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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0029
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HAIGNIER

Gdf 4,399b; TL 4,823; FEW 22',56a); +faire hignes
"grimacer (par mécontentement)” (ca. 1307, GGuiW
13731 [(l’ennemi) resot si, a l’essaier, Viles ardre et
bestes praier — Qui qu’en face moes ou hignes — Et
estreper arbres et vignes}, Gdf 4,399c; TL 4,823;
FEW 22',56a). — Môhren.

HAIGNIER v
[D’après le FEW 16,140a de l’abfrq. *HANDJAN
“mordre” qui peut se reconstruire sur la base de mha.
handen “couper, battre” (Lexer 1,1167; BenMüZa
1,626b), cp. encore ail.suisse handen “battre, couper
(p.ex. des verges)” et sim. (Schwld 2,1400); on
s’étonne de ne pas trouver de traces en mnéerl. La
famille de haignier, originaire des domaines pic. et
wall., et qui n’est pas attestée dans les autres langues
romanes, survit en plusieurs formes dialectales du
domaine d’oïl, v. le FEW. — A rattacher à cette
famille également les surnoms Haignere (doc. lat.
1230, Gdf 4,399c) et Hainier (doc. 1343, Gdf
4,400c).* (1) — Le dérivé rehaignet a, à côté de celle
de “coup”, l’acception de “reste, relief de table”
qui ne s’accorde guère avec le sens de base de la
famille si ce n’est pas par une association très faible;
l’appartenance étymologique des attestations pour
cette acception, bien que rangées ici, ne semble donc
pas assurée.
Rem.: Gdf 4,399c donne sub haigner une att.
de Cassidorus vous me haignies qui est à lire avec
l’éd. P p. 347 vous mehaigniez', à ranger sub ->
MAHAIGNIER.]
([rnfr. haignier FlorOctAlL var. après 9442],
hagner francoit. mil. 14es. AliscMH 1561, [mfr.
hangner JPreisLiègeB I 1072; 3789; 12540; etc.,
aignier doc. 1366 Gdf 4,702a], ainer francoit.
mil. 14es. GuiNantvProlC 130)
♦ [mfr. 1° v.a. “attaquer, mettre en pièces (avec ou
sans aide des dents)” (ca. 1370- 16es., JPreisLiègeB
I 1072 [Les lanches ont brisiés, n’y at chilh qui
s’en plangne, Les espees ont traites d’ovraige de
Saxangne. La commenchat hestour, l’un [Scheler-
JPreis: li une] l’autre mult hangne, Cascun est con-
voiteux, son compagnon mehangne}', I 3789 [Les en-
glises ont refaites, affin c’on ne les hangne]'. etc.;
FlorOctAlL var. après 9442 mss. pic. 1455 et 1461
[Et le lion oussy se va bien assaiier, Qui U veïstpaïens
a le tiere saquier De ses pades graver et a ses dens
haignier], Gdf 4,399c; TL 4,824 [renvoi]; Scheler-

texte imprime çaigne par erreur; var. et éd. H 8181
haigne.
1 On notera quelques points communs avec la
famille de -> HAIGNE2. mais cf. ib. note 3.

JPreis 173; T. Matsumura RLiR 56,641; G. Roques
ZrP 110,552; FEW 16,139b, encore dial, mod., v.
FEW); ♦ au fig. “critiquer sévèrement” (doc. 1366
[Après plusieurs paroles sa femme ilfery, et non con-
5 tempt de ce, vint a Ysabeau sa chamberriere, laquelle
laignoit (1.1’aignoit, cf. ThomasNEss 15 ln3) ou res-
pondoit despiteusement Gdf], Gdf 4,702a [sub LAI-
GNIER v.n. “se lamenter, murmurer”])]; ♦ v.pron. “se
consumer” (francoit. mil. 14es., AliscMH 1561 [Vait
io s’en Guillelmespongant leç la montagne, Beucent le
suit qi mult durement se hagnef).
♦ 2° v.n. “exprimer son mécontentement” (mil. 14es.
- 16es., francoit. GuiNantvProlC 130 [Gran stoit
le dol che la belle demaine, A vos eschrient qant
15 che la puite ait aine: - Ai! geste de Chiarmonte,
coin est ala sotaine, Che de tuct altres ça fusti la
çavitaine /]; JPreisLiègeB 112540 [Ilh n ’y atdigniteit
que laidement nefangne, Les propres benfiche petis
de rins n’espargne, De quoy li common puple sus
20 la clergie hangne, Car telle symonie les fait avoir
engangne]', I 22716 [Henry dist a cascun qu’il
prengne De vin a son plaisir, si que rins n ’y remangne.
La maisnie l’evesque contre teil chouse hangne,
Disant qu’il en boyvent asseis sens nul espargne,
25 Mains rins n ’ emporteront par les sains de Bretagne],
Gdf 4,399c; TL 4,824 [renvoi]; SchelerJPreis 173;
Hu 4,426a; FEW 16,139b).
• dehaignier v.a. (dehaignier 1276 AdHale-
FeuillG 742; GodinM 15993; [mfr. FlorOctAlL
30 6427var.], dehagnier BelleHelR 12925)
♦ “attaquer, mettre en pièces (avec ou sans aide des
dents)” (mil. 14es.; mss. 1455 et 1461, BelleHelR
12925 [Henry aherta bras, pluiseurs cops luy donna,
Mes ly rois a ses dens par le puing le haspa;
35 Le puing mort tellement que tout le dehaqua (ms.
dehagna, avec note de l’éd.: «dehaignier (“haïr”)
est manifestement inadéquat dans le contexte. Nous
corrigeons, de manière un peu arbitraire en dehaqua
(cf. dehequier 12459, “couper en morceaux”), en
40 postulant une plausible confusion gn / qu. A noter
toutefois que L donne descherna (“enlever de la
chair”)»); J a l’euïst devouré mais ses compains vint
la] ; FlorOctAlL 6427 [Othovïen le jeune., .fiert Butor
d’Ajfrique, si très bien l’assena Que luy et son chival
45 a terre reversa, Et le lÿonfuprès qui tantost ahers l’a
(var. mss. 1455 et 1461 Li lions sault avant qui tout /
tos le dehaignafDes pattes qu’il avait dont chescune
trencha Le print par le hëaulme et tost ly arracha],
T. Matsumura RLiR 56,638; G. Roques RLiR 60,296
50 et ZrP 1 10,552 et RLiR 60,296); ♦ au fig. “critiquer
sévèrement” (1276, AdHaleFeuillG 742 [Me sires se
mucha en pourre Et fist sen cheval le gambet Si que
caïr fist le varlet Sans assener sen compaignon. -
(Morgue) Par foi, assés le dehaign ’on. Non pruec

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