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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0110
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GALICE

13es., FolTristBernH2 157 [Mars l'apele si li
demande: «Fous, con as non!» - «G'é non
Picous. » - «Qui t'angendral » - « Uns gale-
rous. » - «De que t'ot il ?» - «D'une ba-
laine.\, FEW 16,250a). - Môhren.
GALICE f. [Le FEW le range d’une part, par
erreur, sous la déf. “chauve-souris” parmi les
étymologies d’origine inconnue FEW 21,213b,
d’autre part sous abfrq. *WALA, v. galer,
mais on ne voit pas de motivation sémantique. Il
ne s’agit pas non plus d’un animal fabuleux
(‘wunderliches Tier’), comme dit TL (ce qui le
rapprocherait de galifre, v. galer), mais d’un
animal existant décrit de façon réaliste, v. Ny-
rop, Sone de Nansai et la Norvège, R 35,564ss.
L’étym. reste obscure; Nyrop rappelle le dan.
gadise “canard plongeon” mot propre au dia-
lecte de l’île de Bornholm, entre autres; dan.gatZ-
dis est enregistré par Ordbog over det Danske
Sprog 6, K0benhavn 1924] “sorte d’oiseau
aquatique (colymbus glacialis = grand plon-
geon, en Norvège)” (pic. fin 13es., Sone 4476,
TL 4,70; FEW 17,474a). - Baldinger.
GALILEE f. [Emprunté au mit., où, depuis le
I les. au moins, on s’est servi de galilea au sens
de “porche d’église”, emploi fig. du nom propre
Galilea “Galilée” (Mortet; DC). Les deux expli-
cations du FEW 4,31b ont été abandonnées par
Wartburg (BW5 285a) qui adopte celle de Gar-
dette, RLiR 18,112-115. «Pour des moines,
nourris des Ecritures, la comparaison était pos-
sible entre l’église où ils chantent l’office et la
Judée, entre le porche-galerie où se presse le
peuple à convertir et la Galilée» RLiR 18,114
(cp. Matthieu IV 15; Actes I 11). De l’agn. ou
du mit. (galilæa dès 1186 en Angleterre) le mot
a passé en angl. (galilee “porche d’église, cha-
pelle à l’entrée de l’église”, galleley 1593, OED).
II est très probable que le mot galerie est une
transformation par dissimilation ou/et change-
ment de suffixe de GALILAEA qui s’est pro-
duite, semble-t-il, en Italie (dès le 9e ou le 10es.
en mit. galeria “porche d’église”); le fr. galerie,
attesté à partir de Bersuire (au plus tard), serait
emprunté à l’italien d’après BW5. Corom pense
pourtant avec raison que cette influence est se-
condaire, compte tenu des transformations indi-
gènes comme dans ang. galenée “porche d’une
église, auvent placé en avant de la grande porte”
et de l’influence possible de galerie “réjouis-
sance, amusement”, v. galer; cp. les transfor-
mations analogues et les rapports avec 1t.
GALLINA dans les patois de la région lyon-
naise, RLiR 18,113s. Ud. gallena est attesté, en
effet, seulement dep. le 16es., BattAl; l’esp.ga/e-

ria n’est attesté que ca. 1580. Le fait que galeria
semble avoir été largement diffusé en mit.
(à côté de galilea) - il est attesté p.ex. en 1031
à St. Jacques-de-Compostelle (DC) - me fait
croire que cette forme transformée a passé direc-
tement du mit. dans les langues vulgaires à diffé-
rentes reprises et à différentes époques
(exception faite de l’esp. qui l’a prob. emprunté
à l’it., v. Corom). FEW 4,31b (article dépassé);
BW5 285a; Gam2; Corom 2,628; PfisterGir 499;
BattAl] (galilee Merlin; SGraalIVH, agn. gali-
leye 1296) 4^ “porche d’église” (pic. ca.1220,
Merlin; Ie moitié 13es., SGraalIVH; agn. 1296,
Gdf 4,210b; TL 4,71; FEW 4,31b).
£ galerie f. (galerie 1316 BW1 - BW5 sans
référence [M.Hoffert nous écrit que l’ex. de 1316
cité par BW1 ne se trouve pas dans les matériaux
du FEW; il reste énigmatique]; Bersuire v. Li,
gallerie 1374 et ChrPis; guerrerie 1328 [il fau-
drait vérifier cet ex. tiré du fichier Delboulle sans
contexte par le DG et cité encore par Gam2 avec
le commentaire « avec influence de guerre »])
“porche d’église” (dep. 1316, GdfC 9,680b;
TL; Li; DG; BW5 [le sens est assuré par galeries
du temple Bersuire, galleries du moustier 1374;
le contexte manque pour les deux premières
attestations de 1316 et 1328 qui restent douteu-
ses; le sens plus large de “espace couvert autour
d’un bâtiment...” se trouve depuis Bersuire: la
galerie de la court-, de même chez ChrPis, où il
s’agit d’une gallerie d'une hostellerie]). - Baldin-
ger.
GALINGAL m. [Ar.cl. HALANGÂN “racine
de galanga (alpinia officinarum)”, mot attesté en
ar. à partir du milieu du 9es. comme terme bota-
nique et médical ou culinaire (v. FEW 19,63nl)
et diffusé ensuite, probablement dès cette épo-
que, dans toute l’Europe. Halangân est un mot
d’origine non-arabe ( < perse hâvalingân), ce qui
fait que sa graphie n’est pas stable et qu’il est
difficile de donner pour ce mot une vocalisation
bien fixée; d’où les diverses formes ar. indiquées
par Steiger dans le FEW: Ijülangân, haulan-
gân, haulingân, 1 les. halungen, le mot-titre ha-
langân représentant, nous confirme Paul Ku-
nitzsch (Cologne), la forme ar. la plus correcte.
[La plante est originaire de l’Asie du Sud-est; la
forme perse ne serait elle-même qu’une étape
dans le cheminement du mot vers l’ouest; cf.
REW 3651b; Steiger FEW 19,62a]. - Steiger
FEW 19,62b, réfute l’étym. de Corom 2,620: ar.
faalâng (cp. ar. chalan ’ Diez sub galanga; Dé-
vie sub galanga; Kôrting 2115), ce mot dési-
gnant un arbre n’ayant, semble-t-il, aucun
rapport avec notre plante. - Il y a lieu de diviser
les formes de l’afr. en deux groupes, l’un du type

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