/.,»■

On reçoit en paiement des ahonnemens, les man-

On s'abonne, pour la France et l'Etranger, aux bu- ' ~A'ti^mLË lilÊ^^CWÎ^^ WÊ?^Wml ' <ials à vue sur le Trésor et sur la Poste, et le* effet*

reaux du Journal, chez les Correspondons, les Li- s=^tSffKgSBiB^S^ tmHmSm'/M \ ml Ha W^<rW^*tSœ- . ■ a t. j t. • , .

braires, les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- '"^^^HnTilliw'T IrpT^ll F * fPl il -fc^ sllr les maisons de Banque de Paris. — Tout ce qui

mental ion de prix, chez, les Directeurs des messageries; ^ T~<^^^^^^Êkj^^^^^^\W.m^B^^Sir^^^\ Tf^rlJ^ concerne le Journal doit être adressé (franco) au Di-

et, pour la Belgique, chez Jules Géruzet, libraire, rue Z^Jsriv,—^^^^^S^S^^i^^^^SUSÊ^^^^Ê^§^^f^ recteur — I es lettres non affranchie» ipront riann-

deS Eperonniers, 6 ; à Londres, à M. Richard March ^SP^àss—^=^^^^^&^r---^4Ci^^^g>' 1 ecleur- Les leures non aurancûies feront ngoo-

et Comp., 10, Boit-Court, Fleel-&treet. ^^>Wja»»^a^^^r'^sr7~ , —--Ç*r reusement refusées.

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y? Km F

«T4T

D'UN TON IMPERTINENT

qu'il ne faut pas prendre a la lettre.

essieurs nos
ministres ré -
ussissent mal
dans leurs
missives. Ce
sont des hom-
mes de lettres
bien malheu-
reux.

Nous ne di-
sons pas cela
pour M. Sal-
vandy, l'au-
teur d'Alonzo
Il y a quel-
que temps .
M. Guizot é-
crivait à la

diète helvétique, à propos des corps francs, une let-
tre empreinte d'une telle insolence que la diète, où
sur d'autres questions une majorité ne pouvait pas
se former, la déclara unanimement inconvenante et
attentatoire à la souveraineté des cantons. Et d'une.

On comprend que si le Vingt-Neuf-Octobre se
montre une fois brutal vis-à-vis de l'étranger (le pe-
tit et faible étranger s'entend) il doit, pour établir
l'équilibre , commettre une grave impertinence à
l'intérieur. C'est M. Duchàtel qui s'est chargé de four-
nir le pendant à la lettre de M. Guizot.

Le National a publié dernièrement une délibéra-
tion du conseil municipal de Paris relative au Mont-
de Piété. Là dessus grande colère de M. Duchàtel.
La grosse excellence envoie emprunter à M. Guizot
la plume de moineau-rageur avec laquelle il a écrit
à la diète suisse, et de la même encre il écrit, lui
Duchàtel, une lettre foudroyante à M. de Rambu-
teau, qui n'en peut mais. Le ministre dit au préfet
qu'il trouve abusif qu'une délibération du conseil
municipal soit livrée à la presse avant de lui
être communiquée : « J! espère que de pareilles
inconvenances ne se renouvelleront plus et que le
préfet prendra des mesures pour qu'aucun membre
du conseil ne puisse à l'avenir se rendre coupable
d'un pareil manquement. >. M. de Rambuteau a été
si fort affecté de cette lettre qu'il en a manqué un
bal Mabille.

Est-il friand, cet épais Duchàtel 1 il lui faut la pri-
meur des travaux du conseil municipal. La presse
n'est digne de les posséder qu'après qu'il les aura,
lui ministre, flairés et dégustés à loisir. C'est un
mandat public que remplissent les conseillers mu-
nicipaux, ils font les affaires du public, et par con-
séquent ils se doivent avant tout au public... Par-
bleu, la belle raison ! Les mariées du vieux régime

étaient bien, au sortir de l'église, les femmes de
leurs maris et c'est à leurs maris qu'elles se devaient;
et pourtant le seigneur se réservait l'agrément d'exer-
cer un privilège préalable. Eh. bien, ce que réclame
M. Duchàtel sur les délibérations du conseil muni-
cipal, c'est tout simplement un joli droit du sei-
gneur.

