APPENDICE.
143
dérivée de l’Embarquement pour Cythere (n° 1 1 o) ou
plutôt de Bon voyage (np 35), représentant trois
couples de pèlerins avec un chien; l’attribution
à Watteau de la peinture ou du dessin qu’elle
reproduit nous paraît sujette à caution.
III. — Nous ne connaissons pas le Sujet cham-
pêtre que Ch. Le Blanc dit gravé d’après Ant. Wat-
teau par Charles Beurlier (n° 328 de l’œuvre de cet
artiste de la deuxième moitié du xviii6 siècle); mais
il est vraisemblable que cette pièce est gravée d’après
Louis Watteau, de Lille, comme Grenadier & Ribotte,
que Portalis & Beraldi décrivent parmi les gravures
dues à Beurlier.
De même pour deux petites pièces à sujets mili-
taires, Conduite d’une vivandière & Muletier
allant a l’armée, signées Watteau P,, & qui sont
d’un Watteau de Lille, comme Goncourt l’a fait
remarquer [op. cit., p. 61). Elles ne furent mises en
vente, chez L’Enfant & chez Maigret, qu’à la fin de
1767 [Adercure, déc. 1767, p. 179).
Nous indiquerons encore pour mémoire trois
«pastorales en travers « à sujets des Saisons, que le
catalogue de la vente de Vèze donne comme gravées
par Boucher d’après Watteau (n° 218 [39]), & qui
représentent le Printemps, l’Eté & l’Hiver; cette der-
nière composition «avant les cordes du traîneau
Nous ne voyons aucune suite des Saisons qui réponde
à ces caraéléristiques.
IV. — II faut dire aussi quelques mots de deux
Ecrans de la deuxième moitié du xviii0 siècle, que
l’on rencontre quelquefois en épreuves coloriées & qui
représentent, au milieu d’encadrements d’arabesques
dans la manière de Bérain, l’un une danseuse, l’autre
un danseur, en costumes d’Opéra empruntés aux
estampes publiées chez Trouvain ou chez Bonnart
à la fin du xvne & au commencement du xviii6 siècle.
Ils ont pour titres, en haut, à g., le premier :
Adlu La ALontagne | Adaitresse de Watteau, & le deu-
xième : Beaupré | Danseur à l’Opéra ; on lit en bas,
le long de chaque écran : Watteau pinx.
Malgré cette inscription, ces pièces n’ont pas été
cataloguées ici. Nous avons vu, en effet, un état de
l’écran représentant la danseuse, sans titre & sans
aucun nom de peintre, mais avec, en bas, les
inscriptions suivantes : à g. : N° B ; — au milieu :
avec privilège du Roy; — & à dr. : Adart. Engelbrecht
ex.
C’est le fait d’un deuxième éditeur d’avoir effacé
ces inscriptions, dont on voit encore les traces sur le
2e état, & d’avoir agrémenté la pièce de l’attribution
à Watteau & du titre fantaisiste que l’on a cité plus
haut. Pareille transformation a dû avoir lieu aussi
pour le danseur, dont nous n’avons pas rencontré
le ier état.
Bien qu’on ne connaisse aucune danseuse de
l’Opéra du nom de Mlle La Montagne, — comme,
du reste, aucun danseur du nom de Beaupré, — le
titre de cette gravure a permis à Arsène Houssaye de
bâtir tout un roman où il fait de M1Ie La Montagne
une héroïne réelle de la vie de Watteau ( Galerie du
XVIIIe s. : V. Sculpteurs, peintres, musiciens ; 6e éd.,
1 8 5 8) ; ce roman a été repris plus récemment par un
historien anglais, Ed. Staiey, dans son livre Watteau
and his school (London, 1902).
V. — Enfin, malgré la tradition rapportée par Gon-
court ( n° 198), d’après laquelle on attribue à Watteau
la pièce intitulée le Moulin de Quinquengrogne,
qui porte comme signature : Peint par Lancret —
Gravé par Elisab. Cous inet, nous n’avons pas jugé
qu’il y avait lieu de retirer cette pièce à Lancret.
