HAHAI
l’attention sur qn en détresse et éventuellement à sus-
citer du secours (ca. 1227 - 2eq. 15es., CoincyII29K
404 [L’ame (tentée par la chair) crie Hareu, hareu!
Hahai, hahai, le feu, le feu! Fui t’en', ou 1° ?); Men-
ReimsW 164 [Gdf sub s.m.]; AnticlC 32 [Ainsi ne vos
voys anuiant De crier hahay ! pour noiant]; [JPreis-
MyrG 7180 [fut avis a Malaquins qu’il... prent a
ardoir, sy crie hahay! et se court en l’eawe; ms.
fin 15es.]; 6349var.; MistHagôS 1810 [a l’aide, ha-
hay /]]; ♦ subst., m. “cri d’alarme ou de détresse”'21
(ca. 1227 - Cotgr 1611, CoincyII17K 12 [li clerc qui
derrière estoyent (en quittant la ville) Trop grant ha-
hai''’ après auz oient; Seur grans destriers... Après
auz genz apoindre voient Qui, paumez batant, leur
crioient: Merci!]; doc. champ. Ecly 1342 Morlet
57 [assez tost après au hahay et au cry vinrent li
maires et pluseurs habitons]; LionBourgAlK 2641
[en (de la nouvellej/zsï ung hahay]; doc. [1261, trad.
‘13es.’, ms. 14es.] cart. Le Val St Lambert (Liège)
Gdf* * * 4 *’; [mfr. HugCapL 2604: BaudSebB XX 941;
DeschQ 3,28,52; 46,25; 8,134,9; doc. 1376 DC 4 et
Lac (local.?); doc. 1385 DC 1 (local.?); doc. 1399
DC 4 (local. ?); etc.etc.],TL 4,818; Gdf 4,397b [hais,
H. Capet, err.: pl. de hait]; DC 1,188c; 4,171b; Hu
4,425b; Lac 7,7a; BTDial 18,366 [J. Stav.], survit en
lorr. mod., v. FEW); ♦ m. “appel public prévenant
d'un danger (émeute, guerre et sim.) et incitant cer-
taines personnes à se réunir pour prendre des mesures
utiles, sorte d’alerte”(5) ([1246 ?]; [1292] - ca. 1434,
doc. non localisé (‘ch. de 1246’, copie 18es.) Gdf;
doc. 1292 (copie 1785) CoutVerdun’M p. 134,12
[Qui c’onque porterai cotte de fer vestue dedens
Verdun... ce se n 'estpar les wardours de la paix, ou
il ne vai a hahai ou a la besogne de la ville, il paierait
cent sols]; [regeste 1409 [d’un doc. 1303] ChOthéeF
83; doc. 1429 Gdf; MistOrlG 440‘6’, Fichier Drüppel;
Lac 7,7a; Gdf 4,397c; FEW 4,361a [ChOthée deux
fois par err.17’]). ♦ 3° m. “tumulte troublant l’ordre
public” (1232 - prob. 1458, charte lorr. 1232 n.st.
MuséeArchDép 127,32 [se hahais monte en la terre
2 II est difficile de distinguer nettement l’alarme
du tumulte, voire de l’insurrection ou encore de
l’alerte publique; la distribution proposée n’est que
provisoire. Cotgr joint à la désignation du tumulte
même celle du bruit résultant du rire.
l3lVar. hahi, v. sub ->■ HAÏ, et hareu, v. sub -> HARA1.
(4)Ou “appel public... ” ?
l5)Ce sens dérive bien de 2°, mais est étroitement
lié à 3°.
(6lCe texte de ca. 1434, ms. 15es.„ reproduit à cet
endroit le doc. 1429 cité par Gdf (lettre de la Pucelle).
17'L’enregistrement de aler au hahay à côté de
hahai ne semble pas utile: on n'y voit pas de locution.
les signors, se il estaient .v. ou .vi. et un hostel,
si doient il tuit aler, soit borjois ou non; ou “appel
public...” ?]; doc. 1331 (local.?) AN DC et Lac; [doc.
prob. Dép. Meuse 1380 Gdf; FroissChronL 12,45,23;
2,94,18 [li cris et li hahais mon[ta] tantost en l’ost;
ou “cri...”?]; JPreisMyrG 570; doc. Metz fin 14es.
FrançoisTab 4,504 [se noise ou haihais se faisait
en la ville, Hz (les compaignons d’armes) se deb-
veroienttous traire & aller delez le maistre eschevin;
‘anc. copie’; Gdf: classé mil. 13es.] ; doc. Rouen dans
ChronPCochonR p. 354; ChronPBasS 208 [hahay,
mais apparat crit. hayhay]], Gdf 4,397b; DC 4,171b;
Lac 7,7a; Fichier Drüppel; FEW 4,361a).