En recevant sa lettre, ce pauvre M. de Rambuteau
a été terriblement suffoqué. Cette phrase surtout l'a
tourmenté au-delà de toute expression : « Le préfet
prendra des mesures pour qu'aucun membre du
conseil municipal ne puisse à l'avenir se rendre
coupable d'un pareil manquement. » Quelle mesu-
sure le ministre veat-il donc que je prenne? M. Du-
chàtel, qui est gras et qui doit être plein d'idées,
aurait bien dù ne pas me laisser ce problème à ré-
soudre, à moi qui suis maigre, .d'esprit et de corps !

M. de Rambuteau avait d'abord songé à sommer
chacun des conseillers de jurer sur la tête de leur
épouse ou de leurs enfans de ne jamais communi-
quer les décisions à la presse. Mais il ne pouvait
longtemps s'arrêter à cette idée : en fonctionnaire du
Système, M. le préfet sait trop ce que valent les ser-
mens officiels.

La pensée lui était venue de séquestrer le conseil
comme on séquestre le jury en Angleterre. Le con-
seil aurait délibéré dans une pièce close, avec des
factionnaires aux portes pour empêcher quiconque
de sortir ou d'entrer, et des gardes sous les fenêtres
pour intercepter toute lettre que les indiscrets pour-
raient jeter par la croisée à l'adresse du Siècle ou
du National. Les conseillers travailleraient, mange-
raient et coucheraient ainsi sous les scellés, et on
ne les rendrait à la liberté qu'après que M. Duchà-
tel aurait reçu communication suffisante de leurs

jusqu'à .ce qu'il soit consacré par la loi, il ex-
poserait M. de Rambuteau à figurer à la police cor-
rectionnelle sous la prévention de séquestration ar-
bitraire.

Donc quelle mesure prendre? — Ma foi, M. de
Rambuteau a pris la plus simple : il a communiqué
la lettre au conseil municipal ; puis il s'en est lavé
les mains. Il y avait de quoi.

Quant au conseil municipal, il a fait pour la mis-
sive Duchàtel tout juste ce qu'avait fait la diète hel-
vétique pour la missive Guizot. Il a ri d'abord, puis
haussé les épaules, et en dernier lieu protesté con-
tre cette outrecuidante impertinence. Un membre
voulait que la lettre fût renvoyée à M. Duchàtel ;
mais on a fait remarquer que la communication
n'étant qu'officieuse, il n'y avait pas à répondre, et
l'on a tout simplement renvoyé le papier au cabi-
net.

On le voit, le ministère n'est pas heureux dans
ses communications par écrit. Voilà deux lettres qui
lui ont porté malheur en France comme à l'étranger.
Espérons que, selon l'axiome de l'Évangile, la lettre
le tuera, ce qui serait d'autant plus heureux que
nous ne courrions pas risque de le voir vivifier par
l'esprit.

Hier, les crieurs de canards autorisés par la police
s'en allaient par les rues criant à tue-tête : « Des dé-
tails intéressans sur un particulier qui a vendu sa
femme à la barrière pour une bouteille de vin. » Les
sergens de ville qui circulaient écoutaient avec la
plus grande bienveillance ces|récits édifians. Et si un
journal de département s'avise de publier quelque
article en faveur des travailleurs, ou d'un intérêt
d'administration locale, on s'empresse d'intenter à
ce journal immoral un bon procès pour défaut de
cautionnement.

LES ANNONCES-OMNIBUS.

Les fameuses annonces-omnibus ainsi nom-
mées parce qu'on y paie six sous... la ligne,
* ont fait enfin leur apparition, ce matin, bien
'1 que la grrrrande société n'entre délinitive-
"rnent en possession de ses trois grrrrands
journaux que demain 1er juillet.

Aujourd'hui a eu lieu une sorte de répéti-
tion générale de la chose.

Ainsi on a fait promener dans tout Paris
les voitures destinées à récolter à domicile
les annonces les plus modestes, et en outre
un spécimen de ces mêmes annonces a été inséré à la
travaux.— Plan magnifique; mais par malheur, quatrième page des papiers monopolisés par la so-
 
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