Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0082
Lizenz: Freier Zugang - alle Rechte vorbehalten
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAI

guise de représailles” (1283, BeaumCoutS 986,
Gdf 2,274b; TL 2,796; FEW 17,446b).
® borgage m. -> borc.
mort gage m. (mort gage BeaumCoutS, mor-
gage BeaumCoutB TL, morouage CoutArtT, 05
mort wage EtSLouis, mort waage EtSLouis;
CoutArtT) 1° “gage dont les fonds profitent
au créancier à qui il a été laissé, sans être déduits
de la dette” (dep. 1283, BeaumCoutS 657; 1931,
Gdf 5,417c; TL 6,272;4,34; FEW 17,446b). 10
2° “somme assignée par un aîné sur son fief,
à ses frères et soeurs, pour la portion qui leur
vient de leurs biens paternels” (1273, EtSLouis
ms. B N fr.5248 f °94d et 95a; ca. 1300, CoutArtT
88; [mfr. mort gaige CoutArtT 1509 CoutGén I 15
755,éd. 1604], Gdf 5,418a).
gage mort m. “droit qu’on paie pour obtenir
la libération du bétail pris en dommage” (1267;
Cotgr 1611 - Pom 1700, Layettes 4,2252, FEW
17,446b). 20
• gage plege m. (gage plege doc. 1302; doc.
1336,gagepleige doc. 1312) “garantie ou cau-
tionnement auquel on s’était soumis devant la
loi” (1302 - mil. 15es., doc. S.Inf. 1302; doc.
Troarn 1312; doc. 1336; [mfr. gaige plege doc. 25
Evreux 1389; doc. Manche 1458], Gdf 4,201a).
- Boisvert.
GAI adj. [Le FEW propose comme étymon
l’aocc. GAI “pétulant, gai” (dep. Guilhem IX, 30
Lv 4,13b), lui-même du got. *GAHEIS corres-
pondant à aha. GAHI “praeceps, velox, rapidus,
temerarius, vehemens, praeproperus, decurrens,
repentinus, efficax, excellens” Graff 4,129
(mha. gâch, aW.jah KlugeM20), provenance qui 35
serait due à l’influence des troubadours. Malgré
le fait qu’en afr. gai est rare à époque ancienne
[dep. 2em.l les.; gaieté dep. fin 1 les.], il est plus
satisfaisant de partir directement de l’aha.
GÂHI. La forme jai, attendue dans ce cas, est 40
attestée (FouchéPhon 562 rejette GÂHI, ne con-
naissant pas d’attestations de jai). La prédomi-
nance de la forme avec g- initial s’explique par
le concours de diverses influences: expansion de
la forme dial, du Nord-Ouest; interférences 45
constantes entre gai et ->■ gaillard sur le plan
phonétique et sémantique; p.-ê. influence se-
condaire de l’aocc. (en admettant qu’il a hérité
du mot parallèlement à l’afr.). Frq. *WÂHI
(correspond à aha. wdhi “gracieux, brillant” 50
Gam2) reste moins probable du point de vue
sémantique. Gai est partiellement synonyme de
- vai (< 1t. VAGUS 1,2, FEW 14,127b; cp.
aussi s’esgaier ci-dessous avec s’esvaier < VA-
GARE et gaieté, waitéd ci-dessous); la sépara- 55
tion formelle des familles selon le son initial sera
souvent arbitraire, les graphies g, gu, w, v n’étant

pas toujours distinctives dans le Nord-Ouest
(notez le parallélisme entre, p.ex., cuer vain et vai
RenclCar 76,8 / cors vains e legiers BenTroieC
24093 / cors gais et legiers ib. var. et cp. Pope
AngDialGregP p,106b «Le mot se retrouve
sous de différentes formes, vai, gai, guai,
gue ... »). De l’occ. ou du fr. ont été empruntés
d.gaio (dep. 13es., BattAl), cat.gûj (dep. 13es.,
AlcM), esp. gayo (dep. ca.1400, Corom), port.
gaio (comme nom de personne dès 1258,
Mach2); mangl. gai (champ sémantique sem-
blable à celui de l’afr.; MED). - Brüch ZrP
51,468s.; Gam2; FEW 16,9a. Pour les rapports
entre gai et d’autres termes du même champ, v.
StefSyn 224-229. - Jai m. “joie” RomPast II
71,10 n’existe pas, v. -> jai2 .]
(gai Gl. 2em. lles. LevyTrés; ThebesC
6016;9075; ErecF 5111; Yvain 2365; GuillAngl;
BenTroieC 5434;24093; Rou; MarieChevr;
RCambrM; RenclCarH 176,1; AucR2 3,8;
ViolB 118;3238; Coincy; ThibAmPriereL;
Artus; RoseLLec 79;103;425; doc. Maubeuge;
Poire 1365; Berte 1409; RomPast passim; Rayn-
Motets passim; JeuxPart; etc., gay RomPast II
7,var. p.361; RaynMotets 105,2; Rich 2930;
ViandVal; doc. Valenciennes; Mahaut 173; Ga-
ceBuigneB; GesteMonglGirD, jai BenTroieC
5434 var. ms.A [c.s. jais]-, MarieChevr Bartsch-
Chrest 96var. [c.s. iais]; CoincyI41K 145var.;
RomPast II 96,5[vérifié dans le ms.BN
fr.12615]; II 97,8var.; Li [13es., d’aprèsLac, où
nous ne trouvons pas le passage]; gués Coincy
II20K 12var. [c.s.], goez CoincyII20K 12; agn.
guai Brut 1564; AngDialGregO) 1° “qui est
d’humeur riante (d’une personne); qui exprime
la gaieté (visage, etc.)” (dep. 2em.lles., Gl. Le-
vyTrés; BrutA 1564; Yvain; ErecF 5111 [ =
ErecR 5071; plutôt “accort, agréable”]; etc.,
FEW 16,6b; TL 4,38; LavisJoie p.271); ♦ avoir
le cuer gai “être joyeux” (ca. 1190 - fin 13es.,
RCambrM 5038; ViolB 118; AdHaleSicC; Rom-
Past passim; JeuxPart 1,XXXI 19;XLV 48, TL
4,38; GdfC 9,679a; LavisJoie p.271; cp. 2° et 6°);
♦ mener gaie vie “mener une vie joyeuse”
(pic. ca.1350, BaudSeb II 493, TL 4,39; GdfC
9,679a). 2° “insouciant, qui aime à vivre, fri-
vole, volage” (ca. 1165 - 13es., BenTroieC 5434
[(Troilus) Ne fu sorfaiz ne outrajos, Mais liez e
gais e amoros. Bien fu amez e bien ama, E maint
grant fais en endura]-, RouH II 19; RenclCarH
176,1; AucR2 3,8; RaynMotets 188,2; AngDial-
GregO 19401; ThibAmPriereL 15 [Mes cuers est
trop vains Et vis et vilains Et gais et volages. ];
RoseLLec 103 [jolis, gais et pleins de leesce],$25
[(Papelardie) El ne fu gaie ne jolive]; JeuxPart
XLV 48, TL 4,38; AngDialGregP gloss, sub
GUAI; StefSyn 229; Braun RF 43,71; [cp. le nom

35

36
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften