DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.41977#0105
CATALOGUE.
99
[213f-214]
On sait que Watteau, dans une lettre à JuIIienne
en date du 2 sept. 1720, fait allusion à ce tableau,
auquel il travaillait alors (voir à ce propos, P. AI-
fassa, l’Enseigne de Gersaint, op. cit., p. 7).
En citant cette gravure, Mariette ajoute que la
peinture est dans le cabinet de M. Racine du Jon-
quoy, à qui il donne ïe titre de Conseiller au Parle-
ment.
Mariette fait ici une confusion & prend le père
pour ïe fils. Jean-Baptiste Racine du Jonquoy,
maître d’hôtel de Charles, duc de Berry, puis tréso-
rier des ponts & chaussées (1723 ), était le troisième
des cinq enfants de Michel Racine, secrétaire du
Roi, conseiller au Parlement & receveur des finances
de la généralité d’Alençon (1035-1732), — le même
qui figure sur la liste des traitants, taxés en 1716
(Buvat, Journal de la Régence, op. cit., t. I, p. 224).
J.-B. Racine du Jonquoy, qui avait épousé, en
1724, la fille du fermier général Le Monnier, eut,
après la mort de son père (1732), la survivance de
la charge de receveur général des finances pour la
généralité d’Alençon, mais il ne fut jamais conseiller
au Parlement (E)ép. des Mss de la B. N., Pièces ori-
ginales, mss 2.42.1, & Dossiers bleus, mss 553).
C’est à lui que fait allusion le duc de Luynes
quand il parle, dans ses mémoires, à la date du 5 févr.
1745, du mariage de J.-L. Georges de Clermont
d’Amboise «avecM116 du Jonquoy, fille d’un homme
dans les affaires«, & c’est lui, d’après l’inscription de
l’estampe, & non le conseiller au Parlement, qui
était possesseur du Rendcp-vous de chasse en 1731.
Chose curieuse à noter pour l’histoire des derniers
mois de la vie de Watteau, Racine du Jonquoy, qua-
lifié de maître d’hôtel de S. A. R. la duchesse de
Berry, achète en 1720, au prix de 4i5-ooo 1., le
domaine & château de Plaisance, paroisse de Nogent-
sur-Marne, qu’il revend, en novembre 1721, au
financier Joseph Pâris-Duverney (Ant. Dufournet,
Nogent-sur-AEarne; 1914? P- 125-126).
On trouve une Halte de chasseurs dans ïe catai.
d’une vente anonyme faite à Douai, le 7 juill. 1 772
(n° 36; T., 21 po. X 29 po.; sans description).
— Vente de M*** [de Vaudreuil] (Paris, 26 nov.
1787, n° 59; T., 4 P* X 6 p., avec un pendant,
qu on a cru d’abord être les Amusements champêtres ;
[voir plus haut, n° 126 de notre catai.]), à Le Brun;
— vente Le Brun (Paris, 11 avril 1791, n° 196;
ibid., avec son pendant, & l’indication de la prove-
nance Vaudreuil), retiré; — vente *** [Montalot]
(Paris, 19 juill. 1 802, n° 172 ; T., 1 m. 1 6 x 1 m.95;
avec son pendant & l’indic. des titres sous lesquels
ils sont gravés : Retour de chasse [sic pour Rendez-vous
de chasse\ & Amusements champêtres [ce qui est faux] ) ;
— vente Emler (Paris, 27 déc. 1809, n° 37;T.,
48 po. x 71 po. ; indic. des mêmes grav. & de la pro-
venance Montalot); — coll. du cardinal Fesch (catai.
1 8 2 7, n° 1 8 2 8 , avec son pendant ) ; — vente du car-
dinal Fesch (Rome, 17 mars 1845, n° 4h> vendu
avec son pendant, n° 45 3 ; T., 4 P* X 6p.), achetés
par Horsin-Déon, qui les revendit au Cte de Morny;
— à la vente du Cte de Morny du 24 mai 1852, la
peinture intitulée Repos de chasse, qui passe seule en
vente (n° 30; T., sans dim.; provenance Fèsch &
gravure indiquées) est cataloguée sous un titre
inexaél; il s’agit de celle dite précédemment A?nuse-
ments champêtres, alors achetée par Lord Hertford &
aujourd’hui à la Galerie Wallace; — l’autre peinture
reste dans la coll. de Morny jusqu’à la mort de celui-ci
& passe à la vente du duc de Morny du 3 1 mars 1865
(n° 1 12 : Rendep-vous de chasse, seul; T., 1 in.25
X 1 m. 90; coll. Racine du Jonquoy & coll. du car-
dinal Fesch), acheté également par Lord Hertford,
Aujourd’hui : Londres, Galerie Wallace (catai.
