Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0019
License: Free access  - all rights reserved
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
HAGERNELE

ou Ho!... Tout en disant Haé! Haé', var. ms.
13es. hie! hae!, ms. déb. 14es. Vat. Pal. lat. 1969
f°160v°a,17 Tout en dissant: Haee, leçon vérifiée, à
corr. ou à interpréter comme e long et accentué?],
TL 4,815). ♦ 2° cri du fauconnier pour leurrer
l’oiseau (mfr. 3eq. 14es., ModusT 93,20 [l’en doit
crier hae! hae! et le pestre (le faucon) sus le
loerre]; 47; 79 [et chelui qui le loirre doit huer et
crier hae! hae! hae!}, TL 4,815; FEW 4,361a).
— Môhren.
[mfr. H AG ART adj.
[Selon le FEW 16,113a, il n’existe aucun problème
étymologique: «Als ursprung kommt nur das von
Gam begründete me. hagger “wild, hager, haBlich”
in frage, das nach Kluge mit e. hag “hexe” zusam-
menhângt». Nous ne pouvons pas partager cette
opinion. La proposition étymologique de Gam!+2
provient de Kluge10 sous HAGER: «Man vergleicht
engl. haggard (mittelengl. hagger “hager”), das
meist zu engl. hag “Hexe” gezogen wird». En
vérifiant les données, on constate qu’un mangl.
*HAGGER n’existe apparemment pas (aucune trace
dans MED et OED). Angl. hag “sorcière” n’est at-
testé qu’au 16es. sous cette forme (OED H 18a; MED
4,433b: hagge attesté trois fois en 1230, 1400 et
1475). La proposition étymologique de Kluge n’est
plus reprise à partir de Kluge11 (1934). Aussi la
base étymologique de Gam et du FEW est-elle in-
existante (ail. hager est d’ailleurs rangé par Pokor-
ny 521 sous une racine indo-eur. *kak- “maigrir”,
angl. hag n’y figure pas). — Une étymologie nou-
velle a été proposée par S.Tempelmann AnS 224
(1987) 312-314. Elle introduit son hypothèse avec la
phrase suivante: «Charakteristisch ftir die Etymolo-
gien seit Diez ist einerseits, daB aus o. g. Gründen au-
tomatisch ein germ. Etymon postuliert, andererseits
von einer Grundbedeutung des wilden, unzâhmbaren
Falken ausgegangen wird». Mais, de son côté, elle
n’a contrôlé ni l’étymologie de Gam ni les attesta-
tions qui servent de base pour sa nouvelle étymologie.
Les deux attestations, citées d’après le FEW et Gdf
et datées ‘ca. 1390’ et ‘14.Jh.’ , qui devraient mettre
en doute le sens primaire “farouche (de l’épervier)”,
ne sont en réalité qu’une seule: TroilusB prol 7,
à dater de ca. 1450. Tempelmann propose comme
étymon 1t. AVERSUS “détourné (des yeux, du re-
gard, du visage)” qui est problématique du point de
vue phonétique et sémantique. Au plan phonétique,
il faut considérer le h- comme hypercorrect et le
développement de -v- > -g- n’est explicable qu’à
l’initiale; pour expliquer le changement de -e- (aver-
sus) à -a- [hagard), on est forcé de présumer un

It.vulg. *VARSARE ou une ouverture du -e- de-
vant -r- (p.ex. per > par). Au plan sémantique, un
développement supposé de “détourné (des yeux, du
regard, du visage)” à “farouche” nous semble trop ar-
tificiel. En outre, le sens de “farouche, peu sociable”
pour l’att. de TroilusB prol 7 n’est pas assuré (l’éd.
déf. “incertain, muable”). Bien que la valeur de la
chronologie soit relative, nous pensons que “farouche
(de l’épervier)” est le sens primaire du mot. Dans ces
conditions nous préférons considérer comme obscure
l’étymologie de hagard (même conclusion dans le
TLF 9,644a). — Cp. -o- hagernele; haingre.]
♦ “(d’un épervier) qui, ayant mué à l’état sauvage,
est farouche et difficilement dressable” (dep.
ca. 1393, MenagB 165,27 [Or nous convient parler
des muyers qui sont de deux maniérés: c 'est assavoir
les ungs qui sont muez en la ferme et les autres qui
sont muez de haye... Les muez de haye sont cagneux
a ce qu'ilz ont les yeux plus rouges et les piez plus
jaunes (éd. jannes). C’est assavoir que iceulx muez
de haye sont plus doubteux a voler; car ja soit ce
qu’ilz aient esté bien siliez, bien veilliez et tresbien
reclamez a commande ou a recreance, qui est tout
ung, toutesvoyes quant l’en les fait voler, communé-
ment Hz se essorent fort, et adonc une bouffee de
vent les emporte maulgré eulx... Esprevier hagart
est celluy qui est mué de haye, et s’il est d’un an,
il tient du sor aucunement, car s ’il ne tient du sor,
c’est signe qu’il tient de deux mues], TL 4,817; GdfC
9,741 b; FEW 16,113a).] - Dôrr.
HA GE m
[Emprunt de l’ar. HÀGG “pèlerin, musulman qui a
fait le pèlerinage de La Mecque”, Wehr 141b; v. aussi
FEW 19,61a où figurent afr. aufage (v. -> AUFAGE) et
frm. agis, hadj, hadji (dep. 1839, à corriger en 1835,
Boiste), etc.; add. et corr. par Arveiller, “Addenda au
FEW XIX”, ZrP 92(1976) 114.]
♦ “musulman qui a fait le pèlerinage de La Mecque”
(ca. 1200, ContGuillTyrüM 66 [Ce est a tart: bien
vees vos que la cité est moie. Et ensurquetot les
faquirs et les hages et H autres religions de la lei
de Mahomet m’angoissent et hastent moût que je ne
vos daigne nule fiance]’, 72 [Il i aveit aucun Sarazin
la qui se tenaient a moût religions, qui sont moines
et sont només hages, qui tienentle vin a abomination
entr’iaus, ensi com nos tenons luxure]). — Dôrr.
agn HAGERNELE f
[Mot attesté dans deux textes anglo-normands.
L’étymologie en est inconnue. Dans le gloss, de Par-
sonsCourt, H. Parsons considère le mot comme adj. et

5
10
15
20
25
30
35
40
45
50

17

18
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften