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Le charivari — 14.1845

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Septembre (No. 244-274)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17624#1084
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iXIIAIUVAHi

GARILLOM 1 r.

Les grands journaux annoncent complaisam-
ment que le roi de Hollande vient de conférer la dé-
coration de la couronne de chêne à M. Evariste Bou-
lay-Paty, l'un de nos poètes les plus distingués. Vous
en sériez-vous jamais douté ?

— Nous félicitons ce poète si distingué d'avoir su
faire apprécier si dignement son talent de rimeur
français... en Hollande.

— Un garde-chasse du prince Albert vient de
comparaître devant la justice anglaise pour avoir ex-
cité son chien contre une pauvre femme. On connaît
le proverbe : Tels maîtres, tels valets. Allez vous y
faire mordre !

— Quoique la victime ait été cruellement mordue,
les juges n'ont condamné le coupable qu'à une
amende très légère. Est-ce qu'ils l'ont considéré
comme une fraction d'inviolabilité ?

— En France, du moins, les valets des princes
n'excitent pas les chiens contre ceux qui leur déplai-
sent. Ils se contentent de les faire déchirer par les
journaux ministériels.

— M. Dupin aîné vient de faire devant les agri-
culteurs de l'arrondissement de Clamecy l'éloge des
banques agricoles. Il pouvait en parler savamment.

^^^j::q.UQBitf^uet, son élève, le célèbre pré-
?lbâJQâî't tout^/% banques, surtout la banque

— Ll£$iL|2^e signale avec une indignation
d'ailleurs fort légitime l'emploi d'un nouveau moyen
de corruption parlementaire. Qu'est-ce qu'un de
plus ou de moins sur la quantité?

#% Aujourd'hui au cirque des Champs-Elysées, représenta-
tion extraordinaire au bénéfice de M. North, l'ècuyer améri-
cain. Le Grand tremplin, par Auriol; Jupiter, monté par Mlle
Caroline Loyo, l'Ecossais et la Sylphide par le bénéficiaire
et la jolie Camille Leroux^ Haydée, montée par l'habile M.
Baucher, les Lutteurs anglais, les Mauresques et les Singes.

#% L'institution Mayer, rue Saint-Jacques, 269,
à Paris, si connue par le grand nombre d'élèves
qu'elle a déjà fait admettre aux diverses écoles du
gouvernement, vient d'ouvrir une annexe à Paris,
rue de Montreuil, 33, pour les jeunes enfans qui se
destinent à ces écoles. Dans cette annexe les répéti-
tions sont faites par des professeurs de l'institution
Mayer, et les élèves suivent les cours du collège
Charlemagne.

Le Gérant: iéopold pannieR.

Industrie française.

Qui oserait encore discuter la mode des châles, contester
leur supériorité complète sur toutes les inventions par les-

quelles on a tenté de les remplacer? le châle est nalural' ■
français et par la mode et par la fabrication. En vain la Graîf
do-Bretagne essaie-t-elle de faire concurrence à nos manuf
tures dans ses grandes fabriques de Paisley et de Glascow

i

le fini du travail, par la richesse, l'élégance et l'har"-

Ecosse, de Norwick en Angleterre : Paris et Lyon produisïm
toujours des châles â aussi bon marché, et bien "supérieurs
le fini du travail, par la richesse, l'élégance et l'harmonie M
desseins.

Ce qui surtout contribue à établir en France, et à P
qu'ailleurs, les produits de nos fabriques à si bas prix,

Ce qui surtout contribue à établir en France , et à Paris ni
_ ['ailleurs, les produits de nos fabriques à si bas prix, c'est 1
modique bénéfice dont se contentent quelques unes des «n
des maisons de commerce, entr'autres la maison du GrnTï
Colbert, où toutes les par lies sont traitées avec tant de soins >
d'intelligence, et où les cachemires carrés français îieseve
dent que 38 fr., prix égal à celui de fabrique.

Des châles longs, d'une magnificence vraiment surprenant
ne sont pas marqués au Grand-Colbert plus de 83 fr. Ce m!
laisse à peine 1 ou 2 francs de bénéfice, "' ™'

Aucune maison de gros ou de détail n'a vendu jusqu'à
jour à des prix aussi réduits. Ce bon marché est la coin'
quence du système adopté au Grand-Colbert. Là, toutes if
marchandises s'y achètent au comptant et par très fortes na
ties, et le bénéfice est basé sur la grande quantité d'affafr
qui s'y traitent chaque jour, et qui permet de renouveler sans
cesse les assortimens. 8
En adoptant cette voie, le Grand-Colbert atteint un don
ble but, celui d'augmenter sensiblement sa clientèle et de faim
prévaloir notre industrie nationale. ' e

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tes sous des noms divers, provenant toutes du règne animal, on revient au
point de départ : la pate de guimauve. On a compris que ce végétal, adou-
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