1920, n° 4i 6).
213a. — ALorning Amusement.
La même composition, gravée au pointillé dans
un ovale en largeur par W. Blake. — L’ovale seul,
sans le filet qui l’entoure : 0,248 x 0,298.
Le long de l’ovale, en bas, à g. : Watteau pinx1;
— & à dr. : W. Blake sculp\
Marge infi, le titre : Morning Amusement |
From an Original Piêlure in the Colle dion ofA4' A. Adas-
kins [sic].
En bas : Pubd August 1 oth 1782, by Thos ALack-
lin, N° y p. Fie et Sfreet.
Cette composition a pour pendant les Champs
Elysées, sous le titre de Evening Amusement (voirie
n° 133 a). Toutes les deux ont sans doute été gra-
vées d’après une répétition des tableaux originaux
qui se trouvait en Angleterre à la fin du xviii0 siècle.
«14(89). —LA SULTANE.
Tirée sur la même feuille que la suivante, & à g.
— Au t. c. : 0,250 X 0,193.
A. Watteau pinxit. — B. Audran Sculp.
Chez la Vve de F. Chereau & chez Surugue.
Le cuivre figure à l’invent. Chereau de 1755
& aux catai. Chereau de 1 770 & de 1 778.
Le tableau original, d’après l’estampe : Tiré du
Cabinet de A4r de JuIIienne.
Ne faisait plus partie de la coll. JuIIienne en 175 6,
date vers laquelle fut dressé un catalogue manuscrit,
illustré de dessins, des peintures appartenant à cet
amateur (coll. M. Fenaille).
13.
99
[213f-214]
On sait que Watteau, dans une lettre à JuIIienne
en date du 2 sept. 1720, fait allusion à ce tableau,
auquel il travaillait alors (voir à ce propos, P. AI-
fassa, l’Enseigne de Gersaint, op. cit., p. 7).
En citant cette gravure, Mariette ajoute que la
peinture est dans le cabinet de M. Racine du Jon-
quoy, à qui il donne ïe titre de Conseiller au Parle-
ment.
Mariette fait ici une confusion & prend le père
pour ïe fils. Jean-Baptiste Racine du Jonquoy,
maître d’hôtel de Charles, duc de Berry, puis tréso-
rier des ponts & chaussées (1723 ), était le troisième
des cinq enfants de Michel Racine, secrétaire du
Roi, conseiller au Parlement & receveur des finances
de la généralité d’Alençon (1035-1732), — le même
qui figure sur la liste des traitants, taxés en 1716
(Buvat, Journal de la Régence, op. cit., t. I, p. 224).
J.-B. Racine du Jonquoy, qui avait épousé, en
1724, la fille du fermier général Le Monnier, eut,
après la mort de son père (1732), la survivance de
la charge de receveur général des finances pour la
généralité d’Alençon, mais il ne fut jamais conseiller
au Parlement (E)ép. des Mss de la B. N., Pièces ori-
ginales, mss 2.42.1, & Dossiers bleus, mss 553).
C’est à lui que fait allusion le duc de Luynes
quand il parle, dans ses mémoires, à la date du 5 févr.
1745, du mariage de J.-L. Georges de Clermont
d’Amboise «avecM116 du Jonquoy, fille d’un homme
dans les affaires«, & c’est lui, d’après l’inscription de
l’estampe, & non le conseiller au Parlement, qui
était possesseur du Rendcp-vous de chasse en 1731.