• hay m.
[Sans doute rétroformation de hahai m. par analo-
gie avec les interj. parallèles hai/hahai. Une sub-
stantivation directe de l’interj. -> HAI semble moins
probable.] ♦ “cri d’alarme ou de détresse” (1312;
1382, doc. Reims 1312 VarinAdm2',144 [s’il avenoit
que hay ou cry ou resqueuse fut desdits forains
armez.■■ nous mandons a tous ceus de la citey...
qu’ils s’esmeuvent au cry et au hay et qu’il aydent
et confortent ceus de la citey]; doc. 1382 AN [une
fillette... volt issir hors de la maison, criant le hay;
localisation?], DC 4,171b). — Môhren.
HAHI interj.
[La valeur du h intervocalique est incertaine: il peut
être aspiré, contribuant à l’expressivité, ou muet,
fonctionnant alors comme assurance d’hiatus. Dans
le premier cas, c’est une interj. proche de HAÏ,
mais qui n’en est pas un dérivé dans le sens habituel
du mot; dans le second cas le mot ne serait qu’une
graphie de haï'. (Espe 34 explique hahi comme ha,
élargi par hi, non spécifié.) Cp. aï à côté de ahi.]
♦ interj. ouvrant avec une force expressive parti-
culière un discours direct et marquant souvent son
début inattendu (lem. 13es. - fin 13es., RCambrM
6769 [Puis dist en haut, que l’oient maint baron:
Hahi, B[emiers], tant rnarfu ta façon; = éd. K 6586;
ms. fin 13es.]; CoincyII27K 548 [Ha, ha, ha, ha, lar-
ron prové ! Larron!, var. ms. fin 13es. Hahi, ahi];
RenM II 1302 [ms. de base; var. ahi; avoï]; YvainF
3199var., Espe 34); ♦ id., subst. [Substantivation
sans doute sur le modèle de ->• HAHAI; la seule att.
est une var. de hahai.] (ms. 13es., CoincyII17K 12
[li clerc qui derrière estoyent Trop grant hahai (var.
hahi) après auz oient]); ♦ interj. introduisant une
plainte (déb. 13es. ms. mil. 13es., GirVianeE 5365
[font grant marrison, Lor poinz détordent et crient
a haut ton: Hahi, Vienne (la ville), maufeus et mal
charbon Vos eüst arse... Qant se conbatentpar vos
tel dui baron]). — Môhren.
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l’attention sur qn en détresse et éventuellement à sus-
citer du secours (ca. 1227 - 2eq. 15es., CoincyII29K
404 [L’ame (tentée par la chair) crie Hareu, hareu!
Hahai, hahai, le feu, le feu! Fui t’en', ou 1° ?); Men-
ReimsW 164 [Gdf sub s.m.]; AnticlC 32 [Ainsi ne vos
voys anuiant De crier hahay ! pour noiant]; [JPreis-
MyrG 7180 [fut avis a Malaquins qu’il... prent a
ardoir, sy crie hahay! et se court en l’eawe; ms.
fin 15es.]; 6349var.; MistHagôS 1810 [a l’aide, ha-
hay /]]; ♦ subst., m. “cri d’alarme ou de détresse”'21
(ca. 1227 - Cotgr 1611, CoincyII17K 12 [li clerc qui
derrière estoyent (en quittant la ville) Trop grant ha-
hai''’ après auz oient; Seur grans destriers... Après
auz genz apoindre voient Qui, paumez batant, leur
crioient: Merci!]; doc. champ. Ecly 1342 Morlet
57 [assez tost après au hahay et au cry vinrent li
maires et pluseurs habitons]; LionBourgAlK 2641
[en (de la nouvellej/zsï ung hahay]; doc. [1261, trad.
‘13es.’, ms. 14es.] cart. Le Val St Lambert (Liège)
Gdf* * * 4 *’; [mfr. HugCapL 2604: BaudSebB XX 941;
DeschQ 3,28,52; 46,25; 8,134,9; doc. 1376 DC 4 et
Lac (local.?); doc. 1385 DC 1 (local.?); doc. 1399
DC 4 (local. ?); etc.etc.],TL 4,818; Gdf 4,397b [hais,
H. Capet, err.: pl. de hait]; DC 1,188c; 4,171b; Hu
4,425b; Lac 7,7a; BTDial 18,366 [J. Stav.], survit en
lorr. mod., v. FEW); ♦ m. “appel public prévenant
d'un danger (émeute, guerre et sim.) et incitant cer-
taines personnes à se réunir pour prendre des mesures
utiles, sorte d’alerte”(5) ([1246 ?]; [1292] - ca. 1434,
doc. non localisé (‘ch. de 1246’, copie 18es.) Gdf;
doc. 1292 (copie 1785) CoutVerdun’M p. 134,12
[Qui c’onque porterai cotte de fer vestue dedens
Verdun... ce se n 'estpar les wardours de la paix, ou
il ne vai a hahai ou a la besogne de la ville, il paierait
cent sols]; [regeste 1409 [d’un doc. 1303] ChOthéeF
83; doc. 1429 Gdf; MistOrlG 440‘6’, Fichier Drüppel;
Lac 7,7a; Gdf 4,397c; FEW 4,361a [ChOthée deux
fois par err.17’]). ♦ 3° m. “tumulte troublant l’ordre
public” (1232 - prob. 1458, charte lorr. 1232 n.st.