143
dérivée de l’Embarquement pour Cythere (n° 1 1 o) ou
plutôt de Bon voyage (np 35), représentant trois
couples de pèlerins avec un chien; l’attribution
à Watteau de la peinture ou du dessin qu’elle
reproduit nous paraît sujette à caution.
III. — Nous ne connaissons pas le Sujet cham-
pêtre que Ch. Le Blanc dit gravé d’après Ant. Wat-
teau par Charles Beurlier (n° 328 de l’œuvre de cet
artiste de la deuxième moitié du xviii6 siècle); mais
il est vraisemblable que cette pièce est gravée d’après
Louis Watteau, de Lille, comme Grenadier & Ribotte,
que Portalis & Beraldi décrivent parmi les gravures
dues à Beurlier.
De même pour deux petites pièces à sujets mili-
taires, Conduite d’une vivandière & Muletier
allant a l’armée, signées Watteau P,, & qui sont
d’un Watteau de Lille, comme Goncourt l’a fait
remarquer [op. cit., p. 61). Elles ne furent mises en
vente, chez L’Enfant & chez Maigret, qu’à la fin de
1767 [Adercure, déc. 1767, p. 179).
Nous indiquerons encore pour mémoire trois
«pastorales en travers « à sujets des Saisons, que le
catalogue de la vente de Vèze donne comme gravées
par Boucher d’après Watteau (n° 218 [39]), & qui
représentent le Printemps, l’Eté & l’Hiver; cette der-
nière composition «avant les cordes du traîneau
Nous ne voyons aucune suite des Saisons qui réponde
à ces caraéléristiques.
IV. — II faut dire aussi quelques mots de deux
Ecrans de la deuxième moitié du xviii0 siècle, que
l’on rencontre quelquefois en épreuves coloriées & qui
représentent, au milieu d’encadrements d’arabesques
dans la manière de Bérain, l’un une danseuse, l’autre
un danseur, en costumes d’Opéra empruntés aux
estampes publiées chez Trouvain ou chez Bonnart
à la fin du xvne & au commencement du xviii6 siècle.
Ils ont pour titres, en haut, à g., le premier :
Adlu La ALontagne | Adaitresse de Watteau, & le deu-
xième : Beaupré | Danseur à l’Opéra ; on lit en bas,
le long de chaque écran : Watteau pinx.
Malgré cette inscription, ces pièces n’ont pas été
cataloguées ici. Nous avons vu, en effet, un état de
l’écran représentant la danseuse, sans titre & sans
aucun nom de peintre, mais avec, en bas, les
inscriptions suivantes : à g. : N° B ; — au milieu :
avec privilège du Roy; — & à dr. : Adart. Engelbrecht
ex.
C’est le fait d’un deuxième éditeur d’avoir effacé
ces inscriptions, dont on voit encore les traces sur le
2e état, & d’avoir agrémenté la pièce de l’attribution
à Watteau & du titre fantaisiste que l’on a cité plus
haut. Pareille transformation a dû avoir lieu aussi
pour le danseur, dont nous n’avons pas rencontré
le ier état.
Bien qu’on ne connaisse aucune danseuse de
l’Opéra du nom de Mlle La Montagne, — comme,
du reste, aucun danseur du nom de Beaupré, — le
titre de cette gravure a permis à Arsène Houssaye de
bâtir tout un roman où il fait de M1Ie La Montagne
une héroïne réelle de la vie de Watteau ( Galerie du
XVIIIe s. : V. Sculpteurs, peintres, musiciens ; 6e éd.,
1 8 5 8) ; ce roman a été repris plus récemment par un
historien anglais, Ed. Staiey, dans son livre Watteau
and his school (London, 1902).
V. — Enfin, malgré la tradition rapportée par Gon-
court ( n° 198), d’après laquelle on attribue à Watteau
la pièce intitulée le Moulin de Quinquengrogne,
qui porte comme signature : Peint par Lancret —
Gravé par Elisab. Cous inet, nous n’avons pas jugé
qu’il y avait lieu de retirer cette pièce à Lancret.