Chose curieuse à noter pour l’histoire des derniers
mois de la vie de Watteau, Racine du Jonquoy, qua-
lifié de maître d’hôtel de S. A. R. la duchesse de
Berry, achète en 1720, au prix de 4i5-ooo 1., le
domaine & château de Plaisance, paroisse de Nogent-
sur-Marne, qu’il revend, en novembre 1721, au
financier Joseph Pâris-Duverney (Ant. Dufournet,
Nogent-sur-AEarne; 1914? P- 125-126).
On trouve une Halte de chasseurs dans ïe catai.
d’une vente anonyme faite à Douai, le 7 juill. 1 772
(n° 36; T., 21 po. X 29 po.; sans description).
— Vente de M*** [de Vaudreuil] (Paris, 26 nov.
1787, n° 59; T., 4 P* X 6 p., avec un pendant,
qu on a cru d’abord être les Amusements champêtres ;
[voir plus haut, n° 126 de notre catai.]), à Le Brun;
— vente Le Brun (Paris, 11 avril 1791, n° 196;
ibid., avec son pendant, & l’indication de la prove-
nance Vaudreuil), retiré; — vente *** [Montalot]
(Paris, 19 juill. 1 802, n° 172 ; T., 1 m. 1 6 x 1 m.95;
avec son pendant & l’indic. des titres sous lesquels
ils sont gravés : Retour de chasse [sic pour Rendez-vous
de chasse\ & Amusements champêtres [ce qui est faux] ) ;
— vente Emler (Paris, 27 déc. 1809, n° 37;T.,
48 po. x 71 po. ; indic. des mêmes grav. & de la pro-
venance Montalot); — coll. du cardinal Fesch (catai.
1 8 2 7, n° 1 8 2 8 , avec son pendant ) ; — vente du car-
dinal Fesch (Rome, 17 mars 1845, n° 4h> vendu
avec son pendant, n° 45 3 ; T., 4 P* X 6p.), achetés
par Horsin-Déon, qui les revendit au Cte de Morny;
— à la vente du Cte de Morny du 24 mai 1852, la
peinture intitulée Repos de chasse, qui passe seule en
vente (n° 30; T., sans dim.; provenance Fèsch &
gravure indiquées) est cataloguée sous un titre
inexaél; il s’agit de celle dite précédemment A?nuse-
ments champêtres, alors achetée par Lord Hertford &
aujourd’hui à la Galerie Wallace; — l’autre peinture
reste dans la coll. de Morny jusqu’à la mort de celui-ci
& passe à la vente du duc de Morny du 3 1 mars 1865
(n° 1 12 : Rendep-vous de chasse, seul; T., 1 in.25
X 1 m. 90; coll. Racine du Jonquoy & coll. du car-
dinal Fesch), acheté également par Lord Hertford,
Aujourd’hui : Londres, Galerie Wallace (catai.
1920, n° 4i 6).
213a. — ALorning Amusement.
La même composition, gravée au pointillé dans
un ovale en largeur par W. Blake. — L’ovale seul,
sans le filet qui l’entoure : 0,248 x 0,298.
Le long de l’ovale, en bas, à g. : Watteau pinx1;
— & à dr. : W. Blake sculp\
Marge infi, le titre : Morning Amusement |
From an Original Piêlure in the Colle dion ofA4' A. Adas-
kins [sic].
En bas : Pubd August 1 oth 1782, by Thos ALack-
lin, N° y p. Fie et Sfreet.
Cette composition a pour pendant les Champs
Elysées, sous le titre de Evening Amusement (voirie
n° 133 a). Toutes les deux ont sans doute été gra-
vées d’après une répétition des tableaux originaux
qui se trouvait en Angleterre à la fin du xviii0 siècle.
«14(89). —LA SULTANE.
Tirée sur la même feuille que la suivante, & à g.
— Au t. c. : 0,250 X 0,193.
A. Watteau pinxit. — B. Audran Sculp.
Chez la Vve de F. Chereau & chez Surugue.
Le cuivre figure à l’invent. Chereau de 1755
& aux catai. Chereau de 1 770 & de 1 778.
Le tableau original, d’après l’estampe : Tiré du
Cabinet de A4r de JuIIienne.
Ne faisait plus partie de la coll. JuIIienne en 175 6,
date vers laquelle fut dressé un catalogue manuscrit,
illustré de dessins, des peintures appartenant à cet
amateur (coll. M. Fenaille).
13.