MuséeArchDép 127,32 [se hahais monte en la terre
2 II est difficile de distinguer nettement l’alarme
du tumulte, voire de l’insurrection ou encore de
l’alerte publique; la distribution proposée n’est que
provisoire. Cotgr joint à la désignation du tumulte
même celle du bruit résultant du rire.
l3lVar. hahi, v. sub ->■ HAÏ, et hareu, v. sub -> HARA1.
(4)Ou “appel public... ” ?
l5)Ce sens dérive bien de 2°, mais est étroitement
lié à 3°.
(6lCe texte de ca. 1434, ms. 15es.„ reproduit à cet
endroit le doc. 1429 cité par Gdf (lettre de la Pucelle).
17'L’enregistrement de aler au hahay à côté de
hahai ne semble pas utile: on n'y voit pas de locution.
les signors, se il estaient .v. ou .vi. et un hostel,
si doient il tuit aler, soit borjois ou non; ou “appel
public...” ?]; doc. 1331 (local.?) AN DC et Lac; [doc.
prob. Dép. Meuse 1380 Gdf; FroissChronL 12,45,23;
2,94,18 [li cris et li hahais mon[ta] tantost en l’ost;
ou “cri...”?]; JPreisMyrG 570; doc. Metz fin 14es.
FrançoisTab 4,504 [se noise ou haihais se faisait
en la ville, Hz (les compaignons d’armes) se deb-
veroienttous traire & aller delez le maistre eschevin;
‘anc. copie’; Gdf: classé mil. 13es.] ; doc. Rouen dans
ChronPCochonR p. 354; ChronPBasS 208 [hahay,
mais apparat crit. hayhay]], Gdf 4,397b; DC 4,171b;
Lac 7,7a; Fichier Drüppel; FEW 4,361a).
• hay m.
[Sans doute rétroformation de hahai m. par analo-
gie avec les interj. parallèles hai/hahai. Une sub-
stantivation directe de l’interj. -> HAI semble moins
probable.] ♦ “cri d’alarme ou de détresse” (1312;
1382, doc. Reims 1312 VarinAdm2',144 [s’il avenoit
que hay ou cry ou resqueuse fut desdits forains
armez.■■ nous mandons a tous ceus de la citey...
qu’ils s’esmeuvent au cry et au hay et qu’il aydent
et confortent ceus de la citey]; doc. 1382 AN [une
fillette... volt issir hors de la maison, criant le hay;
localisation?], DC 4,171b). — Môhren.
HAHI interj.
[La valeur du h intervocalique est incertaine: il peut
être aspiré, contribuant à l’expressivité, ou muet,
fonctionnant alors comme assurance d’hiatus. Dans
le premier cas, c’est une interj. proche de HAÏ,
mais qui n’en est pas un dérivé dans le sens habituel
du mot; dans le second cas le mot ne serait qu’une
graphie de haï'. (Espe 34 explique hahi comme ha,
élargi par hi, non spécifié.) Cp. aï à côté de ahi.]
♦ interj. ouvrant avec une force expressive parti-
culière un discours direct et marquant souvent son
début inattendu (lem. 13es. - fin 13es., RCambrM
6769 [Puis dist en haut, que l’oient maint baron:
Hahi, B[emiers], tant rnarfu ta façon; = éd. K 6586;
ms. fin 13es.]; CoincyII27K 548 [Ha, ha, ha, ha, lar-
ron prové ! Larron!, var. ms. fin 13es. Hahi, ahi];
RenM II 1302 [ms. de base; var. ahi; avoï]; YvainF
3199var., Espe 34); ♦ id., subst. [Substantivation
sans doute sur le modèle de ->• HAHAI; la seule att.
est une var. de hahai.] (ms. 13es., CoincyII17K 12
[li clerc qui derrière estoyent Trop grant hahai (var.
hahi) après auz oient]); ♦ interj. introduisant une
plainte (déb. 13es. ms. mil. 13es., GirVianeE 5365
[font grant marrison, Lor poinz détordent et crient
a haut ton: Hahi, Vienne (la ville), maufeus et mal
charbon Vos eüst arse... Qant se conbatentpar vos
tel dui baron]). — Môhren.
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